Chaque semaine, le RDS.ca vous présente l’État des forces dans la NFL. Ce classement est basé sur les performances des équipes au cours des dernières semaines d’activités et sur les mouvements de personnel.

 

Semaines précédentes : 1 - 2 - 3

 

FAITES VOTRE PROPRE ÉTAT DES FORCES DE LA NFL

 

Classement à l’issue de la 4e semaine d'activités dans la NFL

 

1) Cardinals de l'Arizona : Fiche de 4-0. (Classement la semaine dernière : 5es)

Les Cards font un bond de quatre places et logiquement, ils délogent au sommet les Rams - qu’ils ont vaincus avec panache dimanche - en tant que seule équipe toujours invaincue dans la NFL. Typiquement, les affrontements de division entre deux prétendants au titre sont bien plus relevés que ce à quoi on a eu droit. Trois des quatre victoires de la troupe de Kliff Kingsbury ont été obtenues sur la route. Curieusement, le seul match qui est passé près de leur échapper est celui qu’ils ont disputé à domicile contre les Vikings. Dans les 60 dernières années, seul un autre club - les Chargers de San Diego de 1980 - a complété la semaine no 4 avec une fiche parfaite en ayant remporté trois rencontres par 12 points ou plus dans des stades adverses. 

 

2) Buccaneers de Tampa Bay : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 2es)

Tom Brady n’est pas le seul à avoir fracassé un record dimanche soir, lorsqu’il s’est hissé au 1er rang de l’histoire (devant Drew Brees) pour le nombre de verges aériennes, le tout devant les partisans qui ont scandé son nom pendant deux décennies. Le front défensif des Buccaneers a continué d’exceller contre le jeu au sol, et sa superbe performance contre les Patriots lui a valu une nouvelle marque de concession, c’est-à-dire une récolte de -1 verge accordée aux porteurs de ballon ennemis! Tandis que la tertiaire en arrache terriblement et que des joueurs importants continuent de tomber au combat, Vita Vea et Ndakumong Suh font ce qu’il faut semaine après semaine pour que les attaques rivales soient unidimensionnelles.

 

3) Bills de Buffalo : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 3es)

On peut réellement dire que le virage à 180 degrés qui s’est opéré depuis la défaite à domicile lors du match inaugural est là pour durer. Après cette autre correction en règle de 40-0 infligée aux Texans (leur 2e jeu blanc de la saison en quatre sorties), les Bills présentent désormais un différentiel de points de +90, le meilleur de la NFL par une confortable marge de 35 points. Autant l’attaque dirigée par Josh Allen inscrit des points à la tonne, c’est le rendement absolument irréprochable de la défense qui retient le plus l’attention. L’unité défensive de Buffalo mène le circuit Goodell dans pas moins de 11 différentes catégories statistiques après un mois. Seuls deux clubs avant les Bills avaient réussi deux blanchissages à leurs quatre premiers matchs de la saison : Washington en 1991 et Baltimore en 2000.  

 

4) Browns de Cleveland : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 4es)

La défense des Browns a essuyé des critiques bien méritées au cours des trois premières semaines de la saison, particulièrement le duo Myles Garrett-Jadeveon Clowney, deux hauts salariés qui ne répondaient pas aux attentes fondées en eux. Sauf que face aux Vikings, les Browns sont allés chercher une victoire en grande partie attribuable au travail sensationnel de l’unité défensive. Après avoir accordé 75 verges et un touché sur la 1re séquence offensive du match, elle n’a permis que 183 verges sans allouer le moindre point du reste du match. Fait intéresser à noter : les deux rencontres ayant été remportées avec 14 points ou moins depuis le début du calendrier 2020 appartiennent à Cleveland.

