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RÉSULTATS

Difficile de ne pas se sentir mal pour Tyrell Richards des Alouettes

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MONTRÉAL – Difficile de ne pas se sentir mal pour Tyrell Richards, un joueur qui frappe aussi fort que son grand sourire, mais qui se blesse à répétition. 

Repêché au tout premier rang en 2022 par les Alouettes de Montréal, Richards brille lorsqu'il parvient à jouer. On l'a encore vu, durant le premier match, alors qu'il a puni quelques adversaires avec de puissants plaqués grâce à sa rapidité et son gabarit imposant. 

C'est triste à dire, mais chaque fois qu'il neutralisait un opposant, on se demandait s'il allait se blesser et c'est exactement ce qui est arrivé. En fin de rencontre, il s'est blessé à un mollet et son nom devrait être placé sur la liste des blessés pour six matchs. 

Un scénario qui se répète depuis trois saisons pour le secondeur qui ne parvient pas à se débarrasser de l'étiquette de joueur fragile.

Le football a beau s'appuyer sur la mentalité du remplaçant qui doit combler les blessures (next man up), ça reste cruel pour l'athlète de 25 ans qui détient tous les autres outils pour exceller dans la LCF. 

« C'est vraiment dommage, il était vraiment prêt à contribuer depuis le camp d'entraînement. En plus, il se blesse à la fin du match après une solide performance. Quand il joue, il est dominant pour nous. Il est malchanceux et il va apprendre de ça », a réagi l'entraîneur-chef Jason Maas. 

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Bien sûr, personne ne peut demander à Geoffrey Cantin-Arku d'être déçu. La blessure de Richards lui permettra d'obtenir sa première participation en défense dans un match régulier. Lors du lancement de la saison à Winnipeg, il s'est plongé dans le bain de la LCF grâce aux unités spéciales. 

N'empêche que le contexte est particulier puisque Richards et lui sont de bons amis depuis qu'ils ont été coéquipiers à l'Université Syracuse. Ils ont passé beaucoup de temps ensemble pendant le camp des Alouettes. 

« C'est ça, c'est une business, je ne peux pas me sentir mal. Mais je sais qu'il va rebondir encore plus fort. Pour l'instant, je peux seulement me concentrer sur mon jeu afin d'aider mon équipe », a évoqué Cantin-Arku qui dispose d'attributs très semblables à ceux de Richards. 

En tant que bon coéquipier, Marc-Antoine Dequoy s'est assuré de glisser quelques mots d'encouragement à Richards. 

« C'est sûr que c'est difficile. Je lui ai dit que je n'avais joué que cinq matchs en quatre ans au niveau collégial, j'ai eu trois années bousillées par les blessures. Je connais ce sentiment, mais je n'ai pas abandonné et j'ai réussi à lancer ma carrière. C'est sûr que c'est différent parce qu'on est payés maintenant, mais il ne doit pas lâcher et ce ne sont pas des blessures qui vont mettre fin à sa carrière », a raconté Dequoy avec compassion.  

« Ça exige une force mentale et on s'appuie dans notre équipe, c'est l'une des belles choses de notre groupe. Ça se voit que c'est plus facile de venir au travail quand tu es blessé dans un contexte positif. Parfois, les journées peuvent être longues, mais on est là pour s'entraider », a ajouté le maraudeur. 

Au sein du groupe de secondeurs, Tyrice Beverette a validé le commentaire de Dequoy. 

« Ouais, c'est difficile de voir que ça lui arrive de nouveau. On ne veut jamais voir un coéquipier se blesser et encore moins plusieurs fois. On se sent mal pour lui, mais on va s'assurer de l'aider à garder un bon état d'esprit », a prononcé Beverette. 

Les blessures sont une réalité si présente au football qu'il s'agit d'une qualité de pouvoir les éviter. Même si c'est plus facile à dire qu'à faire. 

« En espérant qu'il puisse demeurer en santé à l'avenir. C'est un aspect qu'il doit apprendre et ça fait partie du métier d'athlète professionnel », a mentionné Maas dans ce sens.  

On a élaboré sur la blessure de Richards, mais la perte de Reggie Stubblefield, pour toute la saison, s'avère plus lourde. Les Alouettes ne perdent pas seulement un pilier sur le terrain, ils seront privés d'une boule d'énergie. 

Voilà pourquoi le triomphe à Winnipeg n'a pas été aussi savoureux. 

« C'est difficile même si ça fait partie de notre métier... Reggie déployait une énergie positive, il motivait les autres. À sa deuxième année, il avait déjà une influence de meneur, c'est une grosse perte », a témoigné Dequoy. 

« Chaque année, on dirait qu'il faut traverser ces tempêtes. Toutes les équipes sont aussi bonnes que leur joueur le plus faible. Il faut que les remplaçants soient à la hauteur », a indiqué Beverette qui est impressionné, jusqu'à présent, par Bryce Cosby qui le remplace. 

N'oublions surtout pas la perte du très efficace Tyler Snead en attaque. Dans son cas, les Alouettes se croisent les doigts pour que son absence ne soit pas trop longue. Pour Snead, les Alouettes étudient les options de Shedler Fervius et Jose Barbon pour jouer son rôle.