Tyler Snead est-il la réponse au réveil de l'attaque des Alouettes?
Il a encore été question de l'attaque des Alouettes de Montréal, jeudi, au stade Hébert de Saint-Léonard. Sans être terrible, elle est moins efficace depuis quelques rencontres. Sa relance passe peut-être par le retour du receveur Tyler Snead.
Après une première saison prometteuse — 788 verges et cinq touchés en 56 réceptions — et un camp d'enfer, on était en droit de s'attendre à une meilleure saison du diminutif receveur de la Caroline du Nord. Malheureusement, une blessure à la cheville droite subie dans le premier match de la saison à Winnipeg, le 6 juin dernier, aura coupé court à tout cela.
En tout, ce sont 11 rencontres que Snead a dû rater. De retour depuis deux matchs dans la formation, le receveur doit maintenant retrouver son synchronisme.
« C'est le plus difficile à retrouver après 11 semaines sur la touche, a admis Snead. Je ne suis plus habitué d'être la cible d'une passe à haute vitesse. Les arrêts et départs brusques sont aussi un peu plus longs à revenir. »
« Ça a été difficile, mais je me sens bien et je sens que je suis près d'être complètement remis. Je trouve que je bouge de mieux en mieux. Cody [Fajardo] et moi avons de plus en plus de synchronisme. Ça augure bien pour le match ce week-end. »
« C'était beaucoup mieux avec Cody cette semaine à l'entraînement et comme entraîneur, quand vous constatez ça, vous ne pouvez qu'augmenter sa charge de travail, a noté l'entraîneur des receveurs et coordonnateur de l'attaque aérienne, Mike Lionello. Quand il est revenu au jeu, on l'a utilisé, mais pas autant qu'avant sa blessure. Puis, on a augmenté la charge de travail un petit peu la semaine dernière. On verra cette semaine. »
Face aux Stampeders de Calgary il y a deux semaines, Snead a capté les quatre passes tentées vers lui pour 38 verges. Il a capté trois des six passes de Fajardo pour 40 verges.
«Il est de mieux en mieux, c'est ce qui compte, a indiqué l'entraîneur-chef Jason Maas. Il reprend peu à peu ses repères. C'est clair que son pied l'ennuie encore sur certains tracés. J'ai trouvé que la semaine dernière, selon ce que nous lui avions demandé, il s'est très bien tiré d'affaire. Je pense qu'il est de plus en plus à l'aise. Voit-on ce qu'on verra à la fin de la saison ? Non. Mais de perdre 10 semaines est énorme. Je m'attends à ce que le synchronisme et la vitesse revienne au niveau qu'il nous a habitués.»
C'est à souhaiter pour les Alouettes, dont l'attaque n'a pas amassé 300 verges nettes au cours de ses trois dernières sorties, au cours desquelles l'équipe a compilé une fiche de 1-1-1. Jeudi, il a été question — avec raison — de ces derniers matchs couci-couça de la troupe de Jason Maas et du jeu moins constant de Fajardo depuis qu'il est revenu de sa blessure aux ischio-jambiers. Maas ne s'est d'ailleurs pas défilé.
« Est-ce qu'il y a des choses sur lesquelles nous devons nous améliorer, sur lesquelles nous devons travailler? Absolument, a-t-il affirmé. La saison est ponctuée de hauts et de bas et maintenant, nous ne jouons pas au niveau que nous le devrions. Nous avons eu des opportunités au cours des derniers matchs, mais nous ne les avons pas toutes saisies. C'est ce qui explique selon moi la baisse de la production. (...) Nous n'allons pas nous mettre la tête dans le sable et faire semblant que ce n'est pas la cas. Mais nous n'allons pas paniquer non plus. »
« Sur certaines séquences, Cody peut faire mieux. Je crois qu'il faisait mieux avant sa blessure. Certains de ses lancers ne sont pas aussi efficaces. Mais une chose est sûre: il se prépare comme pas un jour après jour et je ne doute pas qu'il retrouvera son niveau. Il faut aussi dire que sa légère baisse de régime est attribuable à notre mauvaise exécution des derniers matchs. »