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MONTRÉAL – Ce n’est pas étonnant que le dossier du mystère offensif à résoudre pour les Alouettes accapare l’attention. Cependant, le club montréalais doit davantage embêter ses adversaires grâce à sa défense et l’ajout du maraudeur Taylor Loffler cadre avec cet objectif.  

 

L’état-major des Oiseaux espère que cette acquisition sera aussi bénéfique que celle du secondeur Henoc Muamba l’an passé. Ce joueur étoile de 27 ans est redouté par bien des adversaires sur le terrain et il détient des atouts pour s’établir comme un pilier de sa nouvelle unité.

 

D’entrée de jeu, Loffler précise toutefois qu’il le fera à sa manière, celle qui lui a valu bien des éloges en trois saisons avec les Blue Bombers de Winnipeg.

 

« Je suis plus un meneur silencieux. Je ne suis pas un grand parleur sauf que je m’assure de jouer à la hauteur de mes capacités sur le terrain », a indiqué celui qui arborera le numéro 16 dans l’uniforme revampé des Alouettes.

 

L’athlète de six pieds quatre pouces et 225 livres sait mieux que quiconque que les entraîneurs vont se fier abondamment sur son expertise pour redorer le blason d’une défense qui a concédé 512 points en 2018, le deuxième plus haut total.   

 

« C’est la raison pour laquelle ils m’ont attiré ici, pour jouer au niveau auquel je l’ai fait auparavant. D’ailleurs, je considère que je peux encore progresser. Je suis encore motivé par l’idée d’améliorer mon rendement », a noté, avec humilité, le joueur originaire de la Colombie-Britannique.

 

Loffler reconnaît que bien des changements ont été effectués du côté défensif chez les Alouettes – incluant l’arrivée du coordonnateur défensif Bob Slowik – mais il se sent emballé par le défi.

 

Ses qualités physiques et athlétiques pourraient lui permettre d’être employé comme secondeur à l’occasion. Par contre, l’entraîneur Mike Sherman n’est pas trop enchanté par cette idée, du moins à court ou moyen terme.

 

« C’est vrai, mais l’une des erreurs souvent commise par les entraîneurs est de tenter d’en faire trop avec les joueurs, de les bouger un peu trop et ils deviennent moins confortables. Je veux avant tout qu’il soit confortable comme maraudeur et on verra ensuite », a précisé Sherman.

 

En tant qu’entraîneur-chef, c’est surtout le portrait d’ensemble qui intéresse Sherman. Il souhaite ardemment que Loffler puisse rehausser le calibre de sa défense qui doit apprivoiser de nouveaux schémas.

 

« C’est vraiment quand les matchs préparatoires vont commencer qu’on en saura plus sur notre niveau. Ce n’était pas très bon au début l’an dernier. Au moins, on a pu progresser de manière intéressante et particulièrement en fin d’année », a-t-il rappelé.

 

Loffler possède cette confiance en ses moyens qui lui permet de croire que ce sera possible. Afin d’y parvenir, il ne néglige pas les efforts et c’est tant pis pour le tourisme. Il découvrira les principaux attraits de Montréal une fois que le camp d’entraînement sera terminé.  

 

Convention collective, les joueurs devaient se rallier à la majorité

 

Pendant que les joueurs étaient sur le terrain pour la troisième journée d’entraînement, la Ligue canadienne de football a confirmé la ratification de la nouvelle convention collective. Le principal gain des joueurs concerne la protection médicale prolongée advenant une blessure sportive.

 

Ce geste représente une dépense considérable pour les équipes qui doivent détenir des assurances plus exhaustives. Les joueurs ont dû se contenter de ce gain et renoncer à des progrès plus significatifs du côté financier.

 

Comme le faisait remarquer Luc Brodeur-Jourdain, l’augmentation prévue ne couvre pas le niveau d’inflation. Cependant, il fallait se rallier à la revendication qui se situait au sommet des priorités.

 

« C’est une décision collective, c’était ce que la majorité voulait. Tu ne peux pas prendre l’opinion de tout le monde », a commenté le centre-arrière Christophe Normand.

 

« On voulait avoir ce qu’on pensait mériter. C’est une démocratie et il faut suivre le groupe », a ajouté Félix Faubert-Lussier en souhaitant que l’aspect financier soit bonifié la prochaine fois.

 

En terminant, soulignons que Sherman se réjouit de la signature d’Evans. Il se souvenait de son nom de l’époque où il dirigeait l’Université Texas A&M tandis qu’Evans évoluait pour Nebraska. Avec Tommie Campbell et Evans, les Alouettes présenteront une tertiaire plus rassurante.

 

Mentionnons aussi que Nathan Anderson a été aperçu dans les parages du stade Percival-Molson, mais il n’a pas participé à l’entraînement. Le vétéran joueur de ligne offensive, Tony Washington, a manqué la première séance de la journée ce qui a permis d’essayer quelques combinaisons sur cette unité.