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RÉSULTATS

Couvre-casque Guardian : 0 % des joueurs l'utiliseront durant les matchs?

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ST-JÉRÔME – 0 %, voilà le pourcentage estimé des joueurs qui porteront le couvre-casque Guardian durant les matchs selon Luc Brodeur-Jourdain. 

Pour ceux qui n'ont pas remarqué cette nouvelle mesure lors des entraînements, presque tous les joueurs doivent porter cette pièce d'équipement. 

Tout comme la NFL, la LCF permettra à ses joueurs d'enfiler cette protection supplémentaire lors des parties de la saison 2024. 

Mais ne vous attendez pas à une énorme vague dans ce sens. 

« Je ne peux pas prédire le tout, mais je dirais 0 %... », a lancé Luc Brodeur-Jourdain, l'entraîneur la ligne offensive. 

Brodeur-Jourdain n'est pas du style à parler à travers son chapeau. Au contraire, il est plutôt réfléchi et méthodique dans son approche. 

« C'est intéressant comme produit, ça sauve des blessures dans les pratiques et ça protège nos joueurs par rapport aux impacts à la tête », a-t-il enchaîné avant d'expliquer son raisonnement.  

« Mais la structure demeure instable, on voit souvent la protection se décoller du casque. On doit les rattacher. Dans un cadre de performance comme un jour de match, je ne crois pas qu'un joueur voudra aller sur le terrain et ‘oups, la capuche m'a descendu sur les yeux'. Tu finis que tu ne vois plus rien et tu te fais fesser dans les côtes sans avoir pu te protéger. C'est important de conserver la vision du jeu », a commenté l'ancien centre des Alouettes. 

Donc non, ce n'est pas pour demain que tous les joueurs de football porteront ce couvre-casque. Mais, il y a de l'espoir.  

« Cela dit, la journée que ce sera intégré au casque, on va passer à un autre sujet », a ciblé LBJ.  

Le sujet de ce couvre-casque pique la curiosité de plusieurs observateurs autant chez les journalistes, les entraîneurs, les passionnés de football et les joueurs. 

L'entraîneur-chef Jason Maas a bien hâte de voir la suite.  

« Honnêtement, je ne sais pas combien de joueurs le porteront et je suis curieux de le découvrir. Je ne sais pas à quel point c'est confortable et ça les protège. Des études démontrent que ce serait le cas. S'ils veulent une protection supplémentaire, ils peuvent le porter », a évoqué Maas.  

Pour un tel dossier, l'organisation n'imposera pas de pression sur les joueurs. 

« C'est un choix personnel, mais je présume que la sensation est un peu différente », a noté Maas. 

Dans un communiqué sur les mesures de sécurité pour les joueurs, la LCF indique que l'utilisation des couvre-casques Guardian a réduit de 42 % le nombre de commotions cérébrales durant les camps d'entraînement. 

D'un autre côté, une étude de l'Université Stanford évoque des doutes sur son efficacité. On peut y lire que « si ce couvre-casque procure un bénéfice, ce n'est probablement pas substantiel pour la majorité des coups encaissés par les joueurs ».

Évidemment, des études plus élargies seront nécessaires pour avoir une meilleure idée de sa pertinence. Ces études devront également déterminer si le déplacement de la protection limite les impacts au cerveau en répartissant le choc ce qui compliquerait son évolution. De l'extérieur, on se dit tout de même que chaque diminution de blessures à la tête demeure une excellente nouvelle. 

Le plus intéressant sera de suivre l'évolution de ce type de protection pour satisfaire les besoins des joueurs même durant les parties. Présentement, les joueurs des équipes de la LCF utilisent jusqu'à cinq différents modèles de casques selon les préférences de chacun. Ils doivent désormais s'ajuster à l'ajout d'un couvre-casque et on leur souhaite que le progrès de cette technologique s'opère rapidement.