NFL : Les leçons de la Semaine 11
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Le suspense est terminé, il n'y aura pas de saison parfaite dans la NFL cette année.
Josh Allen a décidé que la saison régulière lui appartenait contre les Chiefs de Kansas City et la performance inspirée des Bills a freiné les ambitions des doubles champions en titre.
Ça ne change rien au chemin vers le Super Bowl, mais ça donne une bonne poussée dans le dos des Bills.
Cela étant dit, la Semaine 11 nous a appris plein d'autres choses. Voici quelques leçons après les matchs.
L'année de Josh Allen
C'était incertain au début de la campagne en raison des nombreux départs chez les Bills, puis de petites blessures sont venues ralentir Josh Allen. Sauf que maintenant, après une victoire contre les Chiefs et des performances impressionnantes depuis quelques semaines, il faut remettre Allen au centre de la conversation pour le titre de joueur par excellence.
Allen s'est dressé contre les doubles champions et, surtout, il a marqué 30 points contre une défensive qui n'avait pas accordé 30 points ou plus depuis plus de deux ans. Il faut remonter à la Semaine 4 en 2022 pour une performance du genre contre les Chiefs.
C'est majeur comme accomplissement.
Qui plus est, la défensive a cumulé deux interceptions contre Patrick Mahomes. Ça aussi c'est rare.
Non seulement les Bills ont joué leur plus gros match de la saison contre l'équipe à battre, mais la performance s'invite au milieu d'une séquence dominante.
Le hic, c'est que l'équipe pourrait avoir trouvé sa vitesse de croisière trop rapidement, donnant ainsi aux autres formations des munitions pour les contrer en éliminatoires.
Écarter les 49ers sera la prochaine mission de Josh Allen après une semaine de congé.
Le retour triomphal de Sean Payton
Ça fait un bail qu'on n'a pas surveillé de près les performances des Broncos, mais cette semaine, l'équipe nous a rappelé que la saison se passe très bien à Denver et le plan de Sean Payton commence à se matérialiser à sa deuxième saison.
Ça ne fonctionnait pas avec Russell Wilson l'an dernier. Bo Nix, le choix de première ronde de l'équipe, lui, boit les paroles du vétéran entraineur et la progression est évidente d'une semaine à l'autre.
Au point où on parle maintenant des Broncos en éliminatoires avec le vent dans les voiles.
Contre les Falcons, dimanche, c'était à sens unique ou presque. Bo Nix a lancé quatre passes de touchés et la défensive a fermé les options pour Kirk Cousins et son attaque.
Les performances de Denver étaient clairement attribuables au plan de match de Payton et ses assistants. Bo Nix, par exemple, a lancé des passes très faciles et très efficaces quand les dominos tombaient favorablement.
Les Broncos venaient de perdre contre les Ravens et les Chiefs, mais il ne faut pas écarter l'équipe. Pas du tout.
Avec une fiche de 6-5, la progression de Bo Nix et les incroyables performances défensives de Patrick Surtain II, les Broncos sont au cœur d'une relance et pourraient enfin vivre une saison gagnante. Depuis le Super Bowl de Peyton Manning en 2015, c'est arrivé seulement une fois. On parle ici de sept saisons consécutives avec une saison perdante à Denver.
Sean Payton veut (et va) changer tout ça.
Anthony Richardson est tout un athlète
Il y a quelques semaines, alors qu'il rencontrait des difficultés sur le terrain, Anthony Richardson a tout entendu de la part de ses détracteurs et on voulait déjà lancer la serviette dans son cas chez certains partisans des Colts.
On demandait la présence de Joe Flacco jusqu'à la fin de la saison pour permettre à l'équipe d'oublier son haut choix de repêchage l'an dernier.
J'étais plus d'avis que Richardson devait s'adapter à la NFL et qu'avec ses incroyables habiletés athlétiques, il allait trouver une façon de tirer son épingle du jeu tôt ou tard.
Dimanche, contre des Jets en déroute, c'est exactement ce qui s'est produit.
Les Colts ont soutiré une victoire enlevante aux Jets et Richardson était sans l'ombre d'un doute le conducteur du train pour l'attaque.
Avec deux touchés au sol, c'est surtout par la passe que Richardson a contrôlé le jeu avec 272 verges, 1 touché et aucune interception. Il était en plein contrôle de ses moyens et il a démontré aux sceptiques qu'il avait les outils pour être un bon quart dans la NFL.
Après le match, des journalistes ont remonté que Richardson avait été cloué au banc en raison de son éthique de travail, de son manque de préparation et de ses retards répétés aux activités de l'équipe. Le désaveu n'était pas en lien avec son talent, mais plutôt son sérieux au boulot.
Des fois, un petit coup de bâton punitif, ça replace les choses et les Colts conservent une option sur les éliminatoires avec un quart spectaculaire et une formation bien équilibrée.
Jeu de pieds
Les Steelers de Pittsburgh ont remporté un gros duel de division contre les Ravens et, comme d'habitude, c'était un match à bas pointage qui s'est décidé dans les dernières minutes d'action.
Par contre, malgré la victoire, Pittsburgh n'a pas été en mesure de marquer un touché et l'attaque s'est montrée particulièrement inefficace contre Baltimore.
Sauf que c'est la victoire qui compte au final et les Steelers s'installent au sommet de la division.
6 placements pour le botteur Chris Boswell et une performance de la défensive qui pourrait envoyer des frissons aux autres équipes de l'association à l'aube des éliminatoires. Si Lamar Jackson n'est pas en mesure de trouver des failles dans la couverture, qui pourra ?
Pittsburgh trouve des façons de gagner même quand les choses vont moins bien, c'est bon signe pour cet hiver. Surtout si on a le luxe de jouer un (ou plusieurs) matchs éliminatoires à domicile.
En vrac
C'est le temps de faire des boites à Jacksonville. Les Jaguars ont laissé les Lions les trainer dans la boue dimanche et il s'agissait de la pire défaite de l'histoire de l'organisation. Doug Pederson ne sera plus dans les plans et on se demande si Trevor Lawrence n'a pas aussi épuisé sa corde avec l'équipe même s'il ne jouait pas contre les Lions. Quelle désastreuse saison.
Avec une fiche de 4-7 et une division très féroce, les Bengals peuvent penser à l'an prochain et oublier les éliminatoires. C'est malheureux avec Joe Burrow aux commandes, mais ça arrive. Un pas de recul avant de resurgir en 2025.
Onze victoires de suite pour les Packers contre les Bears… mais celle de dimanche a nécessité un botté bloqué en fin de match. Une défaite dure à digérer pour Chicago.
Sur ce, je vous souhaite une excellente semaine de football. Le tout débute jeudi, sur nos ondes, alors que les Steelers se frottent aux Browns.