Le juste milieu
Je vous ai déjà écrit que les blessures n'ont heureusement jamais fait partie de ma vie d'adepte de la course à pied.
Courir sans montre sans pousser la machine au maximum, je crois avoir été quand même raisonnable dans ma folie. Lorsque l'on apprend à connaître ses limites et à les respecter, habituellement, tout se passe bien.
Si je vous dis ça, c'est que je viens de recommencer à courir ! Vous vous posez sûrement des questions. Je vous explique.
Vous savez que lors des derniers jours, l'organisation de la 2e édition de mon événement de course à pied a pris énormément de mon temps. Mes heures, je les ai données à la planification et lorsque je constate les résultats positifs, j'en conclu que j'ai fait le bon choix.
Je n'avais jamais mis la course à pied sur pause pour une période aussi longue.
Imaginez, moi qui suis fidèle à l'entraînement comme la pendule d'une horloge, soit une sortie à tous les deux jours, j'ai traversé huit jours sans courir. Je n'avais pas le choix. D'une approche toujours prudente, j'anticipais le retour dans mes godasses. Je croyais combattre la rouille et éprouver des ennuis à contrôler ma respiration.
Ce ne fut pas le cas.
Course à piedsMON VERBOMOTEUR
Au contraire, j'ai été agréablement étonné. Je crois que j'avais peut-être besoin d'un repos. Je ne vois pas d'autres explications.
Avant de m'élancer, j'ai dit à Ariane que je n'étais pas certain de la distance que j'allais pouvoir me taper. Fidèle à moi-même, j'allais évaluer ma condition au fur et à mesure. Ariane avait pris soin de me dire : Tu me le dis si ça ne va pas, nous allons couper court.
Après cinq ou six kilomètres, j'ai commencé à ressentir une petite crampe dans le pied droit mais sans plus. Après quelques pas, tout avait disparu.
Physiquement, dans l'ensemble, rien à redire. Je me sentais très bien. Le souffle : Aucune difficulté car mon verbomoteur a été à la hauteur. J'avais beaucoup de nouvelles à formuler à ma compagne de course à pied. Je n'ai pas arrêté de parler. Pauvre elle ! La patience est l'une de ses qualités. De toute façon, elle est habituée, depuis le temps.
LE REPOS
De cette expérience, j'en conclue que j'avais sûrement besoin de cet arrêt, qu'en bout de ligne, ça m'a fait grand bien. Avec mon entêtement, je n'écoute pas toujours les recommandations faites par ceux et celles qui m'entourent. Je me dis que j'ai toujours couru autant. Sauf que le poids des années commence à se faire sentir et je réalise que je ne suis pas obligé d'en faire autant.
Pour cette première sortie, j'ai couru 16.5 km, ce qui constitue mes sorties habituelles.
La morale de cette histoire est que je vais tenter dorénavant de me convaincre d'espacer mes sorties afin de permettre à mon corps une bonne récupération.
L'obligation d'organiser mon défi m'aura permis de comprendre les bienfaits du repos.
L'heure du juste milieu a sonné.