Red Bull espère tourner la page de l'affaire Horner
Red Bull espère faire oublier sur la piste de Jeddah samedi les tensions nées des soupçons concernant son patron Christian Horner, blanchi après des accusations de « comportement inapproprié » d'une employée, elle-même suspendue par la firme à l'issue d'une enquête interne.
La sanction infligée à l'accusatrice du responsable britannique est une conséquence directe des investigations menées par la firme, a indiqué à l'AFP une source ayant connaissance du dossier, vendredi à la veille du Grand Prix d'Arabie saoudite.
Lors de cette deuxième manche de la saison, l'écurie championne du monde entend poursuivre sur la lancée de la course inaugurale le 2 mars à Bahreïn où son pilote star, le Néerlandais Max Verstappen, s'était imposé brillamment devant son coéquipier Sergio Pérez.
« Une plainte a été soulevée, elle a été examinée de près et elle a été rejetée. A partir de là, on doit passer à autre chose », a affirmé Horner vendredi en conférence de presse.
Présent devant les médias avec trois autres directeurs d'écuries, le patron historique de Red Bull, âgé de 50 ans, a été assailli de questions autour de cette affaire mais s'est refusé à tout commentaire, tout comme l'écurie au taureau rouge, sollicitée par l'AFP.
« Je suis désolé mais je ne peux pas commenter quelque chose qui est confidentiel entre un employé et l'entreprise », a dit Horner, marié à l'ex-Spice Girl Geri Halliwell, présente à ses côtés lors du premier GP de la saison à Bahreïn.
En revanche, Horner a martelé que l'heure était venue de passer à autre chose et de parler exclusivement de Formule 1.
Tensions entre Horner et Jos Verstappen
« Il est temps de se concentrer sur la piste, sur les performances des voitures et des pilotes. C'est sur cela que devraient se tourner les projecteurs lors d'un week-end de Grand Prix », a-t-il estimé.
Horner est aussi revenu sur les tensions qui ébranlent l'écurie et notamment les critiques de Jos Verstappen, le père du triple champion du monde en titre, adressées juste après la victoire écrasante de son fils à Sakhir.
Le Néerlandais de 52 ans, lui-même ancien pilote de F1, avait affirmé dans la presse que l'équipe Red Bull allait « exploser » si Horner restait en poste.
Il s'exprimait après que "l'affaire Horner" se voyait relancée par l'envoi d'un mail anonyme --contenant notamment des messages WhatsApp prétendument écrits par Horner-- aux journalistes suivant la F1, à des responsables du sport automobile ou encore à des écuries concurrentes.
Plusieurs équipes avaient auparavant dénoncé un manque de transparence lors de l'enquête interne. Le patron de l'équipe Mercedes, Toto Wolff, avait ainsi réclamé « plus de transparence » dans cette affaire, pendant que Zak Brown, PDG de McLaren, affirmait que "beaucoup de questions sont restées sans réponse ».
Se concentrer sur l'avenir
« J'ai parlé à Jos (Verstappen) samedi après le Grand Prix. Dans l'intérêt de tout le monde, nous nous sommes mis d'accord sur le fait de passer à autre chose, de se concentrer sur l'avenir », a souligné Horner.
« Je pense que tout le monde est tourné vers l'avenir, l'équipe est concentrée sur la défense de nos deux titres mondiaux (...) On a réalisé un doublé, le meilleur tour et la pole position à Bahreïn et on ne peut pas réaliser de tels résultats avec une équipe qui n'est pas unie », a poursuivi Christian Horner.
« Nous avons tous deux intérêt à ce que son fils donne le meilleur de lui-même et qu'on lui mette à disposition la meilleure voiture possible. Il a commencé la saison de manière fantastique, c'est un incroyable talent et j'espère qu'on pourra continuer à lui fournir une monoplace performante », a ajouté le dirigeant de Red Bull.
Avant les qualifications prévues ce vendredi, Max Verstappen a réalisé le meilleur temps de la troisième séance d'essais libres sur la piste de Jeddah.