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RÉSULTATS

NFL : Un Super Bowl difficile à prévoir, mais la route sera enlevante

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Nous y sommes … presque.

À deux semaines du Super Bowl LIX, présenté le 9 février au Ceasars Superdome de La Nouvelle-Orléans, quatre équipes aspirent encore aux grands honneurs dans la NFL et c'est cette fin de semaine que les champions d'Associations seront couronnés.

Les Eagles de Philadelphie et les Commanders de Washington se disputeront le titre de la Nationale tandis que les Chiefs de Kansas City retrouveront les Bills de Buffalo pour défendre leur trône dans l'Américaine.

Quatre formations, quatre chemins vers la même destination souhaitée, quatre histoires qui devront immanquablement se distiller en deux aux termes des matchs de dimanche.

Après la semaine de préparation, les analyses, les observations sur chacune des formations, c'est le temps de se mouiller.

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Saquon Barkley

Les Eagles et l'apologie du travail acharné

L'équipe Cendrillon des éliminatoires, cette année, c'est les Commanders de Washington. Mené par le quart recrue Jayden Daniels, qui connait sans doute la meilleure première saison de l'histoire à la position, Washington a secoué les attentes en se faufilant jusqu'au match de championnat d'association alors qu'on ne participait même pas à la danse hivernale l'an dernier.

Pire encore, avant Daniels, il fallait remonter à 2005 pour revivre le dernier gain en éliminatoires de Washington (sous un autre nom à l'époque). Il y a vingt ans, Joe Gibbs était encore entraineur dans la NFL et Mark Brunell était derrière le centre pour piloter l'attaque. Pour ce qui est du dernier championnat à Washington, il faut remonter à 1991 et, là aussi, Joe Gibbs dirigeait l'équipe.

Pas besoin d'insister plus sur le fait que les succès, chez les Commanders, sont espérés depuis longtemps. Sauf que la route vers le Super Bowl passe par Philadelphie cet hiver et comme en témoigne le match éliminatoire de la semaine dernière, une lutte à finir sous la neige entre les Eagles et les Rams, la Pennsylvanie n'est pas clémente aux visiteurs quand vient le temps de se disputer un match de football.

Ici réside le grand avantage des Eagles : leur identité intimement liée à celle de leurs partisans.

Une ville de col bleu, passionnée, intense, parfois trop, qui va se salir les mains quand il faut accomplir un travail. Ça résume bien les Eagles cette saison et l'attaque menée par Jalen Hurts. En fait, on pourrait plutôt dire l'attaque lancée par Hurts, parce que depuis quelques mois, la locomotive, c'est le nouveau venu Saquon Barkley.

L'ancien des Giants a explosé lors de sa première saison chez les Eagles et en éliminatoires, il a démontré qu'il pouvait en prendre plus afin de pallier au manque provoqué par le manque de constance de son quart.

Les Eagles, de ce fait, gagnent. Pas toujours de façon linéaire et pas forcément de la façon la plus évidente, mais l'équipe gagne et Barkley ponctue le tout avec ses jeux spectaculaires.

Jayden Daniels, pour les Commanders, fait un peu la même chose à sa façon. Il étire les jeux, teste les défensives avec sa créativité et ouvre le livre des possibilités pour Kliff Kingsbury, son coordonnateur offensif.

Comme l'avantage des Eagles, c'est le travail, la besogne sur la table dimanche est évidente : freiner Jayden Daniels. Mais son évidence ne la rend pas forcément facile à accomplir, parlez-en à Vic Fangio, le coordonnateur défensif des Eagles, qui ne lésinait pas sur les éloges pour le jeune quart des Commanders cette semaine.

On place peut-être trop d'emphase sur l'impact de Daniels, mais la montée de Washington cette année, c'est lui. La défensive est moyenne, au mieux. Les armes autour de Daniels complémentent son travail, sans plus. Les jeux explosifs, ils sont entre les mains du quart.

C'est lui qui aura une cible dans le milieu des numéros pour les défenseurs de Philadelphie. Si on trouve la solution à Jayden Daniels, on s'imprime un billet pour le Super Bowl.

