« Notre attaque a été pourrie dans la zone payante »

MONTRÉAL – L'histoire s'est répétée pour les Alouettes de Montréal qui manquent cruellement de production dans la zone payante. L'entraîneur Jason Maas et le quart-arrière Cody Fajardo ont tenu à assumer une grande partie du blâme.

« Notre attaque dans la zone payante a été pourrie, tout simplement », a statué Maas en entrevue avec le collègue Didier Orméjuste.

Maas a choisi des mots moins forts, mais qui voulaient dire la même chose, quelques minutes plus tard devant les médias.  

« C'est difficile de gagner des matchs quand tu bottes des placements. Dans le fond, notre attaque n'est pas très bonne dans la zone payante. C'est le cas depuis le début de l'année et ça commence par moi en tant que sélectionneur des jeux. Je dois choisir de meilleurs jeux pour ne pas que ça continue », a-t-il cerné.

Quant à Fajardo, il se sentait mal d'avoir bousillé les trois visites de son club dans la zone payante en plus d'avoir été victime de deux interceptions.

« Si j'avais une réponse, on marquerait plus de touchés. C'est souvent la différence dans cette ligue entre la victoire et la défaite », a commenté Fajardo.

« La première interception (dans la zone des buts quand c'était 27-25 pour les Lions) a fait changer le momentum. On va apprendre de cette défaite et on sera encore meilleurs », a enchaîné le quart-arrière.

En tant que meneurs, Maas et Fajardo doivent agir ainsi. Aux yeux du receveur Austin Mack, le blâme doit être partagé.

« C'est difficile à dire précisément, mais de petites erreurs ici et là. On doit mieux faire et tous se regarder dans le miroir », a mentionné le numéro 81 qui a terminé sa soirée avec 143 verges par la passe incluant quatre attrapés de plus de 20 verges.

De la tension après le match

De l'autre côté du ballon, nul doute que Vernon Adams fils a été très solide à son retour sur la colline montréalaise. Lui et son coordonnateur offensif ont su exploiter la défense montréalaise qui est amoindrie par les blessures et surtout dans la tertiaire.

« C'est une combinaison de plusieurs éléments, on avait trois joueurs sur six dans la tertiaire qui évoluaient à une position où ils n'avaient pas joué. Notre tertiaire n'avait plus de remplaçant puisque J.R. (Reed) et Raheem (Wilson) ont été blessés dans le match. Et c'est sûr que c'était plus difficile avec les modifications effectuées au système cette semaine », a décrit le maraudeur Marc-Antoine Dequoy.

Cela dit, Dequoy n'a pas vu cette défaite comme un revers contre Adams fils, son ancien coéquipier.

« Ce n'est pas tant contre Vernon, on jouait contre les Lions. Ce serait la mauvaise façon de voir ça », a-t-il mentionné.

Par contre, ce qui ne fait aucun doute, c'est que le match était précieux pour les deux équipes. Après la rencontre, de la tension a été vue sur le terrain entre les deux clubs. Un joueur des Lions, qui n'était pas en uniforme, a frustré les Oiseaux avec ses paroles irrespectueuses.

« C'est poche, c'était un si gros match pour nous. Mais on ne peut pas y penser trop longtemps, les deux prochains matchs seront encore plus importants », a expliqué Justin Lawrence, le centre des Alouettes.