 

5) Rams de Los Angeles : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 1ers)

Probablement que les entraîneurs des Rams avaient fait visionner des dizaines de séquences de Kyler Murray se moquant de la pression défensive des Titans, des Vikings et des Jaguars, tout en proposant des façons ingénieuses de le ralentir. Après tout, contrairement aux trois précédentes victimes du quart ultra mobile des Cards, L.A. semblait disposer de meilleures armes pour enrayer la menace Murray. Finalement, les Rams n’auront rien solutionné du tout, et Murray a continué de danser derrière sa ligne offensive sans être inquiété par les chasseurs de quart. Mine de rien, cette défaite par le score de 37-20 était la pire de la formation de Sean McVay contre un rival de division depuis un revers par 21 points face aux 49ers lors de la 17e semaine en 2017, alors que les Rams reposaient la plupart de leurs partants. McVay a d’ailleurs fait preuve d’humilité en avouant que pour que son club soit déclassé de la sorte, le plan de match qu’il a élaboré n’était pas simplement pas à la hauteur.

 

6) Packers de Green Bay : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 7es)

On a beaucoup fait état de la 1re confrontation de l’histoire entre Aaron Rodgers et Ben Roethlisberger au Lambeau Field. Curieusement, ces deux-là ne s’étaient plus affrontés depuis qu’ils ont croisé le fer lors du Super Bowl XLV, en 2011. Les performances médiocres d’un Big Ben usé à la corde laissaient présager que ce Steelers-Packers n’allait pas être un grand cru, et c’était effectivement ce qui s’est produit. Rodgers n’a pas été dans l’obligation de mettre la pédale au plancher (20 passes complétées, 248 verges, trois touchés dont un au sol), mais il continue de rassurer sur l’état de son jeu, lui qui aura 38 ans dans un peu moins de deux mois. Là où les fans des Packers ont plus besoin de se faire rassurer, c’est par rapport à l’état de santé de l’excellent Jaire Alexander. Le demi de coin étoile s’est blessé à l’épaule au 3e quart, et Matt LaFleur s’est fait avare de commentaires à cet égard. 

 

7) Ravens de Baltimore : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 8es)

Les Ravens remontent encore légèrement dans ce classement en ajoutant une 3e victoire à leur fiche en quatre matchs pour maintenir la cadence des Browns et des surprenants Bengals. Ce gain obtenu en altitude, au domicile des Broncos, le tout en n’ayant concédé qu’un seul touché, était beaucoup plus clément pour le rythme cardiaque de leurs partisans que le précédent, face aux Lions. Après cette rencontre, Baltimore a maintenant aligné 43 performances de suite de 100 verges au sol et plus. Ç’a d’ailleurs été un sujet de discorde dans la conférence d’après-match, puisque les Ravens ont semblé pousser la note pour maintenir leur séquence en vie à la fin du 4e quart, alors que le match était clairement hors de portée. « Ils semblaient s’être donné pour mandat de nous empêcher de courir. Ça semblait être leur but, de nous empêcher d’atteindre les 100 verges. Alors on en a profité pour lancer presque tout le match », a fait remarquer John Harbaugh. Vic Fangio a de son côté affirmé qu’il n’avait jamais vu ce genre de « bullsh*t » en 37 ans dans le coaching. À ne pas inviter à la même fête, ces deux-là!

 

8) Chiefs de Kansas City : Fiche de 2-2. (Classement la semaine dernière : 9es)

Le vénérable Andy Reid est devenu dimanche le 1er entraîneur-chef de la NFL à décrocher 100 victoires avec deux organisations différentes. Connaissant la personnalité de Coach Reid, il ne faut guère se surprendre qu’il ne se soit pas montré très émotif ou démonstratif à cet égard en conférence d’après-match. Le sentiment qui l’animait le plus était probablement le soulagement, quelques minutes après que ses Chiefs aient stoppé l’hémorragie en remportant un 1er match à leurs trois dernières sorties, s’appuyant en grande partie sur la bonne vieille recette : des jeux explosifs de la combinaison Patrick Mahomes-Tyreek Hill (186 verges, trois touchés aériens). Et comment Reid a-t-il célébré ce retour dans la colonne victorieuse contre son ancien employeur? « J’étais content de pouvoir manger un cheesesteak à nouveau... » Comme quoi certaines bonnes habitudes ne partiront jamais!

