Une opération séduction payante pour Mack et les Alouettes

MONTRÉAL – Pour attirer Austin Mack à Montréal, les Alouettes ont dû travailler fort et chaque minute investie rapporte depuis le début de la saison alors que le receveur s'impose à ses débuts dans la LCF.

À juste titre, Mack a été fort populaire cette semaine, à l'entraînement du club, à la suite de sa performance de 143 verges contre les Lions de la Colombie-Britannique, mais surtout de son attrapé épatant dans les derniers retranchements de la zone des buts.

Au compteur, Mack affiche déjà 971 verges et 4 touchés en seulement 11 parties. S'il évite les blessures, il devrait rejoindre Jeremaine Copeland, Ben Cahoon et Jamel Richardson qui ont tous franchi le plateau des 1500 verges en une saison depuis le début des années 2000 avec les Alouettes.

Ça faisait près d'un an que les Alouettes avaient ajouté le nom de Mack sur la liste de négociations des Alouettes.  

« Ses droits nous appartenaient. Mais, ensuite, tu tombes dans le travail de l'équipe de recrutement, il fallait un peu le séduire pour qu'il vienne à Montréal. Ça s'est réglé assez tardivement, en avril je crois, à quelques semaines du camp d'entraînement », a indiqué le directeur général Danny Maciocia.  

« Ce ne sont pas les efforts qui ont manqué dans ce dossier. On a travaillé fort auprès de lui et son agent », a poursuivi le DG sur un ton qui ne laissait aucun doute.

Le côté pragmatique incite à déjà songer à la saison prochaine. Mack a prouvé, sans tarder, qu'il appartient à l'élite du circuit canadien ce qui justifie un gros salaire. Ce serait aussi étonnant que son agent ne soit pas contacté par des équipes de la NFL. Maciocia a-t-il peur de perdre ses services en 2024 ?
 

« Non, on traversera ce pont à la fin de l'année », a préféré se dire Maciocia.

Les Alouettes viennent d'ailleurs d'ajouter un athlète qui a passé neuf saisons dans la NFL : le joueur de ligne défensive Damontre Moore.

« Il peut mêler les cartes sur la ligne défensive. S'il démontre qu'il mérite une chance et que les entraîneurs sont à l'aise de le faire jouer, on va le faire. Sinon, il nous procurera de la profondeur », a décrit Maciocia.

Cette saison, il ne fait aucun doute que la pression sur le quart demeure une faiblesse chez les Alouettes. L'ajout de Shawn Lemon a redonné du pep à cette unité, mais les autres ailiers défensifs ne contribuent pas suffisamment. On peut ainsi présumer que Moore n'attendra pas longtemps avant de pouvoir fouler le terrain.  

Des blessés même chez les joueurs des Alouettes dans la NFL

L'autre dossier ayant un lien entre les Alouettes et la NFL se nomme Jonathan Sutherland.

La formation montréalaise l'a repêché au cinquième rang au dernier repêchage. Ce choix était calculé alors que Sutherland avait une entente pour participer au camp des Seahawks de Seattle.

Malheureusement pour lui, Sutherland s'est blessé à un mollet et il a été libéré par les Seahawks en vertu d'une entente lui conférant une somme d'argent.

Cette blessure, qui nécessitera huit à dix semaines de remise en forme, mène les Alouettes à devoir patienter pour le convaincre de faire le saut dans la LCF.

Sans vouloir tourner le fer dans la plaie, on n'a pas pu s'empêcher de dire à Maciocia que même les joueurs des Alouettes qui sont dans la NFL finissent par se blesser.

« C'est incroyable quand tu y penses… », a admis Maciocia en ne pouvant que sourire. 

« Quand il sera 100% rétabli, on verra l'approche et le plan que ce soit avec les Seahawks ou une autre équipe. J'ai eu des discussions avec son agent avec lequel j'ai déjà collaboré. Ils connaissent notre intérêt et le sien, mais je crois que c'est surtout un dossier pour 2024 », a reconnu Maciocia puisque Sutherland serait rétabli au moment des éliminatoires.

Sutherland, qui pourrait jouer autant comme maraudeur que secondeur extérieur, a souvent visité Montréal. Sa mère a passé la majeure partie de sa vie dans la métropole et elle y a rencontré son père qui est originaire de la Jamaïque.