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RÉSULTATS

Jason Maas tient à allier travail et plaisir chez les Alouettes

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MONTRÉAL – Le plaisir au travail, voilà la grande différence entre l'édition 2012 des Alouettes de Montréal et celle de 2024.

 

Il faut remonter à 2012 pour retracer la dernière fois que les Alouettes ont profité d'un laissez-passer au premier tour éliminatoire.

 

Pour se replonger dans les souvenirs et s'amuser avec les comparaisons, on a piqué une jasette avec Luc Brodeur-Jourdain et Anthony Calvillo qui pouvaient témoigner de qui paraît parfois comme une lointaine époque.

Brodeur-Jourdain n'a pas tardé à nous étonner avec son constat.

 

« Je vois le contexte d'une façon totalement différente par rapport à l'esprit d'équipe. Et ce n'est aucunement pour dire des choses envers l'édition de 2012. Mais je remarque une équipe qui a une grande connexion et qui est très compétitive. Et ce, dans toutes les facettes. On passe énormément de temps ensemble, on a du plaisir », a ciblé l'ancien centre devenu entraîneur de la ligne offensive.

 

« Il y a un très bon mélange entre l'éthique de travail et le plaisir. C'est quelque chose que je n'avais jamais vécu auparavant, jusqu'à l'arrivée de Jason Maas », a vanté Brodeur-Jourdain.

 

Le son de cloche de Calvillo, qui est encore plus cérébral que Brodeur-Jourdain, a ajouté à l'équation.

 

« Don Matthews (entraîneur de 2002 à 2006) aimait s'amuser et on a gagné. Tandis que Marc Trestman (de 2008 à 2012) était à l'opposé, il était plus dans la structure avec une approche stricte, et on a aussi gagné. Avec Jason, c'est assurément la combinaison de ces deux visions », a observé celui qui portait le numéro 13.  

 

Calvillo a découpé les défenses adverses jusqu'en 2013 grâce au travail investi. Il aime donc l'équilibre implanté par Maas.

 

« Si tu t'amuses, mais que tu n'as pas travaillé adéquatement, tu te le feras dire. On est ici pour travailler d'abord et avant tout. Mais on va également s'amuser. Je le vois comme un contexte unique et les joueurs l'apprécie grandement », a commenté Calvillo qui agit comme coordonnateur offensif et entraîneur des quarts.

 

Un repêchage pour les jeux!

 

À son arrivée en 2023 avec les Alouettes, Maas a instauré un brillant concept pour tisser des liens plus solides entre les joueurs de sa troupe. Via une compétition de petits jeux amicaux (comme du pickleball), Maas a créé des équipes composées d'un mélange de joueurs offensifs et défensifs, canadiens et américains.

 

Les relations se bâtissent au fil de l'année grâce aux moments consacrés à ces jeux et Maas avait prévu une tournure intéressante pour le début des éliminatoires.

 

« Cette semaine, on a organisé un repêchage et les choix sont influencés selon les performances de l'année. Ce qui est bon, c'est que les joueurs doivent s'appuyer sur leurs partenaires. La connexion ne fait que s'amplifier. Notre équipe est basée sur la compétition et on pousse fort dans tout ce qu'on fait », a indiqué Maas. 

 

Quand il songe à 2012, le vétéran Kristian Matte se rappelle qu'il abordait tout de manière très sérieuse puisque sa carrière était jeune et il devait faire sa place.

 

« Là, Coach Maas est arrivé avec ce concept et ça développe une cohésion. On est tous des amis, je peux aller prendre un thé glacé avec Geoffrey Cantin-Arku. On peut niaiser ensemble même si je suis âgé de 39 ans et lui de 25 ans », a exposé Matte.

 

Pour la petite histoire, Matte était bien fier d'avoir été le deuxième joueur de ligne offensive repêché. « Le vieux papa est capable de jouer », a-t-il lancé avec le sourire.

 

En tant que recrue, la perception de Cantin-Arku était intéressante. Après tout, il arrive de la NCAA (Syracuse et Memphis) et d'une expérience dans la NFL.

À ses yeux, la camaraderie qui règne chez les Alouettes dépasse celle ressentie dans la NCAA.

 

« Je dirais plus que ça me fait penser à mes années au niveau collégial. On est comme une petite famille. Dans la NCAA, ça se perd un peu, c'est plus chacun pour soi », a-t-il admis.  

 

« Ça fait une différence et ça démontre à quel point on se soucie de chaque joueur et des entraîneurs. On se rapproche et on pousse tous dans la même direction », a poursuivi le secondeur.

 

Le mot famille revient souvent dans le discours de Maas. Lui-même est fréquemment accompagné de son garçon, et parfois sa fille, pendant le camp d'entraînement et la saison.

 

Mercredi, c'était au tour de l'une des filles de Calvillo de fouler le terrain.

 

« Elle est en secondaire V et elle a un projet pour lequel elle devait suivre quelqu'un à son travail. C'est merveilleux, elle a pu passer du temps dans nos réunions et elle était sur le terrain ensuite. C'était sa première pratique avec moi et je veux dire, depuis toujours! Même quand je jouais, ce n'était pas arrivé », a confié Calvillo avec bonheur.

 

« Je suis content qu'elle puisse voir ce j'accomplis au boulot. Ça lui donne une bien meilleure idée de mon quotidien. Elle peut visualiser mon bureau et mes différentes tâches. Elle comprendra mieux pourquoi je suis parfois fatigué », a conclu Calvillo en souriant.