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RÉSULTATS

Le privilège de transmettre ma passion!

Course à pied - rds.ca
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C'était pour parler à des jeunes. Pas question de refuser.

 

J'adore faire part de mon vécu.

 

L'invitation venait de Tony Bolduc, un Beauceron. J'ai plusieurs amis dans cette région du Québec, je les adore.

 

Deux conférences mercredi dernier dans des écoles primaires, l'une à Saint-Robert Bellarmin et l'autre à quelques kilomètres plus loin à Saint-Ludger, de toutes petites municipalités. Et je vous le confirme, c'était la première fois que j'y mettais les pieds.

 

C'est dans de tels endroits que l'on tisse des liens serrés, à l'image de cette population.

 

Je connaissais très peu Tony mais je l'ai découvert. Voilà pourquoi aujourd'hui, je l'admire davantage. Prof en éducation physique, il a décidé d'intéresser ses élèves en les initiant à la course à pied l'an dernier. De fil en aiguille, il a capté l'intérêt des jeunes de l'école Nazareth à Saint-Ludger pour qu'ils se joignent à eux cette année.

 

Tony est un coureur. Il est parti de très loin, très, très loin. Dans le but de me le démontrer, il m'a fait voir une photo alors qu'il tient l'un de ses deux enfants dans ses bras. Méconnaissable. J'ai dû lui demander si c'était vraiment lui. Aujourd'hui, il la montre avec fierté mais il a dû trimer tellement fort, physiquement et mentalement pour se relancer.

 

TONY A VÉCU SES DÉMONS

 

 

Sous l'invitation d'Éric Fortin, un autre de mes amis Beauceron, qui tenait absolument à ce qu'il s'initie à la course à pied, Tony a accepté de relever le défi.

 

Comme bien des gens qui prennent une décision aussi drastique, il a dû rivaliser contre de nombreux démons. Il me racontait que des blessures avaient surgi au cours de cette démarche. Il devait arrêter de courir pour se soigner et dû même coup, reprenait du poids. Vous savez, c'est le genre de personne qui engraisse simplement en regardant un gâteau au chocolat !

 

Cependant, son acharnement et sa persévérance ont porté fruits car aujourd'hui, son poids n'a rien de comparable avec le passé.

 

Il voulait que je parle de mon parcours à ces jeunes, mais le sien n'a rien d'anodin et pourrait servir de source de motivation.

 

Habitué d'offrir des conférences à des adultes, j'ai dû modifier quelque peu ma formule, rendre l'atmosphère plus légère afin de ne pas perdre leur attention. Ce n'est pas évident de jaser course à pied à des jeunes qui souvent, ne savent même pas ce que représente la distance d'un marathon.

 

UN GROS MERCI

 

 

Par exemple, il y en a même un qui m'a dit qu'il avait couru un marathon de deux kilomètres !

 

C'est normal. Je me souviens qu'à mes débuts en course à pied, j'entendais souvent une phrase semblable chez les gens.

 

J'aime voir des enseignants s'impliquer de cette façon, orienter les jeunes à la course à pied en leur expliquant que ce ne sera pas facile, qu'ils devront adapter graduellement leur corps avant de se lancer vers de grandes distances.

 

Un gros merci au personnel des deux institutions, vous avez été formidable et j'en retiens un passage des plus positifs.

 

Ah oui ! J'oubliais. Les jeunes ont bien ri lorsque j'ai raconté l'anecdote vécue lors de mon marathon à Barcelone, il y a quelques années. Quelques minutes avant le départ, alors que je jasais avec ma compagne Pasquale, un coureur avait surgi soudainement devant nous avec une envie urgente d'uriner. Il s'était exécuté sans scrupule. Pasquale avait été éclaboussée par l'urine du coureur !