Quand l'émotion te gagne!
Julie Chaput, une lectrice, m'écrit : J'ai été éblouie par la détermination et la force de caractère d'une personne dont on m'a raconté l'histoire. Une volonté de fer pour perdre 100 lb grâce à une meilleure nutrition, de l'exercice quotidien, une routine de vie qu'elle a adoptée. Aujourd'hui, elle s'est inscrite à un 10km qu'elle veut courir avec son frère jumeau Alexandre. »
De tels récits m'emballent. Il n'en fallait pas plus pour que je m'y intéresse. Mélanie Jutras, 42 ans, fait l'admiration de ceux et celles qui l'entourent. Sa belle-sœur, Marilène Boisclair est l'une d'entre elles.
« C'est le plus beau cadeau que je pouvais me faire dans la vie. J'ai dû briser des barrières car je ne me suis jamais considérée comme une personne active. Avec moi, c'est tout ou rien. Alors, vous devinez que depuis que j'ai pris la décision de bouger, je le fais au maximum, sans retenu », nous raconte une Mélanie très émotive durant notre entretien.
« Lorsque j'ai accouché de Laurent, âgé maintenant de 12 ans, je pesais 200 lb et souffrais de diabète de type 2. Avec la pandémie, j'en ai rajouté une couche et j'avais atteint un poids de 249 lb. Alors, j'ai lancé cette question à l'univers : Qu'est-ce que ça va te prendre Mélanie pour te prendre en mains ? »
UN MINIMUM DE 660 CALORIES PAR JOUR
Comme par miracle, le 7 mai 2022, un incident s'est produit. « Nous étions un gang de filles à l'aéroport car nous revenions d'un voyage à New-York. J'ai fait le choix d'ingurgiter un trio. Puis, soudainement, je me suis sentie mal à l'aise vis-à-vis les autres qui avaient opté pour des choix plus judicieux, plus santé. Le lendemain, pour la fête des Mères, j'ai reçu de la visite à la maison en servant une bonne alimentation. Dès lors, mon esprit venait de basculer dans la bonne direction. »
Elle refusait de s'inscrire à un gymnase car elle désirait s'activer à son rythme, sélectionner les bons moments, ne pas se sentir obligée de se rendre à un endroit. Alors, la marche devenait un choix logique, facile à intégrer dans sa routine de vie. « Ma montre a été pour moi une grande source de motivation. Je pouvais vérifier ma perte de calories et je devais absolument en perdre au moins 660 par jour pour me satisfaire. »
Elle a commencé à se rendre au travail en marchant, une distance de près de 2 km. « Ça fait longtemps que j'aurais dû prendre cette décision », précise-t-elle.
Elle ne cache pas qu'à un certain moment, elle a ressenti une certaine peur. « Oui car je me demandais sérieusement à quel moment cet acharnement à vouloir maigrir cesserait. Je ne voulais pas tomber dans l'excès. »
UN EXEMPLE POUR LAURENT
L'été dernier, pendant que son fils Laurent jouait au baseball, elle en profitait pour marcher et courir. « C'était devenu une vraie obsession. Je me disais : On se lave à chaque jour, alors, il est aussi important de s'activer à chaque jour. »
Elle dit même avoir influencé un collègue de travail à en faire autant, à la suivre dans sa démarche. « Je pense que la vie est bonne pour moi. Je viens d'intégrer une drogue en moi. Qui aurait dit qu'un jour, je courrais avec mon frère marathonien Alexandre ? »
Au même moment, j'ai senti l'émotion gagner dans la voix de Mélanie, son souffle court, étouffée par cette montagne qu'elle vient de surmonter. Ce n'est pas rien pour elle. Appuyée par son compagnon de vie, Mélanie a rapidement compris qu'elle est devenue un modèle à suivre pour son fils Laurent et cette facette vient peser lourd dans la balance.
Une autre qui a réalisé combien la course à pied peut changer et améliorer notre existence. J'aime ça des histoires semblables et je suis capable d'en prendre.