Les Alouettes, maîtres des ajustements
MONTRÉAL – Les Alouettes de Montréal sont maîtres dans l'art des ajustements. Au football, cet élément vaut de l'or et on l'a constaté avec cette autre remontée de la troupe de Jason Maas.
Oui, les Alouettes présentent un dossier exceptionnel de 10-1, leur meilleur départ depuis 20 ans, mais plusieurs victoires ont été obtenues à l'arraché.
Ce triomphe de 21-17 contre les Elks d'Edmonton est déjà devenu leur quatrième remontée de l'année en deuxième demie.
Les partisans ont eu raison de célébrer la résilience des joueurs en fin de rencontre, mais ils ont certainement pensé aux entraîneurs qui ont orchestré ce revirement de situation avec des choix judicieux.
Alors comment Maas explique-t-il ce qui s'est passé, à la demie, à l'intérieur du vestiaire exigu, mais charmant, des Alouettes au Stade Percival-Molson ?
« On apprend toujours et je trouve que nos joueurs ont accompli un très bon travail pour garder leur sang-froid et porter attention à nos ajustements. Ils ont bien absorbé les informations et ils ont continué à jouer. On réussit un fabuleux boulot pour jouer jusqu'à la fin des parties », a vanté Maas.
Un exemple frappant a été l'implication accrue de Cole Spieker au retour du vestiaire.
« Quand on regardait les ajustements possibles à la demie, on voyait des jeux qui seraient profitables pour lui. On voulait aborder la deuxième demie de manière agressive et on a réussi notamment grâce à des jeux importants en sa direction. Je lui lève mon chapeau, il est tout un professionnel et il a ce don de réussir de gros jeux », a ajouté Maas.
Cody Fajardo a lui-même abordé, d'emblée, les ajustements.
« On a exécuté de bons correctifs et ça m'a également donné du temps pour me ressaisir après avoir entamé le match avec un peu de rouille. Je me sentais plus confiant en deuxième », a admis le quart numéro un.
Fajardo n'avait pas terminé. Il a indiqué que les deux équipes ont été privées des tablettes sur les lignes de côté après une petite séquence offensive.
« Ce n'était pas évident, on ne pouvait pas valider certains trucs. C'était la première fois que ça m'arrivait. Il a fallu renverser la vapeur en prenant une bonne respiration », a-t-il noté.
Une observation qui nous a fait sourire puisque les Alouettes ont rendu hommage à leur édition championne de 1974. Plusieurs représentants étaient présents pour l'occasion et disons qu'ils n'ont jamais eu le privilège de jouer avec des tablettes !
Ce n'est pas tout, la formation montréalaise a dû se tourner vers deux remplaçants (Donny Ventrelli et Jesse Gibbon), à la dernière minute, sur la ligne offensive.
Tout ceci a fait dire le plus important à Fajardo.
« Je suis extrêmement fier de cette équipe, de notre façon de trouver des manières de gagner. Ce n'est pas toujours beau, mais on se supporte et on se fie sur la contribution de chacun pour y arriver », a-t-il évoqué.
On s'en voudrait de ne pas terminer sur les propos de Marc-Antoine Dequoy. C'est simple, il a le don de trouver la bonne formulation.
En fin de partie, ça chauffait énormément dans le territoire des Alouettes, mais la défense s'est ajustée à merveille à ce contexte corsé.
« Heureusement, ou malheureusement, on a vécu quelques situations semblables. Il faut vraiment être en mesure de se concentrer. La fatigue permet aussi de ne pas être trop excités. Ça devient l'exécution et c'est la force de notre équipe. C'est dans ces moments difficiles que tu vois la vraie couleur d'une défense », a mentionné Dequoy alors que le meilleur ressort de son unité.
« Oui, on ne brise pas en fin de match. On n'a alloué aucun point en deuxième demie », a-t-il conclu en ayant raison d'être fier.