Quand les lumières s'éteignent!
Un autre Kenyan vient de tomber au combat !
Ma parole ! Mais qu'est-ce qui se passe ?
Il s'agit de Franklin Chepkwony âgé de 39 ans seulement. Un deuxième qui rend l'âme en si peu de temps. Coïncidence ou pas ?
Le tout s'est produit lors d'un entraînement à Eldama Ravine dans le comté de Baringo. Il était sur le chemin du retour d'une distance de 23 kilomètres.
Il s'est radicalement effondré. Plus rien à faire. On éteint les lumières.
Selon son partenaire Mike Boit, qui a assisté à cette triste scène, Chepkwony semblait de bonne humeur et tout se déroulait normalement. Il faut croire qu'il a été foudroyé.
Lorsque Boit a quitté les lieux de cette tragédie pour gagner son domicile, il a reçu un appel téléphonique de l'hôpital afin de l'informer que son coéquipier avait été déclaré officiellement mort à son arrivée. Pourtant, les premiers soins avaient été prodigués mais tout laisse croire qu'il n'y avait plus rien à faire dans les secondes qui ont suivi son effondrement.
Là, on parle de l'élite mondiale, d'un excellent coureur.
Un éternel 2e
Il détenait la médaille d'or du marathon de Séoul et avait raflé une bourse de 80,000$ qui s'y rattachait avec un temps de 2 h 06:59.
En 2011, il avait terminé au 2e rang au marathon de Nairobi avec un temps de 2 h 11. L'année suivante, à Barcelone, il a également dû se contenter de la 2e position derrière Ernest Kebenei avec 2 h 10:57.
Franklin Chepkwony
C'est également en 2012 qu'il a établi sa marque personnelle en signant une performance de 2 h 06:11 à Eindhoven au Pays-Bas, terminant une fois de plus 2e lors de ce marathon. À ce moment-là, il détenait la 26e position au classement mondial.
En 2014, lors de son unique présence à Boston, il a terminé au 3e rang.
Ce qui étonne dans son cas et retient l'attention est la vitesse par laquelle le décès s'est produit. Comment expliquer qu'un coureur de ce calibre perd la vie aussi tragiquement et surtout, sans que l'on puisse vraiment tenter de le réanimer.
A-t-il écouté les signes ?
Logiquement, on prend pour acquis qu'il jouissait d'une excellente condition physique. Cependant, et la logique le commande, il doit sûrement avoir eu des signes d'une défaillance quelconque et ne les a tout simplement pas considérés.
Ce phénomène peut se produire, peu importe le sport, le domaine, la situation. On doit toujours considérer ce que notre corps nous envoie comme message. Une automobile, avant de tomber en panne, va se charger de nous aviser. Si nous ne prenons pas en considération qu'il y a une défaillance sur le tableau de bord, on risque de se retrouver dans l'obligation d'appeler la dépanneuse.
La différence est que régulièrement, on arrivera à réparer l'automobile alors que pour le corps humain, il est parfois trop tard.