Tadej Pogačar remporte le Tour des Émirats arabes unis

Pogi par-ci, Pogi par-là. Tadej Pogačar a remporté en démonstration le Tour des Émirats arabes unis où il a gagné les deux étapes de montagne, dont celle de dimanche à Jebel Hafeet, tout en s'amusant en semaine sur les courses de plaine.

Le Slovène, déjà vainqueur de l'épreuve organisée par le commanditaire-état de son équipe UAE en 2021 et 2022, est revenu en conquérant « à domicile » pour remporter une course qu'il avait désertée ces deux dernières saisons.

Il s'agit déjà du 90e succès en carrière, à 26 ans seulement, pour celui qui va désormais « passer en mode classiques », s'est-il réjoui au micro de l'organisation.

« Je ne disputerai plus de course à étapes d'ici au Dauphiné (du 8 au 15 juin). D'ici là, je serai en mode classiques. Je serai au départ de la plupart d'entre elles », a-t-il enchaîné, laissant ainsi planer le doute sur une éventuelle participation à Paris-Roubaix (13 avril).

Avant cela, il visera une première victoire sur Milan-San Remo (22 mars), l'un des deux monuments qu'il n'a pas encore remportés (avec l'Enfer du Nord) et, dès le 8 mars, un nouveau bouquet sur les Strade Bianche.

Dimanche, le champion du monde en titre a attaqué à 8 kilomètres de la ligne au premier tiers d'une ascension de 11 kilomètres à 6,7 % de dénivelé.

« Cela a été très vite aujourd'hui car beaucoup de grimpeurs avaient envie de faire la course. Avec le vent qui a provoqué des bordures, j'ai fait la course devant car j'aime ça », a déclaré le triple vainqueur du Tour de France.

« J'ai attaqué assez tôt, à 7,8 km, quand j'ai constaté qu'il restait encore beaucoup de grimpeurs à mes côtés et que mes équipiers s'étaient écartés. Je n'avais pas envie d'être surpris par l'arrière. J'ai préféré anticiper », a-t-il encore expliqué après avoir devancé ses principaux rivaux de plus de 30 secondes au sommet de Jabel Hafeet.

Le suspense n'a concerné que la lutte pour la deuxième place : derrière l'ogre de Klanec, l'Italien Giulio Ciccone, 2e de l'étape, s'est hissé sur la deuxième marche du podium. L'Espagnol Pelle Bilbao a complété le top-3 final, constatant « que face à Tadej, on jouait pour la deuxième place ».