Egan Bernal, Cadel Evans, Michael Rassmussen... tous ces cyclistes ont porté le maillot jaune du Tour de France ou ont remporté cette prestigieuse course par étapes en cyclisme sur route. Ce qui est moins connu, c’est que les trois ont d’abord fait leurs débuts internationaux sur la scène du vélo de montagne avant de bifurquer vers les épreuves sur route.

Les athlètes québécois qui coursent dans ces deux disciplines ne sont pas légion, mais deux sont présents aux Championnats du monde de vélo de montagne de Mont Sainte-Anne : Raphaël Auclair et Magdeleine Vallières-Mill.

Auclair court régulièrement en Coupe du monde de vélo de montagne et il sera de l’épreuve des moins de 23 ans, vendredi après-midi. Il y a deux semaines, il était médaillé d’argent des Championnats québécois sur route à Saint-Georges-de-Beauce.

En 2017, c’est sur la route et non dans les sentiers qu’il avait représenté le Québec aux Jeux du Canada de Winnipeg, décrochant au passage une médaille de bronze au critérium.

« Pour un athlète qui est en développement, la longueur des épreuves entre les deux disciplines est similaire. La route apporte un aspect tactique différent et un effort différent du vélo de montagne. Il y a plein de choses que tu peux prendre de la route et l’apporter au vélo de montagne, que ce soit des dépassements ou bien se positionner dans un groupe », croit le cycliste de Québec.

S’il y voit autant d’avantages, pourquoi ne sont-ils pas plus nombreux à l’imiter?

« Je pense que beaucoup de monde a peur de tomber. Un peloton, ça peut être épeurant et si tu ne commences pas quand tu es jeune. On l’a vu cette année, plusieurs personnes qui faisaient du vélo de montagne étaient dans l’équipe canadienne qui était au Tour de l’Avenir (ndlr : une compétition sur route).

La Sherbrookoise Magdeleine Vallières-Mill (Sherbrooke) a non seulement le cyclisme sur route à son calendrier de courses, mais aussi le cyclocross. Plus impressionnant encore, elle a déjà vécu l’expérience des Championnats du monde dans ces trois disciplines.

« Ça me permet d’être tout le temps motivée et ce n’est jamais difficile d’aller m’entraîner. Ça fait du changement. Ce sont deux sports différents (route et montagne), tant pour l’effort que pour le mental. Pour être habile sur un vélo, les deux se complètent bien », croit celle qui a terminé 24e à la course junior de jeudi.

Dans quelques semaines, c’est dans le Yorkshire, en Grande-Bretagne, qu’elle enfilera à nouveau le maillot de l’équipe canadienne qui sera des Championnats du monde sur route.

Vincent Thiboutot près du Top-20