 

9) Cowboys de Dallas : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 13es)

Ce qui déjà laissait peu de place au doute après la victoire décisive obtenue contre les Eagles est désormais confirmé : les Cowboys sont véritablement dans une classe à part au sein de la NFC Est. Après une saison 2020 jetée aux poubelles à peu près à ce point-ci du calendrier, c’est un autre état d’esprit qui se dessine pour America’s Team, qui en plus d’être redoutable et imprévisible en attaque, continue de miser sur une défense hyper opportuniste (10 revirements provoqués, un total bon pour l’exclusivité du 2e rang dans la NFL). C’est amplement suffisant pour qu’à Dallas, l’idée d’une 1re participation au Super Bowl depuis 1995 commence à germer dans les esprits.

 

10) Chargers de Los Angeles : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 15es)

Les nombreux partisans des Raiders présents au SoFi Stadium lundi soir pour encourager leurs favoris au domicile des Chargers n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. Le mérite revient totalement à l’excellent boulot défensif réalisé par les Chargers, qui ont limité leurs rivaux à une maigre récolte de 51 verges offensives en 1re demie, soit la plus petite récolte des Raiders dans une 1re moitié de match depuis que Jon Gruden est revenu diriger l’équipe en 2018. Ce n’est pas un mince accomplissement lorsque l’on considère que Derek Carr se présentait à ce duel en tant que meneur dans la NFL pour les verges par la voie des airs. Les Chargers, qui se retrouvent à 3-1 pour la 1re fois depuis 2014, ne seront jamais une équipe dont nos voisins américains auront envie de parler plus qu’il ne le faut, mais il faut reconnaître qu’avec des victoires consécutives contre Kansas City et Las Vegas, ils sont en train de s’imposer comme l’équipe à battre dans cette puissante division.

 

11) Seahawks de Seattle : Fiche de 2-2. (Classement la semaine dernière : 14es)

Pour une rencontre disputée au début du mois d’octobre, les enjeux étaient passablement élevés pour les Seahawks, qui auraient pu en subissant la défaite à San Francisco se retrouver avec un bilan de 1-3 dans une division hyper talentueuse. On a plutôt vu Seattle se replacer avec aplomb après deux défaites. Tout n’est cependant pas parfait : la ligne offensive se fait encore constamment brasser (on ne peut pas prétendre que Russell Wilson n’est pas habitué), avec trois sacs du quart permis aux Niners ainsi que sept plaqués pour des pertes. L’entraîneur-chef Pete Carroll a également reconnu que la tertiaire avait « quelques trucs à régler avant de progresser ». Ça s’est vu sur le 1er des deux touchés concédés à Deebo Samuel, lorsqu’une bête erreur d’affectation a permis au receveur des 49ers de filer fin seul jusqu’à la zone des buts près des traits hachurés après l’attrapé.

 

12) Saints de La Nouvelle-Orléans : Fiche de 2-2. (Classement la semaine dernière : 6es)

Le retour des Saints au Superdome devant salle comble était très attendu par un bassin de partisans ayant la réputation d’être parmi les plus bruyants de la NFL. Bien sûr, cette rentrée n’avait pas les mêmes proportions que le retour à La Nouvelle-Orléans en 2006 après un an d’absence attribuable aux dommages causés par l’ouragan Katrina. Mais il y avait un buzz dans l’air, et jusqu’au 3e quart, tout portait à croire que les partisans allaient repartir avec le sourire. Peut-être la poussée d’adrénaline s’est-elle estompée ou a-t-on pensé trop tôt aux célébrations… Toujours est-il que des Giants sans victoire après trois matchs ont dominé 20-0 au score après les Saints se soient donné une avance de 21-7. C’est à coups de longs jeux aériens permis par la défense des Saints que les visiteurs ont réussi à jouer les trouble-fêtes, tandis que l’attaque de Jameis Winston peinait à obtenir le moindre 1er essai. Les Saints sont ni plus ni moins qu’une boîte à surprises après quatre matchs, eux qui alternent jusqu’ici entre performances dignes d’un prétendant et durs retours sur terre.

