Esteban Ocon tire à boulets rouges sur Alpine
La tension est toujours palpable chez Alpine! Malgré les bons résultats de l'écurie au Grand Prix du Canada de F1 dimanche, le pilote Esteban Ocon s'en est pris à son équipe après avoir dû laisser passer son coéquipier Pierre Gasly en fin de course.
Alors qu'il était neuvième, et pourtant parti en 18e et dernière position sur la grille (les deux Sauber partaient de la voie des puits), Ocon a reçu la consigne de laisser passer l'autre monoplace Alpine dans les derniers tours afin que cette dernière essaie d'aller batailler pour la huitième place avec l'Australien Daniel Ricciardo (Racing Bulls), ce qu'elle n'a pas pu faire.
Ocon a donc terminé dixième du Grand Prix, juste derrière Gasly, permettant aux deux voitures de l'écurie française de rentrer dans les points simultanément pour la première fois de la saison.
« On aurait dû faire neuvième à la fin. J'ai joué ma part du rôle, qui est de respecter les consignes d'équipe, comme j'ai toujours fait de toute façon. Moi j'ai fait mon job, pas l'équipe, sur cette course-là. C'est triste que ça se finisse comme ça à la fin de la course. C'est pas correct. Malheureusement, on voit la tendance qui va se passer jusqu'à la fin de l'année », a-t-il déploré au micro de Canal+.
Lors du Grand Prix précédent à Monaco, Ocon s'était retrouvé sous les feux des critiques pour avoir tenté de dépasser Gasly lors du premier tour, provoquant une collision qui avait entraîné son abandon, mais qui n'avait pas empêché son compatriote de terminer 10e et d'inscrire un point au championnat.
Le patron de l'écurie, Bruno Famin, avait alors déclaré à chaud qu'il allait « trancher dans le vif » et « tirer les conséquences » de cet incident. Une semaine plus tard, Alpine avait annoncé que le contrat d'Ocon ne serait pas renouvelé et que le Normand quitterait l'équipe en fin de saison.
Un départ qui était de toute façon pratiquement acquis mais dont l'annonce a été précipitée par l'accrochage survenu à Monaco, et pour lequel Ocon avait immédiatement présenté ses excuses.