Une curleuse canadienne suspendue pour dopage
La curleuse canadienne Briane Harris a été écartée du Championnat canadien de curling féminin après avoir testé positive à une substance interdite.
La femme âgée de 31 ans originaire de Winnipeg a été écartée du Tournoi des coeurs présenté à Calgary quelques heures seulement avant que son équipe, dirigée par la skip Kerri Einarson, dispute son premier match le 16 février.
«Curling Canada a été très déçue d'apprendre la mauvaise nouvelle au sujet de Briane Harris le joueur du coup d'envoi du Tournoi des coeurs, pouvait-on lire dans le communiqué de Curling Canada. Notre organisation souhaite contribuer à maintenir le sport propre et sécuritaire, tel que l'entendent l'Agence mondiale antidopage (AMA) et le Centre canadien pour l'éthique dans le sport (CCES).
«Nous respectons l'intégrité du processus de dépistage et acceptons les résultats de ce test, tout comme le droit de Briane à les contester», a ajouté Curling Canada.
Harris a testé positive au Ligandrol lors d'un test antidopage effectué à l'extérieur d'un site de compétition le 24 janvier. Elle a appris qu'elle avait testé positive à une substance interdite le 15 février en soirée, et a informé Curling Canada de la situation en matinée le 16.
Elle a demandé au CCES, qui effectue des tests antidopage sur les sites de compétition et à l'extérieur de ceux-ci, d'ouvrir l'échantillon B et de procéder à un nouveau test antidopage. Celui-ci a donné le même résultat.
Le directeur général de Curling Canada, Nolan Thiessen, a déclaré qu'à ce stade-ci du processus, son organisation est limitée à un rôle de témoin et qu'elle acceptera le verdict dans ce dossier.
«Elle (Harris) a le droit de contester la décision, a rappelé Thiessen en visioconférence mardi. Nous appuyons tous nos athlètes, peu importe la situation.»
Le Ligandrol fait partie des substances interdites par l'AMA. Cette substance est ainsi utilisée comme alternative aux stéroïdes anabolisants, sans toutefois posséder les mêmes effets secondaires. Selon l'United States Doping Agency, le Ligandrol, mieux connu sous le code de développement LGD-4033, n'a aucune utilité médicale.
«À la lumière de ce que nous savons présentement, Mme Harris a été exposée à cette substance interdite à la suite d'un contact physique, a évoqué l'avocate de Harris, Amanda Fowler, par voie de communiqué. Dans ces circonstances, Mme Harris est donc désireuse de blanchir son nom et cherchera à accélérer tout processus visant à obtenir ce résultat.»
Le Tribunal arbitral du Sport, qui est situé à Lausanne, en Suisse, traitera ce dossier.
Un peu plus tôt mardi, le quatuor d'Einarson a confirmé qu'Harris avait testé positive à une substance interdite sur les réseaux sociaux.
Quand un athlète fournit un échantillon d'urine, il est réparti en deux fioles (A et B), ce qui permet à l'athlète d'obtenir une deuxième analyse si une substance interdite est relevée dans l'échantillon A.
Harris pourrait écoper d'une suspension de deux ans en vertu des règles du CCES, bien que celle-ci puisse être augmentée ou réduite en fonction des preuves présentées en audience et des résultats des tests antidopage.
Curling Canada compte un médecin et un consultant en santé et contrôle antidopage au sein de son personnel.
Les athlètes qui consomment des médicaments pour des motifs médicaux peuvent obtenir une exemption médicale.
Les cas de dopage sont très rares en curling, bien que le couple russe formé d'Alexander Krushelnitsky et Anastasia Bryzgalova ait perdu sa médaille de bronze dans l'épreuve de double mixte aux Jeux olympiques de Pyeongchang en 2018 après que Krushelnitsky eut testé positif au meldonium.