Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Pier-André Côté entame un nouveau chapitre de sa carrière avec Israel-Premier Tech

Pier-André CôtéPier-André Côté - rds.ca
Publié
Mise à jour

À 27 ans, le cycliste québécois Pier-André Côté entame un nouveau chapitre de sa carrière avec Israel-Premier Tech.

« J'ai toujours voulu faire partie du plus haut niveau du sport, a confié Côté lors d'un récent entretien avec La Presse Canadienne. Tout ce que l'on désire comme cycliste, c'est de faire les plus grosses courses. »

Pour la première fois de sa carrière, en janvier dernier, Côté a goûté à une course par étapes du World Tour. Et deux semaines plus tard, voilà qu'il en dispute déjà une deuxième.

« J'étais avec les meilleurs cyclistes de la planète pour le lancement de la saison en Australie, et j'étais dans le coup. Je ne suis pas allé là seulement pour survivre. J'ai ma place dans ce peloton-là. C'est vraiment motivant », a-t-il dit.

Du 21 au 26 janvier, Côté a pris part au « Santos Tour Down Under », dans la région d'Adélaïde. Il s'agit de la première des 15 courses par étapes du World Tour cette année.

Bien que les choses ne se soient pas passées exactement comme l'équipe l'aurait souhaité au niveau collectif, le Lévisien n'en retire que du positif.

« On avait un gros objectif, puisqu'on retournait là-bas en tant que champions en titre, avec Stephen Williams, a indiqué Côté. Ça ne s'est pas passé comme on voulait, mais en même temps, quand tu y vas pour défendre un titre, tu peux juste faire aussi bien, ou être déçu.

« On a fait quelques petites erreurs qui nous ont coûté vraiment cher, mais on a tout de même bien couru. On n'a pas eu les résultats escomptés, mais la table est mise pour le reste de la saison. Les gars sont en forme et les résultats vont venir », a-t-il résumé.

Au niveau personnel, Côté a bien fait lors des six étapes australiennes.

« J'étais un rouleur de support pour le positionnement de nos coureurs, a-t-il expliqué. Je suis très polyvalent, et c'est ce que l'équipe apprécie de moi en ce moment.

« J'ai pu apporter un support qui a beaucoup de valeur, autant pour les arrivées au sprint avec Corbin Strong que pour les montées avec (l'Ottavien) Michael Woods. J'ai aussi aidé Williams lorsque c'était plus dur pour lui dans certains secteurs clés. »

Le Québécois compte bien revivre cette expérience l'an prochain.

« J'ai levé ma main et j'ai dit que j'étais prêt à y retourner chaque année, parce que je ne vois pas une place ailleurs dans le monde où on peut mieux commencer la saison », a dit Côté.

« Je suis arrivé deux semaines avant le début de la course, donc j'ai été là-bas pendant plus d'un mois. Il fait beau, il fait chaud et on a le temps d'apprécier. Lors des courses en Europe, on est souvent pressés par le temps. Là, on a pu voir des kangourous et jouer au golf. C'était vraiment agréable. »

Dans le même peloton que Pogacar

Cette semaine, Côté participe au UAE Tour, aux Émirats arabes unis. Cette course de sept étapes sera marquée par l'entrée en scène de Tadej Pogacar en 2025, mais n'allez pas croire que le Québécois est intimidé par ce talent générationnel qui a tout cassé en 2024.

« C'est sûr qu'il est à un autre niveau. C'est un animal, mais en même temps, ma journée ne change pas parce que Pogacar est dans la course » a-t-il laissé tomber avant de se raviser quelque peu.

« En fait, il va peut-être me faire plus mal aux jambes, parce qu'il va attaquer plus tôt qu'un autre attaquerait, donc, oui, ça change la dynamique de course, mais on a notre place dans le peloton et on court avec ces gars-là. L'équipe me fait confiance, et j'ai bien l'intention de faire du solide travail pour mes gars », a évoqué Côté.

C'est à ce moment de l'entretien qu'un médecin est venu cogner à la porte de la chambre d'hôtel de Côté, à Abou Dabi, afin de s'assurer que tout était beau avant qu'il ne se couche.

« Et on a aussi des médecins privés, a ajouté le Québécois en riant de la situation. Ce sont des détails comme ça, mais ils s'additionnent. Ce n'est pas tout le monde qui peut le voir, mais une équipe de vélo de ce niveau-là, c'est un village. Quand on va au camp, on est 150.

« C'est un village qui travaille pour un seul objectif: la performance dans le vélo. C'est inestimable le support que l'on reçoit pour performer », a-t-il mentionné.

Bientôt la saison des classiques

Lors des courses par étapes, Côté est un coéquipier en or, mais lors des classiques – courses d'une journée les plus prestigieuses du World Tour – il aura comme objectif de faire le meilleur résultat possible.

Rien n'est coulé dans le béton pour le moment, mais le Québécois aimerait évidemment participer aux plus grandes courses du circuit. On n'a qu'à penser au Tour des Flandres, à Paris-Roubaix ou encore à Liège-Bastogne-Liège.

« Je vais avoir trois semaines en mars pour me remettre du dernier mois, faire un petit bloc d'entraînement et ensuite je vais me lancer dans les classiques », a relaté Côté.

« Je regarde ces courses-là depuis longtemps et j'ai toujours rêvé de prendre le départ. C'est sûr que c'est une méchante grosse marche, mais j'ai eu du succès dans des courses similaires à un plus bas niveau et il faut bien commencer quelque part », a poursuivi le Québécois.

« J'ai beaucoup de bons coéquipiers expérimentés de qui je peux apprendre, et je peux quand même espérer avoir de bonnes jambes et tirer mon épingle du jeu. Ce sera excitant », a-t-il assuré.

Alors, est-ce qu'une participation à l'un des trois grands tours est possible en 2025?

« Tout peut changer, mais il n'y a pas de Tour d'Italie ou de Tour de France en vue pour moi, a répondu Côté. Si j'en fais un, ce sera le Tour d'Espagne en fin d'année, mais encore là, rien n'est certain. »

Pour l'instant – et pour les semaines à venir – le Québécois veut simplement profiter de ce qui s'offre à lui.

« Je dois essayer d'apprécier ce qui se passe en ce moment. Oui, c'est mon travail, mais je pourrais facilement faire ça encore pendant 10 ans, a-t-il laissé tomber. J'adore ce que je fais.

« J'en profite, je sais que ce n'est pas un mode de vie facile, on travaille tellement fort et on fait beaucoup de sacrifices dans nos vies personnelles, mais en même temps, c'est toute une chance qu'on a de vivre cela », a conclu Côté.

Articles récents Cyclisme