 

13) Raiders de Las Vegas : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 11es)

Un mois après le coup d’envoi de la saison, on peut dire que les Raiders sont devenus abonnés à la recette de perdre par deux touchés tôt dans la rencontre. Ça s’était produit contre Baltimore, Miami et maintenant Los Angeles. Disons qu’être dominé 28-5 après le 1er quart au cumulatif des quatre matchs n’est pas la formule idéale que souhaite implanter Jon Gruden. Sauf que cette fois, l’héroïsme de Derek Carr et deux majeurs inscrits au 3e quart pour resserrer la marque à seulement sept points n’ont pas été suffisants pour mener Vegas à la victoire. C’est donc dire que la fiche immaculée des Raiders n’est plus. Tout est à refaire dans l’AFC Ouest pour la bande à Gruden, alors que trois équipes affichent un bilan identique de 3-1 et que les Chiefs semblent être prêts à prendre leur élan.

 

14) 49ers de San Francisco : Fiche de 2-2. (Classement la semaine dernière : 10es)

Ce n’était visiblement pas le plan mis en place par Kyle Shanahan - en fait, il avait récemment insisté qu’il ne voyait pas d'inconvénient à y aller de prudence avec son quart recrue - mais lorsque Jimmy Garoppolo a annoncé aux entraîneurs à la mi-temps qu’il n’allait pas être en mesure de revenir sur le terrain, on a peut-être assisté sans que ce soit voulu aux débuts officiels de l’ère Trey Lance à San Francisco. Très peu utilisé lors des trois premiers matchs, Lance a mis la table pour quelques jeux explosifs de l’attaque, bien que ses premières passes aient trahi son inexpérience et sa nervosité. La moindre des choses serait de se montrer indulgent envers un quart de 21 ans qui en 2020 affrontait des défenses de programmes collégiaux de 2e et 3e ordres. Garoppolo a dit espérer que sa blessure à un mollet « n’est qu’une affaire de quelques semaines ». Avec une semaine de congé hâtive (semaine no 6), il sera intéressant de voir si l’audition de Lance se prolongera au-delà du match de dimanche des 49ers, en Arizona.

15) Bengals de Cincinnati : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 18es)

On peut affirmer sans se tromper que la victoire de la semaine no 3 au Heinz Field aurait perdu énormément de son lustre et de sa signification pour les Bengals s’ils n’avaient pas été en mesure d’enchaîner contre les misérables Jaguars quatre jours plus tard. Il va sans dire qu’on repassera pour la forme, car après tout, l’équipe a été huée par ses fans vers les vestiaires à la mi-temps avant de profiter des largesses de leurs rivaux en 2e moitié de match, mais la 3e victoire de la saison en quatre sorties est dans la poche. Les hommes de Zac Taylor auront eu une dizaine de jours dans le confort de leurs installations afin de peaufiner leur préparation en vue d’un difficile mandat, celui de freiner des Packers, pour qui tout roule depuis leur faux-pas en lever de rideau.

 

16) Titans du Tennessee : Fiche de 2-2. (Classement la semaine dernière : 12es)

Ce genre de performance des Titans contre un club des bas-fonds après deux victoires de suite tend à nous rappeler que même si le calibre dans l’AFC Ouest est d’une médiocrité sans pareil, le titre de division est loin d’être automatiquement dans la poche. D’accord, les blessures subies par A.J. Brown et Julio Jones peuvent servir d’excuse jusqu’à un certain point. Mais défensivement, le portrait est loin d’être reluisant, et ultimement, c’est cette phase du jeu qui pourrait empêcher l’équipe de Mike Vrabel de prendre son envol et d’espérer mieux qu’un rendement de ,500. Des trous béants étaient disponibles pour les Jets dans la tertiaire (l’ancien Titan Corey Davis en d’ailleurs profité à sa guise avec 111 verges en plus d’avoir entraîné une pénalité de 43 verges) et le front défensif continue d’être l’un des pires de la NFL pour générer de la pression sur les quarts adverses. Il faudra peut-être trouver des réponses plus vite que prévu, car les Colts (1-3) ont rétréci l’écart dimanche.

