Super Bowl : Reid veut battre l'équipe de son grand frère
Vous pourrez voir le Super Bowl ce dimanche à 18 h 30 sur RDS et RDS.ca.
Avant-match Chiefs c. 49ers
LAS VEGAS – Justin Reid étudiait au secondaire lorsque son grand frère, Eric, a entamé sa carrière avec les 49ers de San Francisco. Le petit frère a eu un accès privilégié au monde de la NFL grâce à cette équipe qu'il veut désormais vaincre au Super Bowl.
À chaque couverture du Super Bowl, on découvre des athlètes qui se démarquent du lot par leur gentillesse ainsi que leur éloquence et pas uniquement pour leur talent. Reid fait assurément partie de ce groupe.
Lundi soir, quand on a lui demandé à quel point ça devait être spécial d'affronter l'équipe de son frère, dans le plus grand match imaginable, sa réaction voulait tout dire.
« C'est la motivation ultime pour moi. Je jouais mes matchs universitaires le samedi et j'allais voir mon frère jouer le dimanche à San Francisco. Après ses matchs, je pouvais aller à sa maison et il décortiquait la partie avec moi », a-t-il lancé alors qu'il revoyait la scène dans sa tête.
« Ça m'a véritablement propulsé dans mon développement et ça m'a surtout donné une longueur d'avance pour être en mesure de jouer dans la NFL. C'est un moment poétique, je l'ai regardé jouer pour les Niners pendant des années! », a enchaîné l'athlète de 26 ans.
Reid dispute seulement sa deuxième saison avec les Chiefs puisqu'il a entamé sa carrière avec un passage de quatre ans chez les Texans de Houston.
Mais son ajout a été plus que bénéfique à Kansas City. Les derniers matchs éliminatoires auront prouvé que la défense des Chiefs joue du football redoutable par les temps qui courent.
Sauf qu'il ne faut pas perdre de vue que les Chiefs composent avec l'une des plus jeunes unités défensives de la NFL. L'entraîneur-chef Andy Reid racontait justement que sa défense a encaissé quelques coups la saison dernière en raison de l'inexpérience, mais que son évolution, cette année, a même sauvé les fesses de l'attaque quand cette unité manquait d'aplomb.
Alors oui, cette défense mise sur un vétéran comme Chris Jones sur la ligne défensive, mais Reid exerce une immense influence dans les zones plus reculées où il est entouré de jeunes demis défensifs.
« Justin, il frappe comme un marteau! J'ai eu l'honneur de jouer avec Eric Berry et quand les adversaires arrivaient dans le milieu du terrain et qu'ils apercevaient Berry, ils échappaient le ballon ou le laissait tomber. Avec Justin, c'est pratiquement la même chose. Les receveurs savent qu'ils vont se faire corriger, c'est tout à son honneur et j'adore son leadership! », a décrit Jones avec l'entrain qu'on lui connaît.
Pour l'ailier défensif George Karlaftis, c'est l'équilibre entre le côté stratégique et physique qui démarque Reid.
« Justin est l'un des plus vieux dans le groupe même s'il n'est pas très âgé. Il a une présence de vétéran, c'est un meneur et on l'adore. Il accomplit énormément de choses pour notre défense, il est très cérébral tout en jouant avec une grande intensité. Vraiment, il est merveilleux, je pourrais continuer longtemps sur sa contribution », a vanté Karlaftis.
Ce rôle de meneur, Reid l'adore et il n'est pas gêné de le dire. Pour lui, c'est une fierté d'aider ses partenaires.
« On discute beaucoup en groupe, les gars m'envoient souvent des messages pour savoir comment je vois telle ou telle chose. J'aime pouvoir les aider. Ensuite, on s'ajuste et ça fait que notre communication est excellente sur le terrain, on joue sur la même longueur d'onde », a exposé celui qui est né en Louisiane.
La défense des Chiefs arrive donc à Vegas dans une belle envolée.
« Je l'ai dit plusieurs fois depuis le début du camp d'entraînement, j'adore le côté cérébral de notre défense. Oui, le côté physique est très présent, mais on peut s'ajuster et se répartir les jeux et les couvertures. Notre plus grande force, c'est notre cohésion et personne ne joue de manière égoïste », a justifié Reid.
De son côté, Jones se réjouit surtout de la solidité démontrée par la défense lors du gros test, en finale d'association, à Baltimore.
« On affrontait l'une des meilleures équipes devant ses partisans, ce fut l'un des plus gros défis. Peu importe l'adversité qui s'est présentée, on a été en mesure de la surmonter. On continue donc de bâtir notre force de caractère », a jugé le colosse de six pieds six pouces et 310 livres.
Cette défense, elle est aussi le projet du coordonnateur défensif Steve Spagnuolo. Sa réputation d'entraîneur agressif n'est plus à faire. Cela dit, Spagnuolo a eu à s'ajuster alors qu'il misait sur une multitude de joueurs moins expérimentés. On sent qu'il peut encore plus s'amuser en variant ses couvertures pour flouer les attaques adverses.
« Plusieurs de nos gars ont une année complète derrière la cravate et un Super Bowl en poche, c'est énorme. Tout le monde semble plus à l'aise avec le système », a reconnu Spagnuolo.
Reid s'est fait un plaisir de louanger l'approche de son coordonnateur défensif.
« Il a du succès avant tout parce qu'il est un bon professeur. Il possède vraiment cette capacité à soutirer le meilleur de ses joueurs. Son approche fait qu'on veut très bien exécuter notre mandat, c'est plaisant de jouer pour lui », a-t-il exposé.
De manière concrète, Spagnuolo adore permuter ses joueurs dans leurs assignations pour déranger le quart-arrière.
« Il faut le faire pour compliquer la vie des quarts. On investit beaucoup de temps pour instaurer des concepts et être en mesure de s'ajuster. Cette équipe a la meilleure capacité que j'ai vue pour s'adapter. Personnellement, j'ai une petite préférence pour la couverture de zone car on peut devenir un peu plus exotiques dans nos stratégies et mieux déguiser nos intentions », a expliqué Reid avec le sourire au visage.
Durant l'entrevue, on a aussi appris que Reid demeure un grand passionné de soccer et il voulait lancer le message aux jeunes de se laisser tenter par plusieurs sports