La scène dans le vestiaire des Chiefs était  unique et plutôt hilarante dimanche, après notre importante victoire aux dépens des Dolphins de Miami, alors qu’un Andy Reid costumé en père Noël a fait son entrée, arborant la casquette de champions de division.

Il faut dire que c’était l’euphorie parmi les joueurs et le personnel d’entraîneurs après une telle réussite, quelques semaines seulement après avoir été rongés par le doute lors d’une séquence très difficile.

À travers la bonne humeur qui régnait, une excellente nouvelle nous était annoncée : on allait pouvoir bénéficier de deux jours de congé complets avant de retourner à l’entraînement. Bien franchement, je n’arrive pas à me rappeler la dernière fois qu’on avait pu profiter de ce genre de répit sans avoir le moindre stress quant à la suite des choses.

Andy ReidOn sait désormais qu’on fera partie des éliminatoires, et ce peu importe le résultat de la rencontre disputée ce dimanche, face aux Broncos de Denver. C’est donc un immense soulagement, surtout qu’il y avait beaucoup de distractions possibles étant donné que les festivités de Noël nous guettaient. On avait l’impression d’avoir offert des prestations qui ressemblaient aux deux autres victoires acquises précédemment, contre Los Angeles et Oakland. Ça complète donc plutôt bien cette série de trois parties disputées dans notre stade. Il y a de quoi être satisfait d’avoir su profiter de cette fenêtre d’opportunité pour rehausser notre niveau de confiance qui faisait bien défaut.

Il y a un mois à peine, qu’on le veuille ou non, les interrogations fusaient de toutes parts. J’essayais de demeurer positif en me rappelant que j’étais le même joueur que lorsque l’équipe avait commencé la saison en alignant cinq victoires. Mais dans le sport, rien n’est plus efficace pour changer son état d’esprit que de connaître du succès. Un nouveau vent d’assurance et de positivisme souffle sur les Chiefs maintenant que la barque a été redressée. Ça montre la solidité du moral dans ce groupe de joueurs!

Et lorsqu’on en fait un portrait global, on s’aperçoit que les victoires n’ont pas été obtenues contre les premiers venus. Les Raiders jouaient du bon football avant de se frotter à nous. Les Chargers, eux, formaient une des équipes de l’heure avec leur lancée de quatre victoires avant de perdre sur notre terrain. Puis dimanche, ce fut au tour des Dolphins. On aura beau dire ce qu’on veut à leur sujet, il s’agissait tout de même d’une formation qui avait eu raison des Patriots de la Nouvelle-Angleterre il y a deux semaines. Ce n’était certainement pas un adversaire qui pouvait être pris à la légère.

Par-dessus tout, ce qui me rassure est de voir les trois phases du jeu fonctionner aussi bien à l’unisson. Personnellement, j’ai revu l’unité défensive qui m’épatait match après match l’année dernière et au début de la présente campagne. C’est une défense robuste qui réussit de durs plaqués, et surtout, qui rivalise avec n’importe quelle autre dans le circuit en ce qui a trait à l’opportunisme. Les revirements créés sont redevenus la marque de commerce de l’équipe, et cela apporte une aide précieuse à l’offensive. C’est l’évidence même, mais les chances de terminer une séquence en inscrivant le touché sont multipliées en partant à la ligne de 40 de notre adversaire, comparativement à une série débutant à notre propre ligne de 10, qui requiert d’engranger 90 verges pour ajouter six points.

Personne ne se plaindra d’une récolte offensive totale au-delà des 400 verges contre Miami, dont une centaine amassées au sol. Toutefois, on se sait capables de mieux. Ça montre que nos attentes sont maintenant hautes, surtout que lors des semaines précédentes, nous étions plus près des 160 verges par la course. Je crois que c’est en ayant ce désir de se perfectionner qu’on entrera en matchs éliminatoires au sommet de nos habiletés.

Qui sera en uniforme à Denver?

Comme je l’écrivais plus tôt, la victoire cruciale obtenue dimanche nous permet de pousser un soupir de soulagement et de jouer sans stress lors de la 17e et dernière semaine du calendrier régulier.

Puisque la rencontre du 31 décembre face aux Broncos ne revêt pas d’importance sur notre position au classement, il y a toujours la possibilité que Coach Reid et ses adjoints choisissent d’accorder un repos à plusieurs membres de l’unité partante. Historiquement, Reid semble apprécier cette façon de faire. Lorsqu’un scénario du même genre s’était présenté en 2013, un an avant que je devienne un Chief, il avait décidé de donner congé à bon nombre de vétérans.

Je préfère ne pas spéculer, donc j’aborde les prochaines séances d’entraînement comme si on allait faire appel à mes services, en sachant néanmoins qu’il y a une chance que je sois sur les lignes de côté pour le duel au Mile High Stadium. Voyons comment les choses progresseront.... J’ai l’impression que je serai fixé sur mon sort assez vite!

Entre-temps, je reste bien concentré sur la tâche qu’il nous faudra accomplir lors de la première semaine de janvier : celle de vaincre les Ravens de Baltimore ou les Titans du Tennessee, nos deux rivaux potentiels parmi les équipes repêchées.

Sur ce, bon football à tous!

* propos recueillis par Maxime Desroches