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RÉSULTATS

Les Alouettes doivent composer avec la lourde perte de Kaion Julien-Grant

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MONTRÉAL – Métamorphosé pendant la saison morte, Kaion Julien-Grant était en voie de pulvériser la meilleure saison de sa carrière. Le quart-arrière Cody Fajardo ne craint pas d'affirmer que la perte de cette cible de prédilection lui fait mal. 

En seulement 6 matchs, Julien-Grant s'était approché qu'à quelques verges de son sommet établi, en 2022, en ... 18 parties! Le receveur de 27 ans a toutefois subi une blessure qui l'éloignera du terrain pendant quelques semaines. 

Avec 486 verges, il aurait même pu s'attaquer au record détenu par nul autre que Ben Cahoon (1561 en 2003) pour les verges obtenues par un receveur canadien des Alouettes. 

« C'est une énorme perte, a avoué Fajardo d'emblée. Je pense à tout le travail qu'il a investi. Auparavant, dans sa carrière, il n'avait pas tellement eu l'occasion de s'imposer. Durant la saison morte, on lui avait mentionné qu'il serait l'une de nos grandes ressources et qu'il pouvait jouer le rôle de meneur des receveurs ; il a accompli cette tâche à merveille. »

On pouvait, tout aussi facilement, sentir la déception dans la voix de Jason Maas. 

« C'est vraiment dur de le perdre, c'est l'un de nos meilleurs joueurs cette saison. Il a tellement connu un bon départ. Je me sens mal pour lui, je sais à quel point il a travaillé durant la saison morte pour être prêt », a témoigné l'entraîneur-chef. 

« Personne ne savait ce qui clochait avec lui, il a joué en dépit de sa blessure. On a tous été sous le choc quand on a appris la nouvelle », a-t-il ajouté. 

Toujours avare de détails sur les blessures, Maas a simplement dit que Julien-Grant « est ennuyé par une blessure qui prendra un certain temps à guérir ».

Plus volubile, Fajardo a donné une réponse confirmant que la perte de Julien-Grant serait longue. 

« La bonne nouvelle, c'est qu'il n'est pas perdu pour toute la saison. Il sera de retour quand on aura le plus besoin de lui, vers la fin du calendrier, alors que les matchs sont encore plus cruciaux », a indiqué Fajardo. 

Cette blessure vient assombrir, des dires de Fajardo lui-même, l'ambiance à la suite du gain important face aux Stampeders. 

« Quand tu perds un joueur aussi important, ça fait apparaître un petit nuage gris dans le ciel de l'équipe après une grosse victoire. Je vais m'ennuyer de lui sur le terrain, mais d'autres joueurs pourront en profiter. On a plusieurs receveurs méconnus, mais talentueux », a noté le quart d'expérience. 

Michael Lionello, l'entraîneur des receveurs, s'est donc réveillé, lundi matin, avec la déception de ne pas pouvoir miser sur Julien-Grant et le mandat de pallier à son absence. 

« C'est horrible de perdre un joueur de cette qualité, surtout quand il joue aussi bien, mais on sait qu'on dispose des ressources pour le remplacer. J'admets que je me sens mieux grâce à ça », a réagi Lionello. 

La perte de Julien-Grant survient alors que Tyson Philpot a disputé un premier match plutôt discret pour retrouver son élan. Maas ne peut que ressentir un pincement au cœur en songeant à ce qui s'en venait.  

« J'avoue que de miser sur les deux en même temps, c'était quelque chose que j'anticipais. Chaque match que Tyson jouera, il aura un plus grand rôle. Évidemment, il peut accomplir plusieurs choses de l'arsenal de Kaion et ça enlèvera un peu de pression de ce côté », a-t-il déclaré. 

Du côté positif, Fajardo aura plus de temps pour développer sa chimie avec Philpot et il possède également Austin Mack comme cible menaçante et efficace. 

« Pour Tyson, ce fut un peu difficile, il avait été lancé dans l'action sans vraiment s'entraîner. Je crois que je ne lui avais pas lancé une seule passe. Avec cette semaine de préparation, ça nous aidera les deux », a soutenu Fajardo alors que Lionello s'attend à une explosion à court terme.   

« Ce ne sera pas encore bien long et il sera encore plus souvent sur le terrain cette semaine. Ce n'est pas juste de s'attendre à ce qu'un joueur revienne à son niveau optimal après une si longue absence. J'ai l'impression qu'il est tout près d'exceller de nouveau », a précisé Lionello. 

Patience pour Ellingson et surtout pour White 

À travers toute cette actualité au sujet des receveurs, il ne faudrait pas oublier que le vétéran Greg Ellingson tentait un retour cette semaine. À l'écart depuis le camp d'entraînement, sa patience n'a pas fini d'être bousculée. 

« C'est un peu plus difficile pour Greg, car il croyait être en mesure de revenir au jeu plus rapidement. C'est frustrant pour lui, mais on voit du progrès. Il a joué tant de saisons que c'est inévitable que ça affecte son corps », a indiqué Lionello. 

Vers la fin du mois, ou tôt en septembre, ce sera au tour de Reggie White fils de renouer avec l'action. Les dirigeants des Alouettes auront alors des décisions à prendre à cette position. 

En attendant, Quartney Davis devrait avoir la chance d'affronter les Tiger-Cats, samedi, à Hamilton. 

Mais dans l'ensemble, Lionello se dit fort satisfait de l'évolution de l'attaque. 

« C'est super, c'est le système de coach Maas dans lequel on a intégré certains des éléments qu'on déployait, AC (Anthony Calvillo) et moi, la saison dernière. On donne beaucoup de crédit aux joueurs. Oui, c'est un système qui exige beaucoup de leur part, mais ils se préparent à fond », a vanté le coordonnateur de l'attaque aérienne.