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RÉSULTATS

Travis Kelce était triste pour son frère, mais fier de ses accomplissements

Travis Kelce et Andy Reid - PC
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GLENDALE – Travis Kelce est devenu émotif en l'espace de quelques secondes. C'était, bien sûr, relié à ce deuxième championnat en quatre ans, mais il ne pouvait pas éviter de penser à son frère, Jason, qui se situait à l'autre bout du spectre des émotions.
 
« J'ai fait des blagues depuis plusieurs jours que je voulais battre mon frère dans le plus grand match au monde. Mais c'est une sensation bizarre quand ça se produit. Je ne pouvais rien lui dire de plus que je l'aime et qu'il a joué une magnifique saison », a confié, avec le souffle coupé par les émotions, le Kelce qui a gagné.
 
Cette semaine, son grand frère avait d'ailleurs admis que le gagnant se sentirait mal pour le perdant.
 
Dès que les confettis tombent des hauteurs du stade au Super Bowl, les athlètes ne peuvent s'empêcher de réfléchir au chemin parcouru. Pour Travis Kelce, ce championnat a atteint le paroxysme.
 
« Oh, je me sens comme si cette année a été la plus heureuse de ma vie, sur le terrain et à l'extérieur. De voir ma famille vivre une période si glorieuse en recevant toutes ces fleurs du public, ma mère qui est une vedette dans le plus grand événement. Sans oublier que je me suis rapproché encore plus de mon frère pendant cette saison. Ouf, c'est vraiment le meilleur feeling au monde », a exposé le gentil numéro 87 des Chiefs.
 
Outre le volet familial, Kelce n'essaie pas de berner personne. Il reconnaît que cette deuxième bague vaut de l'or dans son bagage sportif.
 
« C'est une chose de gagner le match du Super Bowl une fois, mais c'est une toute autre chose de le faire de nouveau. Je voulais cette deuxième bague plus que n'importe quelle victoire dans ma vie. Ça solidifie la valeur de tes accomplissements. Je vais chérir ce triomphe pour toujours », a cerné Kelce avec fierté.
 
Une telle déclaration mène inévitablement au débat sur la dynastie qu'on associe de plus en plus aux Chiefs.
 
« Vous pouvez appeler ça comme vous voulez, mais je peux déjà vous garantir que nous allons revenir avec la même mentalité la saison prochaine, on sera encore dans le portrait pour gagner », a rétorqué Kelce.
 
Quelques minutes plus tard, son coéquipier Chris Jones n'a pas craint de statuer sur ce dossier.
 
« Vous en pensez quoi ! Je l'avais dit à notre premier Super Bowl qu'on reviendrait en gagner d'autres et tout le monde riait de moi. Mais j'admets qu'on a été très chanceux car notre noyau est merveilleux », a mentionné le joueur de ligne défensive qui n'était pas peu fier du travail de son unité alors que tout le monde ne faisait que vanter celle des Eagles.
 
Impossible de perdre pour Reid

Cette dynastie, ou cette possibilité de dynastie, n'aurait jamais fait son apparition sans l'influence d'Andy Reid. Il a transformé l'organisation du Missouri qui avait besoin d'un meneur de sa trempe.
 
« Je voulais ardemment gagner ce match pour lui, contre son ancienne équipe en plus. Je sais que son héritage à Philadelphie ne disparaîtra jamais et cette ville l'aime. Mais, depuis qu'il est avec nous, il a mis son coeur et son âme dans cette organisation pour mener notre groupe. Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais il n'a pas gagné le Super Bowl avec les Eagles et ça fait deux fois qu'il triomphe avec les Chiefs. Je retire beaucoup de fierté du fait qu'il ait obtenu plus de succès avec nous », a admis Kelce sans gêne et sans vouloir dénigrer le défi présenté par les Eagles.
 
« Je ferais tellement n'importe quoi pour cet homme, vraiment n'importe quoi », a-t-il enchaîné.

« Andy est le meilleur pour défier, avec respect, ses joueurs de se surpasser. Il le fait mieux que quiconque j'ai rencontré dans ma vie. Je tente d'être un aussi bon meneur avec ceux qui m'entourent », a ensuite tenu à préciser Kelce. 
 
Le receveur Kadarius Toney a également rendu hommage à Reid à sa façon.
 
« Des heures et des heures sont investies pour dessiner des jeux afin que ça fonctionne. Ensuite, il faut que l'exécution soit la bonne et tous les joueurs ont réussi leur contribution sur ce touché », a noté Toney en parlant de son majeur qui procurait aux Chiefs leur première avance de la partie, 28-27, au dernier quart.
 
Kelce a expliqué pourquoi cette stratégie a également fonctionné à merveille avec Skyy Moore quelques minutes plus tard.
 
« On savait que sur certains mouvements de joueurs, ils avaient tendance à mordre et jouer de manière agressive. Ils ont été pris dans une mauvaise défense contre ces jeux et ça explique pourquoi Andy est le meilleur », a décrit Kelce.
 
À voir Kelce et Mahomes malmener leurs opposants, les prochaines années laissent entrevoir d'autres titres. À titre personnel, Kelce a été bon joueur par rapport à la possibilité de devenir le meilleur ailier rapproché de l'histoire.
 
« J'ai encore bien du rattrapage à accomplir. Je sais que Gronk aime dire ce qu'il pense à ce sujet, mais j'ai tant de respect pour lui, Tony Gonzalez, Antonio Gates, Jason Witten et compagnie. Quand on parle des meilleurs, je dirais que je suis dans l'une des meilleures situations avec ce quart-arrière et cette attaque », a conclu le colosse qui a terminé sa soirée avec six attrapés pour 81 verges et un touché.