 

17) Panthers de la Caroline : Fiche de 3-1. (Classement la semaine dernière : 17es)

Le 1er véritable test auquel ont eu droit les Panthers - sauf respect aux Saints, qui sont très difficiles à cerner jusqu’à présent - ne s’est pas déroulé d’agréable façon. Arrivé à Dallas avec un impressionnant total de 14 sacs du quart après trois matchs, un sommet dans la NFL, le front défensif dominant de la Caroline en est reparti bredouille. Non seulement la troupe de Matt Rhule a-t-elle été incapable d’exercer de la pression sur Dak Prescott, mais elle a également nettement perdu la guerre des tranchées, allouant pas moins de 245 verges, soit la 6e plus haute récolte concédée dans l’histoire de la franchise. Sachant que Sam Darnold a été frappé 11 fois dans le match, on passe l’éponge et on passe à un autre appel. La bonne nouvelle pour les Panthers est qu’ils repartent de plus belle avec une série de matchs disputés contre des équipes affichant des dossiers perdants : dans l’ordre, les Panthers, les Vikings, les Giants et les Falcons au cours du prochain mois. Il ne faudrait pas se surprendre s’ils ressortaient de cette séquence avec une fiche de 6-2.

 

18) Broncos de Denver : Fiche de 3-1. Classement la semaine dernière : 16es)

Profitant d’un début de calendrier idéal, les Broncos ont amorcé la saison sur les chapeaux de roue en alignant trois victoires, le tout en dominant leurs rivaux par une marge cumulative de 50 points. Toutefois, ce n’était pas les Giants, les Jaguars ou bien les Jets qu’affrontait Denver dimanche, mais plutôt des Ravens qui malgré des blessures à des joueurs importants, sont toujours aussi bien dirigés. Une défaite n’est pas coutume, mais c’est certainement le genre de résultat qui s’accompagne d’une bonne dose d’humilité pour un groupe de joueurs qui cherche à atteindre les éliminatoires pour la 1re fois depuis 2015. Le quart Teddy Bridgewater a dû quitter le match avant la mi-temps et figure actuellement dans le protocole des commotions. Les informations qui circulent sont cependant rassurantes, si bien qu’il n’est pas impossible qu’il puisse affronter les Steelers dans cinq jours. À voir le genre de football que Drew Lock a présenté en relève, les Broncos ont tout intérêt à espérer que Bridgewater soit rapidement de retour sur pied.

 

19) Vikings du Minnesota : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 19es)

Forts de leur 1re victoire de la saison acquise la semaine précédente face aux Seahawks, les Vikings ont connu un début de rencontre idéal contre les Browns, mettant la touche finale à une séquence de 14 jeux et 75 verges avec un touché dès la 8e minute de jeu. Mystérieusement, cette séquence éblouissante pour amorcer le match furent les seuls points inscrits au tableau par le Minnesota, qui a été complètement embouteillé pour les 52 autres minutes du duel. En fait, les hommes de Mike Zimmer n’ont pas atteint la zone payante une seule fois après leur touché hâtif. Après la défaite, Zimmer a insisté pour dire que les Vikes sont meilleurs que ne l’indique leur fiche. « J’ai vu des bonnes et des mauvaises équipes en 27 années dans le coaching. Je peux vous dire que cette équipe a le potentiel d’être très bonne ». On veut bien le croire, mais son club devra réussir à aligner deux bonnes performances. 

 

20) Patriots de la Nouvelle-Angleterre : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 22es)

De manière générale, les partisans d’équipes de la NFL ont des attentes démesurées envers leurs quarts recrues, aussi talentueux soient-ils. Mais à voir Mac Jones tenir tête avec brio au légendaire Tom Brady, au Gillette Stadium, on ne peut s’empêcher de croire que les Patriots deviendront rapidement compétitifs avec le quart de 23 ans. D’un calme désarmant devant le front défensif des Bucs, Jones a complété 19 passes de suite (un record de la NFL pour un joueur de 1re année), repérant méthodiquement ses cibles malgré des conditions météo peu évidentes à Foxborough. Jones aurait pu mettre la touche finale à une soirée mémorable, alors que les Pats ont repris le ballon avec 1:57 à faire un et retard de 19-17 à combler. À la ligne de 38 des Bucs, Bill Belichick a fait le choix discutable d’envoyer Nick Folk sur le terrain pour un botté de placement victorieux de 56 verges sur un terrain détrempé plutôt que de s’en remettre sur 4e et trois à celui qui avait complété 31 de ses 40 passes pour des gains de 275 verges. Un « doink » plus tard sur le poteau gauche lors de la longue tentative de Folk, Brady et sa bande repartaient avec la victoire. 

