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Caleb Evans peut-il prendre son envol?

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Après les cinq premiers matchs de la saison, tout baignait dans l'huile chez les Alouettes de Montréal. Puis une première défaite est venue, accompagnée d'une blessure à un élément-clé de l'équipe que l'on ne reverra pas de sitôt, semble-t-il.

À la veille de la visite des Roughriders de la Saskatchewan au stade Percival-Molson, la formation montréalaise a été contrainte de placer le nom du quart Cody Fajardo sur la liste des blessés pour une durée de six matchs, mercredi.

Fajardo, le joueur par excellence de la dernière finale de la Coupe Grey, ne s'est pas entraîné cette semaine, après s'être blessé à l'ischio-jambier à la fin du premier quart lors d'un revers de 37-18 aux mains des Argonauts de Toronto, le 11 juillet.

Caleb Evans, qui avait remplacé Fajardo lors de cette rencontre, aura l'occasion de tenir les rênes de l'attaque montréalaise contre les Roughriders (5-1), qui affichent un dossier identique à celui des Alouettes.

La perte d'un quart numéro un n'est jamais banale au football, et celle de Fajardo pourrait être particulièrement coûteuse compte tenu des statistiques qu'il affichait jusqu'à maintenant cette saison.

Fajardo occupe le quatrième rang dans la Ligue canadienne de football pour les verges aériennes (1636) et les touchés (10). Il détient le meilleur taux d'efficacité de la LCF, à 77,5%.

De son côté, Evans a offert une performance plutôt ordinaire face aux Argonauts. Le quart de 26 ans a complété 12 passes en 22 tentatives pour de modestes gains de 127 verges. Il a lancé deux passes de touché, mais il a aussi été victime de deux interceptions.

Au moins, contre les Roughriders, Evans aura l'occasion de sauter sur le terrain dès le départ et non à froid, et surtout, après que la formation montréalaise eut profité de sa première de trois pauses hebdomadaires pendant la saison, la semaine dernière.

« La semaine de congé m'a donné du temps pour relaxer et me placer dans un état d'esprit en prévision de ce qui pourrait arriver. Cette semaine, avec le plan de match en place, je me suis senti plus à l'aise », a déclaré Evans, après la répétition générale de l'équipe au Stade olympique.

« Mon état d'esprit était le même que d'habitude. C'était de bien me préparer, connaître une bonne semaine d'entraînement. L'aspect le plus important, c'est de faire confiance aux gars autour de moi et de faire en sorte qu'ils aient confiance en moi, a renchéri Evans. Il s'agit de demeurer calme, faire confiance au système sur lequel on a travaillé à l'entraînement et aller de l'avant avec ça. »

En 50 matchs en carrière dans la Ligue canadienne de football, Evans n'en a amorcé que 15. Selon l'entraîneur-chef Jason Maas, ça ne veut pas dire qu'il ne possède pas les habiletés pour réussir dans le rôle de partant.

« Je ne vois pas comme un point négatif le fait qu'il soit un réserviste, car j'ai le sentiment que tous les réservistes sont des partants en devenir », a déclaré Maas, tout en ajoutant que Evans est encore jeune.

«Ce qui compte, c'est ce que vous faites avec l'opportunité qui vous est donnée. Caleb a gagné des matchs dans cette ligue et il a prouvé qu'il est un partant apte, mais qui n'a tout simplement pas eu cette opportunité jusqu'à maintenant. Ce que vous voulez voir de votre quart-arrière, qu'il s'agisse d'un partant ou d'un réserviste, c'est qu'il soit efficace et qu'il joue de manière à permettre à l'équipe de gagner», a également mentionné Maas.

Les Roughriders arriveront aussi avec des forces réduites, puisqu'ils seront privés du quart Trevor Harris et du demi offensif AJ Ouellette.

Malgré toutes ces absences, le duel de jeudi demeure intrigant et prometteur, car ce n'est pas toutes les semaines où deux formations possédant des dossiers de 5-1 livrent bataille.

« Ce que je regarde, ce sont des détails très simples; nous occupons les deux premières positions dans la ligue au chapitre de l'écart dans les revirements », a souligné Maas, tout en précisant que les Roughriders sont premiers dans la LCF.

« J'ai toujours cru, et j'en parle souvent dans le vestiaire, que l'écart entre les revirements provoqués et les revirements concédés détermine les victoires et les défaites dans cette ligue. La plupart des semaines, c'est l'équipe qui protège le ballon et qu'il l'enlève à l'autre club qui triomphe. Ce sera le détail le plus important. »