Élissa Legault : une étoile au firmament du Québec !
En forme jeudi, 18 févr. 2021. 08:25 jeudi, 14 nov. 2024. 23:38Si papa Sylvain a déjà couru le marathon dans ses belles années avec un temps de 3h05, peut-on imaginer que les gènes peuvent expliquer le succès des sœurs Élissa et Emy Legault ?
C’est particulièrement Élissa qui retient notre attention pour cet espace, bien que la petite sœur impressionne également. Native de l’Île Perrot un 20 juin 1994, l’athlète de 26 ans a fait ses débuts dans le monde de la course à pied à l’âge de neuf ans, sans vraiment s’imaginer qu’un jour, elle arriverait à établir des standards dans l’histoire du marathon au Québec.
Son professeur en éducation physique de l’époque l’invite à participer aux Jeux régionaux, une belle opportunité pour elle de rater des cours à l’école. « Je me souviens que je déambulais souvent lors des entraînements tout en jasant avec mes amies. » Or, l’imprévu allait la surprendre lorsqu’elle remporta une médaille ! Un beau cadeau qui risquait de devenir contagieux si vous réveillez le talent qui dort en vous.
De 11 à 15 ans, elle découvre le triathlon mais deux chutes à vélo viendront contrecarrer son élan. Il faut dire que son passage au secondaire fut principalement réservé pour des moments agréables, toujours en compagnie de ses amies. C’est à l’université, particulièrement aux HEC, où elle étudie en comptabilité qui la conduira à un BAC, que l’éveil de la course à pied se produit sans vraiment qu’elle y soit préparée.
Elle se consacre aux 21 km et s’achète le livre Courir Mieux de Jean-François Harvey. En 2017, elle obtient un temps de 3h32 au marathon de Chambly où elle remporte même les grands honneurs. « Je suis perfectionniste et j’aime me défier ». Alors, on devine que suite à cette excellente performance, elle allait chercher davantage à s’améliorer.
Elle décide qu’il est temps qu’elle soit guidée par un coach. Elle connaît Claude David depuis plusieurs années et celui-ci accepte son invitation. « Je ne suis pas une personne difficile à diriger. Je n’ai pas un gros caractère. Disons que je ne me pose pas de question et je fais entièrement confiance. »
Inévitablement, les performances allaient rejaillir. En 2018, au marathon du Petit Train du Nord, elle réussit un temps de 2h59 à son 2e marathon seulement. L’année suivante, à Toronto, elle retranche neuf minutes pour un 2h50. L’an dernier, elle devait courir Boston avec son père mais à cause de la pandémie, on sait ce qui est arrivé. Elle accepte une opportunité que Mélanie Myrand lui offre et s’inscrit au marathon de Waterloo qu’elle termine avec un temps de 2h39 ! Comme dirait l’autre, ça continue de bien aller !
Même si elle ne fait que 5’3 et 112 lb, elle greffe un entraîneur pour la musculation, Youssef El Sehrawy et depuis, elle ne s’est jamais sentie aussi puissante et ce, même au terme d’un marathon.
Avec ce 2h39, elle inscrit son nom sur le livre des records féminins du Québec sur la distance marathon avec une 9e position en plus du titre d’athlète par excellence du mois d’octobre 2020 décerné par la Fédération d’Athlétisme du Québec pour cette solide performance.
Bien qu’elle aspire se spécialiser pour les 42 km, elle adore les 10 km alors que ses temps se retrouvent aux alentours des 34 minutes.
On parle nettement d’une révélation dans le milieu de la course à pied au Québec. On est en droit d’espérer pour d’autres performances étincelantes si l’on considère que les meilleurs temps sur marathon sont souvent réalisés après l’âge de 30 ans.
Actuellement contrôleuse financière, elle a diminué ses heures au travail, justement pour lui permettre de parfaire ses entraînements car elle souhaite se retrouver au Championnat canadien en 2021, bien entendu, s’ils peuvent se dérouler.
Ah oui, il y a aussi Emy, 24 ans qui lui pousse dans le dos, elle qui excelle en triathlon et qui a déjà pris part au championnat mondial de même qu’aux jeux Pan Am.
Pendant ce temps, le copain d’Élissa, Loïc Robitaille, initié à la course à pied par sa compagne, regarde passer la parade et doit trouver que ça va vite autour de lui ! Il fait mieux de se préparer car Élissa n’a sûrement pas terminé son ascension.
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