 

21) Équipe de Football de Washington : Fiche de 2-2. (Classement la semaine dernière : 24es)

Le bilan raisonnable de 2-2 de l’équipe de Washington est bien plus flatteur que ce que leurs performances à elles seules nous envoient comme signal après un mois d’activités. L’une des unités défensives les plus craintes de la NFL en 2020 ne livre pas du tout le même genre de football jusqu’à présent. Tant mieux pour les hommes de Ron Rivera, ça ne s’est pas matérialisé par une 3e défaite dimanche à Atlanta, mais il leur aura fallu combler un déficit de 10 points tard dans le match, en partie grâce à une « balloune » de Taylor Heinicke captée quasi miraculeusement par Terry McLaurin pour rester à proximité des Cowboys au classement de la NFC Est. Les Falcons ont déployé trois séquences de 10 jeux offensifs ou plus et on leur a permis de compléter 10 de leurs 16 tentatives sur 3e essai. Décidément, il faudra que cette défense trouve des façons de passer moins de temps sur le terrain et de créer plus de revirements, puisque seuls les Jaguars et les 49ers sont derrière eux à ce chapitre. 

 

22) Steelers de Pittsburgh : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 20es)

Ça n’a pas toujours été la joie pour Mike Tomlin en 15 ans sur les lignes de côté des Steelers, mais ce début de saison de son équipe est aisément l’un des pires que le vétéran instructeur ait connu. Ben Roethlisberger a entamé le match en décochant ce qui était possiblement sa plus belle passe de la saison vers Diontae Johnson pour un touché de 45 verges. Toutefois, les raisons de célébrer se sont faites rares par la suite au Lambeau Field, et Big Ben s’est encore avéré une des raisons principales de l’incapacité des Steelers à échanger coup pour coup avec l’équipe adverse. Tandis que leurs rivaux de Baltimore ajoutaient dimanche un 43e match de suite avec au moins 100 verges au sol, l’histoire est complètement différente pour Pittsburgh, dont c’était la 10e rencontre de suite sans atteindre ce plateau. 

 

23) Dolphins de Miami : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 21es)

Le portrait s’envenime pour les Dolphins après cette 3e défaite d’affilée, cette fois aux mains d’une formation qui n’avait pourtant pas savouré la victoire avant de les affronter. La défense fait sa part, mais elle ne reçoit aucun appui de la part d’une attaque qui tourne en rond avec Jacoby Brissett depuis maintenant trois matchs. Brissett s’amenait en relève avec la réputation d’être l’un des bons quarts réservistes de la NFL, mais il semble allergique à lancer le ballon au-delà de cinq verges de la ligne de mêlée. On ne prétend pas que Tua Tagovailoa s’était montré rassurant avant de se blesser aux côtes, mais visiblement, son retour éventuel dans la formation fera le plus grand bien. Entre-temps, les Dolphins sont en danger de chuter à 1-4, puisqu’ils prennent la direction de Tampa pour y affronter leurs puissants voisins floridiens.

 

24) Eagles de Philadelphie : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 23es)

Une légende à Philadelphie avec ses 139 victoires acquises en 14 ans à la barre des Eagles, Andy Reid est revenu faire la loi au Lincoln Fiancial Field, dimanche. Philly alignait un 3e revers de suite après cet autre après-midi pénible de son unité défensive, qui a permis 471 verges à Patrick Mahomes et aux Chiefs. Nick Sirianni en est à sa première année à appeler des jeux, et plusieurs fois par match cette réalité est bien perceptible, notamment dans sa gestion peu reluisante de l’attaque des deux minutes. D’une certaine manière, Sirianni peut se consoler en se disant qu’à sa saison recrue comme entraîneur-chef des Eagles, en 1999, Reid et sa troupe avaient affiché un bilan bien pâle de 5-11. Par ailleurs, on ne peut pas reprocher à Jalen Hurts de ne pas s’être présenté pour son duel face à un des meilleurs de sa profession. Après tout, les Eagles ont inscrit leur part de points, mais on retient surtout que pas moins de trois touchés ont été annulés par des pénalités offensives. Disons que ça vous met du plomb dans l’aile!

