Les Alouettes veulent écrire une nouvelle page de leur histoire
Les Alouettes de Montréal ont lancé leur camp d'entraînement au Complexe sportif Claude-Beaulieu de Saint-Jérôme et le message de Jason Maas aux quelques cent joueurs sous ses ordres a été clair: 2023 est terminée, c'est l'heure de penser à 2024.
« C'est un peu le message qu'on a lancé [lors de la réunion de samedi]: 2023 est terminée, a dit l'entraîneur-chef après le premier entraînement soutenu d'un peu plus de deux heures, dimanche. Nous avons établi des standards et nous allons continuer de les appliquer, mais c'est une nouvelle saison avec de nouveaux membres. Nous ne parlerons pas de défendre notre titre. Nous ne parlerons pas de l'an dernier. Nous allons parler de former un groupe uni et de répondre à nos attentes. »
« C'est un peu ce que je pense, mais j'ai commencé avant lui: dès le 1er janvier, je n'ai pensé qu'à 2024, a pour sa part indiqué le quart-arrière Cody Fajardo. J'ai pris tout le mois de décembre pour célébrer, mais une fois la nouvelle année commencée, je n'ai plus pensé du tout à l'an dernier, sauf lors de la remise des bagues. Si vous voulez être une force dans cette ligue, il faut être constant. Je veux prouver que l'an dernier ce n'était pas de la chance.»
Et pour que cet exercice soit couronné de succès, Maas a rappelé aux joueurs qu'il ne doit pas y avoir de « clique » au sein du club.
« Nous avons beaucoup parlé d'établir des liens, a-t-il souligné. Il y a beaucoup de nouveaux, mais aussi beaucoup de gars qui étaient là l'an dernier et nous voulons former un tout. C'est ce qui nous a défini l'an dernier, je veux établir ces liens le plus rapidement possible. »
« Ça devient un état d'esprit. Je ne pense pas que personne n'ait besoin de motivation dans ce vestiaire. Généralement, la cible est dans le dos des vainqueurs de la Coupe Grey. »
« Maas fait un bon travail pour que ça se fasse de façon naturelle pendant le camp, a ajouté Fajardo. Nous ne sommes pas installés par position dans le vestiaire, nous sommes avec des recrues, des vétérans, des nouveaux gars dans l'équipe. Nos groupes de travail comportent des gens de toutes les unités. »
« Personnellement, j'adore m'asseoir à une nouvelle table et entendre les histoires des gars que je connais moins bien. Sur les 100 gars ici, 55 sont nouveaux. Marc Trestman disait que quand tu changes un joueur, tu as une nouvelle équipe, alors imaginez 55! Vous ne m'entendrez jamais parler de ce que l'équipe de l'an dernier a accompli, ce ne serait pas juste pour celle de 2024. Nous devons trouver notre recette à nous et c'est ce que nous ferons dans les prochaines semaines. »
Positions à combler
Si Maas a été plus vague sur les positions à combler au sein de l'équipe cette saison, le directeur général Danny Maciocia a été un peu plus précis au moment de rencontrer les nombreux médias sur place.
« On verra l'allure du camp, mais la position de porteur de ballon est une position d'intérêt pour moi, a indiqué Maciocia. On a des joueurs de qualité à cette position et si on voulait changer le ratio, on pourrait le faire avec les éléments en place. »
Le Canadien Jeshrun Antwi et l'Américain Walter Fletcher sont de retour cette saison et les Alouettes ont mis sous contrat l'ex-porte-couleurs des Tiger-Cats d'Hamilton — et des Carabins de l'Université de Montréal — Sean Thomas Erlington au cours de la saison morte. À moins qu'une recrue vienne brouiller les cartes, ce pourrait bien être le portrait dans le champ arrière des Oiseaux en lever de rideau.
« Nous aurons d'importantes décisions à prendre à la fin du camp », a noté Maciocia.
« L'autre position est celle de ligne défensive, a ajouté le dégé. On a d'excellents joueurs à l'intérieur et on devrait être capable de se rendre au quart-arrière. Chez les demis défensifs, je pense qu'on en a 21 ou 22 sur la formation. J'ai hâte de voir si un ou deux pourra se démarquer. »
« Je pense que nous regarderons toutes les positions, a pour sa part déclaré Maas. On veut des gars qui se démarquent, qui jouent du football comme nous le voulons. C'est la beauté de notre équipe : nous allons avoir de la compétition à chaque position. Je pense que c'est ce que les gars veulent. »
La ville est football
Saint-Jérôme est heureuse d'accueillir le camp des Alouettes et ça se sent. En plus des nombreux oriflammes aux couleurs de la formation montréalaise soulignant la tenue de ce camp printanier dans la capitale laurentienne, la population s'est rendue en très grand nombre encourager les Oiseaux sur les deux terrains du parc Multisports adjacents au complexe monopolisés pour la durée du camp.
Plusieurs des beaux jeux de la journée ont été marqués par de généreuses salves d'applaudissements. L'ambiance devrait retrouver son cours normal au cours des prochains jours, surtout que les prévisions météo n'annoncent pas du temps propice aux rassemblements extérieurs.
Quoiqu'il en soit, les Alouettes se sentent désirés ici, comme l'ont souligné plusieurs membres du personnel d'entraîneurs croisés lors de ce premier jour de camp.
Les Alouettes et la ville de Saint-Jérôme ont paraphé un contrat de trois ans pour la tenue du camp dans les Laurentides.