La clef d’une possible guérison !
En forme lundi, 1 mars 2021. 07:00 lundi, 18 nov. 2024. 18:16Il existe des approches distinctes pour vivre des épreuves. Les réactions et les comportements diffèrent d’une personne à une autre. En fait, nous les êtres humains, sommes tous contrastés, ce qui corrobore à la beauté de notre séjour sur cette planète.
Un certain Gandhi a déjà dit : Si vous vivez un moment difficile, ne blâmez pas la vie. Vous êtes juste en train de devenir plus fort.
Voilà comment Danièle Caron s’est inspirée pour traverser la dure épreuve d’un cancer du sein. Elle sourit aujourd’hui. Elle ne cache pas que la course à pied lui a servi d’élément modérateur durant cette période où elle a dû se résigner à traverser maints traitements.
Mais jamais, au grand jamais, elle n’a pas invité la course à pied à se joindre à son combat.
Il y a quelques jours, elle a divulgué un beau projet qu’elle caressait depuis longtemps. Elle m’en avait parlé, car maintenant que nous avons couru un marathon ensemble, disons que l’on se connait davantage. Son livre titré, Courir au temps du cancer, raconte de long en large les hauts et les bas de ce rude tourment.
Dédié à sa sœur Micheline qu’elle a perdue en 2000 des suites d’un cancer, son livre vient démontrer combien la course à pied arrive à apposer un baume sur cette plaie des plus éprouvantes. « Courez, courez, il en résultera en quelque chose, moi qui n’en savais rien avant l’apparition du cancer ! », clame-t-elle à ceux et celles qui veulent l’entendre.
Et voilà, elle réside simplement dans cette phrase, la clef d’une possible guérison. Mentalement et physiquement, la course à pied lui aura permis d’attaquer avec puissance les obstacles pour ne pas qu’elle s’accroche dans les fleurs du tapis et qu’elle évite de choir inévitablement dans un gouffre sans fin.
Je l’avais rencontrée en mai 2017 pour une entrevue. « Si jamais tu décides de courir un marathon, je t’accompagnerai » lui avais-je glissé à l’oreille avant de la quitter. Elle a retenu cette phrase et en octobre 2019, faisant preuve d’une énorme détermination et de courage, elle l’a traversé avec grande distinction, toute fière de dire qu’elle aura contribué à l’un de mes records personnels pour le plus long marathon de ma liste des 100 marathons.
Le cœur sur la main, toute douce, Danièle cadre parfaitement bien avec l’image que l’on se fait d’une belle et bonne personne. Ses racines de bonté et de gentillesse sont tellement profondes qu’au fil du temps, elles sont devenues inébranlables.
J’ai vécu une expérience hors du commun avec ce 42 km car j’ai toujours dit qu’il n’y avait rien de mieux pour découvrir et évaluer les réelles valeurs d’un être humain que d’être témoin de son comportement et de ses réactions lorsqu’il traverse un 42 km.
Je me souviens encore de sa chute au 10e km où je croyais vraiment que l’aventure venait de prendre fin. C’était bien mal la connaître car rien, absolument rien ne pouvait la freiner lors de cette journée. Presqu’en transe, elle était en mission.
J’ai eu le privilège et le grand bonheur d’écrire la préface de son livre que je vous invite à vous procurer. Une sorte de vitamine qui pourra vous servir dans plusieurs circonstances de votre existence.
« Depuis quatre ans, je sais que la vie c’est fort et fragile à la fois. Que le fil qui nous tient à l’univers va se rompre inévitablement. Que le temps qui s’offre à nous ne passera qu’une seule fois. Cela fait quatre ans aujourd’hui que je suis en rémission d’un cancer du sein. Parfois, c’est la vie avec un grand V, parfois avec un petit v, mais c’est toujours une conscience de la vie plus grande qu’avant »
Il faut avoir couru un marathon pour afficher un tel raisonnement.
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