Anne-Marie Comeau refait surface!
Un talent indéniable, inné.
Anne-Marie Comeau c'est plus qu'une adepte de la course à pied. Elle épate présentement mais elle a connu des heures de gloire dans une autre discipline.
Celle qui aura 27 ans le 1er juin prochain a pratiqué une multitude de sports durant sa jeunesse jusqu'au jour où ses parents l'ont inscrite au ski de fond. Rapidement, elle s'est illustrée. Intense de nature, elle a poussé la note dans le but de faire rejaillir ses capacités. Peut-être un peu trop fort.
La course à pied faisait déjà partie intégrante de son entraînement.
De sérieuses blessures ont surgi, particulièrement aux épaules. À sa grande surprise et ce, après deux ans sans participer à des compétitions, elle s'est miraculeusement classée pour les jeux olympiques de PyeongChang en Corée du Sud en 2018.
« Je savais très bien que je ne disposais d'aucune chance de performer. J'avais décidé d'y aller pour vivre l'expérience car je réalisais un rêve. Je vivais l'apothéose. »
À son retour, elle a constaté sa dépendance au ski de fond. « Ça me demandait beaucoup trop de temps et ma vie était centrée autour de ce sport. Je voulais poursuivre mes études et je m'apercevais qu'un changement d'air devenait nécessaire ».
ENCORE DES BLESSURES
L'heure de la retraite avait sonné.
Comptable, elle étudie toujours dans le but de faire sa maîtrise en fiscalité. Les journées lui paraissent courtes même si elle doit se lever tôt et se coucher souvent tardivement. Elle doit parvenir à agencer le travail, les études et l'entraînement ce qui, on s'en doute, demande rigidité et discipline.
On devine qu'à ses yeux, la course à pied devenait une belle porte de sortie car elle la pratiquait déjà, mais de façon moins intensive. Tout comme en ski de fond, Anne-Marie réalisait de solides performances à l'université Laval.
« Lorsque j'ai délaissé le ski de fond pour la course à pied, j'ai commis des erreurs. Je voulais progresser et performer trop rapidement et les blessures sont venues une fois de plus me hanter. J'ai dû acquérir de la maturité et traverser deux années sans pouvoir obtenir les résultats escomptés. »
Impossible de ne pas revenir sur son record québécois au demi marathon récolté récemment dans la région de New York avec un temps exceptionnel de 1h11:26.
PAS DE PRESSION
« Je ne te cacherai pas que ce fut formidable pour moi car ça faisait deux ans que rien ne bougeait. Le plaisir retiré par ces performances, je ne le vois pas comme un stress mental. Ce qui m'importe est de rencontrer des gens, de familiariser avec eux. Sincèrement, ça ne me sert à rien d'ajouter une pression supplémentaire. »
Son copain, Jean-Philippe Thibodeau est lui aussi un très bon coureur. Il se spécialise en trail. Existe-t-il une petite rivalité entre vous deux ?
« Aucunement car on utilise nos participations pour passer du temps ensemble et on se motive mutuellement de cette manière. »
Pour l'instant, Anne-Marie profite de sa rapidité mais ne cache pas que la distance marathon l'intéresse. Elle ignore toutefois à quel moment elle jugera bon de basculer.
Un temps de 51 minutes et 35 secondes pour un 15 km aux Pichous cet hiver ! Vous voyez, on la perd rapidement dans le brouillard !