 

25) Colts d'Indianapolis : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 25es)

Cette victoire des Colts fera le plus grand bien à Carson Weltz, qui n’avait pas goûté au succès à ses sept derniers départs, une séquence remontant bien entendu à sa saison 2020 avec les Eagles. Dominante après un 1er quart plutôt chancelant, la formation dirigée par Frank Reich a ouvert son compteur face aux Dolphins, évitant par le fait même de connaître un 1er début de calendrier de 0-4 depuis 2011. Pour une équipe se débrouillant sans le garde étoile Quenton Nelson pour la 1re fois en 54 matchs, soit depuis son entrée dans la NFL en 2018, l’attaque des Colts s’est bien acquittée du défi que représente Miami.

 

26) Bears de Chicago : Fiche de 2-2. (Classement la semaine dernière : 26es)

La sécurité d’emploi de Matt Nagy à la barre des Bears continuera d’être un sujet populaire sur une base hebdomadaire dans cet état des forces. Force est d’admettre que Nagy vient peut-être de s’acheter du temps en confiant la responsabilité d’appeler les jeux offensifs à Bill Lazor pour le match contre les Lions. Après 12 quarts sous les ordres de Nagy en début de saison, l’attaque n’avait inscrit que deux petits touchés. Dimanche, Justin Fields et ses coéquipiers n’ont eu besoin que de trois quarts pour en marquer trois. Nagy a dit avoir remarqué que l’offensive jouait avec une confiance renouvelée. L’attaque a connu un de ses après-midis les plus productifs depuis belle lurette avec d’excellentes prestations de David Montgomery (106 verges et deux touchés) et Damien Williams (55 verges, un touché). Les Bears se croisent cependant les doigts dans le cas de Montgomery, puisqu’il est sorti en grimaçant au début du 4e quart, incapable de mettre du poids sur sa jambe gauche. On ne redouterait pas une déchirure ligamentaire, mais sa disponibilité semble être remise en cause pour le reste du mois d’octobre.

 

27) Giants de New York : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 28es)

Ce qui rendait Saquon Barkley si spectaculaire dans les rangs collégiaux à Penn State et qu’il a transféré à sa carrière dans la NFL, c’est cette capacité quasi inégalée à frapper « le coup de circuit ». Barkley nous a servi un rappel dimanche qu’il possède encore cette habileté, et ça s’est matérialisé par 126 verges et deux touchés. C’est tout un soulagement pour les Giants de savoir que l’âme de leur attaque est de retour à 100 %. Ça s’est vu dans l’utilisation qu’en a faite le coordonnateur offensif Jason Garrett dans le jeu aérien, après s’être montré hésitant à le faire plus tôt dans la saison. Garrett a souvent été critiqué depuis sa nomination à New York, mais il faut reconnaître que les résultats ont été concluants face aux Saints, avec un total de huit jeux de 20 verges ou plus, soit le plus haut total de l’équipe en deux ans. À voir s’il peut récidiver dimanche au domicile de son ancien club, les Cowboys.

 

28) Falcons d’Atlanta : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 27es)

Les Falcons se sont montrés incapables de bâtir sur la victoire acquise la semaine précédente aux dépens des Giants, gaspillant des avances à trois moments différents dans le match pour finalement s’incliner devant leurs partisans, 34-30 face à une équipe de Washington qui avait pourtant fait la preuve qu’elle était plus que prenable. L’échantillon à notre disposition n’est que de quatre semaines sur les 17 que comporte cette saison 2021, mais jusqu’à présent, on ne peut pas dire que l’effet Arthur Smith se fasse le moindrement ressentir dans l’attitude déployée par les joueurs à Atlanta sous les ordres de Dan Quinn. Le secondeur Foye Oluokun a d’ailleurs décrit l’ambiance comme étant « sombre » dans le vestiaire après ce 3e revers. Les Falcons prendront dans quelques heures la direction de Londres pour un duel face aux Jets, au stade de Tottenham.

