L'impact du vieillissement chez le coureur!
Personne n'aime vieillir! S'il est vrai qu'on gagne supposément en sagesse, on perd beaucoup en forme physique.
Depuis mes débuts en course à pied il y a plus de 25 ans, j'ai toujours pris soin de noter dans un journal de bord mes impressions au sujet de chacune de mes courses. Cela me permet aujourd'hui de constater, voire de confirmer, que vieillir me ralentit et me rend moins endurant. Le matin, à mon saut du lit, les muscles et tendons de mes jambes sont tendus et douloureux. Mes premiers pas sont parfois pénibles!
Même si je fournis un effort identique à il y a une vingtaine d'années, mes chronos sont plus lents et mon corps se fatigue plus rapidement. C'est évidemment frustrant, mais ce processus naturel est malheureusement inévitable.
Les performances en course à pied peuvent être affectées par plusieurs facteurs liés au vieillissement.
Parlons d'abord de la masse musculaire! Elle diminue naturellement avec l'âge, en particulier après 50 ans. Je suis en plein là-dedans! Cette diminution provoque une perte de puissance tout en affectant la capacité du corps à stocker et à utiliser l'énergie, ce qui peut entraîner une fatigue précoce lors de l'exercice.
Plus on avance en âge, plus notre capacité pulmonaire diminue! Les poumons perdent de leur élasticité et de leur capacité à transporter de l'oxygène. Respirer pendant l'exercice devient plus difficile et une fatigue précoce en découle nécessairement.
Même chose pour notre capacité cardiovasculaire qui est loin d'être celle de nos jeunes années. La fréquence cardiaque maximale diminue, ce qui limite la quantité de sang pompée vers notre cœur lors de l'effort. De plus, nos vaisseaux sanguins deviennent eux aussi moins élastiques et cela peut causer une hausse de la pression artérielle de même qu'une diminution de la circulation sanguine. Inutile de préciser que ces changements sont graduels, mais ils sont susceptibles d'affecter l'aptitude de notre corps à fournir de l'oxygène et des nutriments aux muscles. On se fatigue donc plus rapidement et nous voilà moins endurant.
La densité osseuse diminue avec l'âge. Le risque de blessures, comme des fractures, augmente. Les tendons deviennent aussi moins élastiques. C'est la raison pour laquelle j'ai besoin de quelques minutes de course pour bien pouvoir les réchauffer et cesser de ressentir de la douleur aux chevilles.
Cela étant dit, même si je cours moins vite et moins longtemps qu'avant, même si mes foulées ne sont plus aussi fluides et même si je récupère plus difficilement, je continue de prendre plaisir à la course à pied.
Le jogging demeure une activité bénéfique pour les personnes âgées de plus d'une cinquantaine d'années. Mon grand-père a couru à un âge très avancé avant de passer à la marche rapide lors des dernières années de sa vie.
Évidemment, la prudence est de mise. Personnellement, je profite de mes rendez-vous annuels chez mon médecin pour lui demander d'évaluer ma forme. Je prends le temps de m'échauffer et de m'étirer avant de courir puis j'augmente graduellement ma vitesse au fur et à mesure de ma course. Enfin, j'ajoute souvent des entraînements en force après mes courses pour tenter de maintenir ma masse musculaire.
En conclusion, vieillir n'est pas vraiment plaisant. Pourtant, cela vient avec une sagesse qui nous permet d'apprécier la vie et, surtout, d'ajuster nos entraînements.
Comme me le dit souvent mon cher papa : « Vieillir n'est pas agréable, mais c'est encore la seule manière que je connais pour vivre longtemps! »
Bonnes courses!