Comme je disais, c'est loin d'être une besogne évidente, mais la deuxième meilleure défensive contre les verges accordées par la passe cette saison pourrait relever ce défi et offrir de quoi célébrer à ses partisans. Faudrait cependant que l'attaque marque tôt dans le match afin de simplifier la planification.

Avec le froid, Barkley et l'intensité du moment pour Jayden Daniels, je vois les Eagles obtenir le premier laissez-passer pour La Nouvelle-Orléans dimanche.

Prédiction : Eagles 27 – Commanders 21

Patrick Mahomes et Josh Allen

Mahomes c. Allen IV

Plus tôt cette saison, les Bills ont porté le coup initial en offrant aux Chiefs une première défaite depuis leur deuxième conquête consécutive du Super Bowl l'hiver dernier.

Un message clair, fort. Josh Allen ne se contentera pas du rôle de second violon dans sa rivalité avec Patrick Mahomes même si, au moment d'écrire ces lignes, le quart des Chiefs compte trois bagues du Super Bowl et sera présent lors d'une septième finale d'Association consécutive.

La bonne nouvelle pour Allen et les Bills dans ce raz-de-marée d'accomplissements des Chiefs : lors des six dernières finales, Kansas City a perdu deux fois. C'est donc possible de vaincre Mahomes en éliminatoires même si, pour le moment, l'exploit glisse entre les doigts d'Allen et de ses coéquipiers.

Un match, par contre, pourrait changer toute l'allure de l'histoire et les Chiefs n'ont jamais été aussi vulnérables.

Bon, vulnérable c'est peut-être un grand mot, mais disons que l'équipe affiche certains signes de fatigue après autant de succès lors des dernières années. Fatigue qui se perçoit dans les rencontres plus serrées, les jeux moins fluides, les efforts plus soutenus pour obtenir les mêmes résultats qu'avant.

Patrick Mahomes est toujours excellent et Travis Kelce, comme une voiture de collection qu'on ne sort que lorsque la température est clémente, peut encore changer le rythme d'un match même s'il est virtuellement invisible durant la saison régulière.

Les Chiefs, après tout, sont les Chiefs. Andy Reid sait encore comment placer les virgules au bon endroit dans sa planification pour obtenir un résultat optimal et la défensive, depuis quelques années, se fait les dents contre les attaques adverses. Incluant, bien sûr, celle des Bills lors des éliminatoires.

Sauf que maintenant, il y a la victoire cet automne. Il y aussi celles lors de précédents duels en saisons régulières. Les Bills peuvent battre les Chiefs, Josh Allen l'a démontré plus d'une fois. Maintenant, il faut le faire au meilleur moment pour s'inviter en Louisiane avant le Mardi gras.

Les Bills n'ont, à la fois, rien et tout à perdre en visitant les Chiefs dimanche. Advenant une défaite, l'histoire sera poussée sous le tapis de la quête d'un troisième titre des Chiefs dès lundi. Allen aura l'an prochain et les années suivantes pour ajouter cette victoire qui manque à sa fiche. Par contre, les joueurs ne vont pas l'oublier, les partisans non plus. La séquence de 0-4 de Jim Kelly dans les années 90 au Super Bowl résonne encore, entre deux pintes, dans pas mal toutes les brasseries du grand Buffalo.

Cette double perspective pourrait offrir une certaine forme d'allègement aux Bills, une carte blanche afin de pousser la machine jusqu'au bout même si elle risque de briser. On peut tout envoyer aux Chiefs, pas besoin de se garder des réserves pour le Super Bowl.

Détrôner Kansas City, ici et maintenant, c'est un peu comme le Super Bowl des Bills avant le temps.

C'est pourquoi j'ai envie de me ranger derrière l'histoire conquérante plutôt que derrière celle de la pérennité.

Parier contre les Chiefs, c'est mal avisé, mais des fois on se laisse guider par l'instinct, et les envies, avant les grands moments.

Prédiction : Bills 32 – Chiefs 27

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