 

29) Jets de New York : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière: 31es)

C’est déjà assez rarissime d’assister à des victoires simultanées des Giants et des Jets ces dernières années. Figurez-vous maintenant que les deux clubs new-yorkais de la NFL et les Yankees ont tous remporté leur rencontre de dimanche en situation de mort subite... Les G-Men et les Jets en prolongation, et les Yanks sur un coup sûr victorieux d’Aaron Judge en fin de 9e manche, qui envoyait les Bombardiers du Bronx en matchs d’après-saison. Au MetLife Stadium, les Jets ont travaillé d’arrache-pied pour offrir à Robert Saleh et Zach Wilson leur toute première victoire, le tout après avoir tiré de l’affaire 9-0 au 2e quart face aux Titans. C’était amplement mérité, et ça laissera une chance au quart recrue de respirer dans un marché qui peut être suffocant - Wilson en sait déjà quelque chose après un mois dans le circuit. 

 

30) Lions de Detroit : Fiche de 0-4. (Classement la semaine dernière : 30es)

Ils ont livré une chaude lutte aux Ravens lors de la semaine no 3, bien plus qu’on les en aurait cru capables, mais l’histoire a été toute autre pour les Lions dimanche face à des Bears qui sentaient l’urgence de se ressaisir devant leurs supporters. La 1re demie des visiteurs a été carrément lamentable, alors que la défense a laissé Fields, Mooney, Montgomery et compagnie avancer méthodiquement sur le terrain et inscrire deux touchés, tandis que l’attaque se faisait blanchir. Lorsqu’il regardera les bandes vidéos avec ses joueurs en début de semaine, Dan Campbell ciblera sans doute le manque d’opportunisme. Après tout, les Lions sont devenus la 1re unité offensive en près de 30 ans à avoir possession du ballon à l’intérieur du 10 de leurs adversaires à leurs trois premières séquences sans inscrire le moindre point au tableau. Detroit se prépare pour un 2e match intra-division sur la route de suite, avec un voyage vers le Minnesota.

 

31) Texans de Houston : Fiche de 1-3. (Classement la semaine dernière : 29es)

David Culley n’était pas un homme heureux après l’humiliation qu’ont subie ses Texans à Buffalo, et peut le comprendre. Ses hommes ont été déclassés du 1er au dernier coup de sifflet dans cette défaite de 40-0, le plus haut différentiel de points dans un revers dans l’histoire de la concession. Le 1er départ de Davis Mills dans la NFL n’avait pas été une catastrophe face aux Panthers, mais on ne peut en dire autant de sa performance gênante contre les Bills. Victime de quatre interceptions et de trois sacs du quart, Mills et son attaque aérienne ont trouvé le moyen de rentrer aux vestiaires avec une récolte nette de -23 verges à la mi-temps, soit la pire performance pour un jeu aérien en 1re demie depuis les Eagles de Philadelphie en novembre 1999. Au final, le total de verges offensives des Texans (109) a de peine et de misère surpassé celui des verges de pénalités (100). Et dire que Tyrod Taylor doit rater un minimum de trois autres rencontres!

 

32) Jaguars de Jacksonville : Fiche de 0-4. (Classement la semaine dernière : 32es)

C’est avec les yeux rougis par l’émotion qu’Urban Meyer s’est présenté au podium après la 4e défaite consécutive de ses Jaguars pour entamer la saison et l’ère Meyer/Trevor Lawrence. On peut le comprendre d’avoir été particulièrement affecté par celle-là, puisque les Bengals n’auraient pas dû être aussi bien positionnés pour couronner leur remontée par un placement victorieux dans ce duel. À peu près tout le monde a ciblé le fameux « 4e et un » infructueux à la ligne des buts, lequel aurait donné une priorité de 21-0 à Jacksonville, comme le point tournant de cet autre échec. Ça pourrait prendre un sérieux bout de temps avant que les Jags ne disputent un autre match qui est réellement à leur portée. Peut-être dans un mois à Indianapolis? Mais encore… Les Colts forment une meilleure équipe que leur fiche de 1-3 ne l’indique. Entre-temps, le compteur continue de tourner à Jacksonville : on en est à 19 défaites d’affilée depuis le 13 septembre 2020!

Dallas peut aspirer aux grands honneurs, et Buffalo?