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Isaac Adeyemi-Berglund se souvient du français et de Sidy Sow

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ST-JÉRÔME – Son passage en sol québécois remonte à 2015, mais Isaac Adeyemi-Berglund a conservé une partie de son français appris en jouant notamment auprès de Sidy Sow qui évolue désormais dans la NFL. 

Originaire de Dartmouth en Nouvelle-Écosse, l'ailier défensif s'apprête à vivre sa première saison dans l'uniforme des Alouettes de Montréal après trois campagnes avec les Stampeders de Calgary. 

Adeyemi-Berglund est ravi de se plonger dans ce nouveau contexte et de retrouver ses repères dans la langue française qui lui rappelle de beaux souvenirs. 

D'ailleurs, l'un de ses préférés concerne Sow, un coéquipier qui l'a marqué. On croyait bien que ces deux athlètes avaient joué ensemble à Lennoxville donc on a cru bon sonder Adeyemi-Berglund à ce sujet. 

Immédiatement, son regard s'est illuminé et il a voulu partager cette anecdote savoureuse démontrant que Sow fascinait les observateurs. 

« Quand j'ai quitté Champlain, c'était sa deuxième année. J'avais l'habitude d'envoyer le résumé de mes faits saillants à plusieurs entraîneurs que ce soit par courriel ou via les réseaux sociaux. Mais il y a une question qui revenait toujours ‘Bravo, ce sont de belles images, mais qui est ton coéquipier qui porte le numéro 92 ?' », s'est remémoré Adeyemi-Berglund avec le sourire.  

« À cette époque, Sidy jouait sur la ligne défensive et il était déjà si imposant. Je ne suis pas surpris du tout (qu'il soit rendu dans la NFL), il le mérite vraiment », a exposé celui qui communique encore avec Sow qui a démontré de très belles choses avec les Patriots de la Nouvelle-Angleterre en 2023. 

L'athlète de 27 ans démontre une belle humilité en parlant ainsi de Sow, mais il n'est pas mauvais non plus au football. À preuve, il a complété la saison 2022 avec huit sacs du quart. 

Si le scénario anticipé se concrétise, il sera l'autre ailier défensif partant avec Shawn Lemon. 

« Je me joins à une défense de championnat. Je veux contribuer à ma manière en exposant mon jeu violent et mon énergie à chaque essai. L'équipe possède déjà plusieurs meneurs et les pièces nécessaires pour gagner. Je viens ajouter mon arsenal à tout cela. Je veux juste gagner des matchs, c'est ma seule motivation », a expliqué le joueur de six pieds deux pouces et 248 livres. 

Quand Lemon a été suspendu de manière indéterminée par la LCF, l'ajout d'Adeyemi-Berglund est apparu encore plus judicieux. On ignore la sanction qui sera finalement imposée à Lemon, qui est en appel de la décision, mais il ne devrait pas rater plus de la moitié de la saison si l'on se fie aux détails qui ont émergé à propos de son histoire de pari sportif. 

Ainsi, Adeyemi-Berglund se concentre sur le positif alors que la ligne défensive des Alouettes deviendra plus menaçante. 

« Au centre, Mustafa (Johnson) est une bête, il y a Dylan Wynn aussi et (Derek) Wiggan. Quant à Shawn, il se rendra au ballon, on le sait. Je veux donc aider l'équipe à gagner en me joignant à eux. »

Nul doute, le numéro 91 des Alouettes était tout sourire en parlant de son arrivée dans le nid. Il est apparu fort charismatique et nettement moins intimidant qu'il peut l'être sur le terrain avec le noir qu'il applique sous ses yeux. 

Il a même pris le temps de vanter l'encadrement reçu chez les Alouettes. 

Isaac Adeyemi-Berglund et Joe Burrow« Les entraîneurs ici, ouf, c'est du haut niveau! Ce fut exponentiel jour après jour. Ce sont les petits détails inculqués, des outils que je ne connaissais pas et que je remarque désormais. Ce fut vraiment d'une grande aide et les entraînements sont excitants. J'ai l'impression d'avoir progressé et c'est génial depuis mon arrivée », a-t-il résumé. 

Voilà un énoncé intéressant pour un joueur qui a quitté le Canada pour aller jouer à l'Université Southern Louisiana, à 3500 kilomètres de son domicile en Nouvelle-Écosse. Durant son parcours avec les Lions, Adeyemi-Berglund s'est même permis un match de trois sacs du quart aux dépens de nul autre que Joe Burrow. 

En apprenant qu'il allait faire une entrevue avec des journalistes francophones, Adeyemi-Berglund s'était empressé d'aller pratiquer son français avec des coéquipiers. 

Tranquillement, il apprend des expressions québécoises et on l'imagine s'intégrer avec aisance à son nouvel environnement.