Bottés d'envoi : la LCF songe à changer ses règles
À l'instar de la NFL, la LCF apportera peut-être des modifications aux règles de ses bottés d'envoi.
Mais pas toute de suite.
Après une saison morte remplie de débats et de discussions sur la manière de réduire les blessures subies lors des retours, la ligue a annoncé vendredi la création d'un sous-comité chargé d'étudier la question plus en détail en vue de la saison 2025.
« Le caractère unique et les traditions du football canadien, ainsi que la santé et la sécurité de nos joueurs, sont extrêmement importants », a indiqué Darren Hackwood, vice-président de l'arbitrage de la LCF, par voie de communiqué.
« Les bottés d'envoi ont notamment un impact sur l'état de notre sport, sur la sécurité de nos joueurs et sur des occasions d'emploi. Compte tenu de l'ampleur potentielle de tout changement, la question des bottés d'envoi n'a pas pu être adéquatement analysée en amont de la saison. »
« Ce sous-comité prendra le temps nécessaire pour étudier correctement les bottés d'envoi et pour recueillir des renseignements sur ceux-ci avant de recommander des changements au comité des règlements de la LCF et au comité mixte en matière de santé et de sécurité de la LCF et de l'AJLCF. »
Selon les nouvelles règles adoptées par la NFL pour la saison à venir, pour un botté d'envoi classique, le ballon sera botté de la ligne de 35 et les 10 joueurs en couverture seront installés à la ligne de 40, cinq se trouvant de chaque côté du terrain.
L'équipe qui recevra le ballon comptera sur neuf bloqueurs qui devront se trouver dans une « zone tampon » située entre leur ligne de 30 et de 35, et au moins sept d'entre eux devront toucher à la ligne de 35 au moment du botté d'envoi. Deux retourneurs pourront patrouiller dans le terrain à l'intérieur de leur ligne de 20.
Seuls le botteur et deux retourneurs pourront se déplacer avant que le ballon atterrisse ou qu'il soit touché par un retourneur à l'intérieur de sa ligne de 20.
Un botté qui atterrira dans la zone des buts pourra être retourné, ou l'équipe qui le recevra pourra demander l'immunité et entreprendre sa séquence en attaque de sa ligne de 30. Un botté qui atterrira dans la zone des buts et sortira des limites du terrain entraînera également l'immunité et l'équipe qui le recevra entreprendra sa séquence en attaque de sa ligne de 30.
Si le ballon touche un retourneur ou atterrit devant la zone des buts avant de terminer sa course dans celle-ci, alors l'équipe receveuse pourra choisir entre demander l'immunité et démarrer sa séquence en attaque de sa ligne de 20 ou encore tenter un retour de botté. Tout botté capté à l'intérieur des limites du terrain, devant la ligne des buts, devra être retourné.
D'autres règles modifiées
La LCF apportera par ailleurs des modifications à ses règles sur les blocs sous la taille et les interventions du Centre de commandes en 2024.
Ainsi, un joueur évoluant dans le champ arrière – quelle que soit sa position lors de la remise du ballon – peut traverser la formation offensive et bloquer sous la taille un joueur défensif aligné en face ou en diagonale du bloqueur au moment de la remise du ballon, si le bloc a lieu dans la zone où les blocs sous la taille sont permis.
Cette modification supprime l'exigence selon laquelle le joueur évoluant dans le champ arrière doit se trouver dans la zone où les blocs sous la taille sont permis au moment de la remise du ballon et rend le jeu plus facile à arbitrer, en plus de renforcer la sécurité des joueurs en limitant ceux qui peuvent légalement bloquer sous la taille.
Le Centre de commandes pourra quant à lui réviser les pénalités pour non-respect de l'immunité, qui s'ajoutent à la liste des infractions pouvant être automatiquement corrigées par le centre des reprises vidéo dans le cas où les officiels sur le terrain auraient commis une erreur. Cette pénalité demeure tout de même une infraction que peut contester un entraîneur.
La pénalité pour avoir fait trébucher le quart-arrière derrière la ligne de mêlée s'ajoute à la liste des infractions pouvant être revues par le centre des reprises vidéo et elle peut désormais être contestée par un entraîneur.
Finalement, les entraîneurs peuvent stratégiquement employer un temps d'arrêt afin d'offrir plus de temps au centre des reprises vidéo pour revoir automatiquement un jeu qu'ils n'ont pas l'autorisation de contester. Les entraîneurs auront toujours droit à deux temps d'arrêt par match, dont un seul pourra être utilisé au cours des trois dernières minutes de jeu du quatrième quart.