Geoffrey Cantin-Arku a tenu promesse

MONTRÉAL – Geoffrey Cantin-Arku n'a pas la langue dans sa poche, mais il tient parole et c'est tout à son honneur.
 
Lancé dans la mêlée vers la fin du premier quart, le secondeur québécois a ressorti du lot même s'il s'agissait de sa première sortie dans la Ligue canadienne de football.
 
Bien sûr, son talent ne faisait aucun doute alors qu'il a failli être repêché dans la NFL et que les Dolphins de Miami l'ont invité à un mini-camp des recrues.
 
Mais Cantin-Arku avait promis de se rapporter aux Alouettes – qui l'ont repêché au neuvième rang – si cet essai ne fonctionnait pas et il avait également assuré qu'il ne tarderait pas à accomplir des jeux.
 
On peut dire que c'est déjà deux en deux pour le sympathique athlète qui porte le numéro 19.

Il n'était sur le terrain que depuis quelques minutes quand il a provoqué un échappé qui a été repris par les Alouettes. Ensuite, il fallait être vraiment distrait pour ne pas le remarquer sur le terrain car il était constamment impliqué dans l'action. Son impact a même dérangé un adversaire des Argonauts avec lequel il a été impliqué dans une conversation intrigante.

Parfois prudent à brûle-pourpoint après une partie, l'entraîneur-chef Jason Maas a convenu qu'il s'était distingué.
 
« Il semble très bien cadrer avec la défense qu'on joue : on vole sur le terrain et on plaque en puissance. La première impression, il était impliqué jusqu'à la fin des jeux et c'est toujours bon à voir », a noté Maas.
 
Pour l'instant, le secondeur de 25 ans demeure en période d'adaptation, mais ça ne le ralentit pas trop.  
 
« Il démontre qu'il s'ajuste très rapidement et je m'attends à ce qu'il progresse chaque jour. Il semble prêt pour le défi de la LCF », a indiqué Maas.
 
Pour l'ancien des université Memphis et Syracuse, il n'était pas question de sauter des étapes.
 
« Je suis satisfait, mais j'ai encore du travail à faire pour mieux exécuter les schémas. Je m'habitue au rythme et à la grosseur du terrain, mais ça s'en vient », a-t-il prononcé entouré de journalistes.
 
En plus d'avoir exposé son potentiel, Cantin-Arku jouait son premier match en sol québécois depuis de nombreuses années. Les sources de motivation ne manquaient donc pas pour le joueur originaire de Lévis.
 
« Ma famille était dans les gradins depuis 17h, ils étaient prêts. C'était le fun de pouvoir jouer devant eux. C'était une sensation vraiment spéciale de voir ma mère, frères, sœurs, oncles et tantes. Je suis très excité de jouer à Montréal et de voir l'engouement autour de l'équipe », a confié celui qui a terminé sa soirée avec quatre plaqués en défense et un sur les unités spéciales.
 
Parlant de famille, les Alouettes ont souvent insisté sur l'aspect familial de l'organisation depuis l'arrivée de Maas.  
 
L'entraîneur-chef a adoré la performance de sa troupe durant ce match préparatoire, mais il a également souligné l'attitude constructive de ses protégés.
 
« J'ai adoré comment les gars étaient attentifs sur les lignes de côté, ils encourageaient les autres. Nos vétérans, qui ont rapidement quitté le match, ont continué à prodiguer des conseils aux plus jeunes. Voilà ce qui définit notre équipe, j'en suis bien fier », a conclu Maas.