NCAA : Ohio State c. Notre Dame, une lutte à finir en grande finale

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En vertu du nouveau format éliminatoire au football universitaire américain, les deux équipes finalistes attendent patiemment depuis près de deux semaines.

Deux longues semaines de préparation, d'anticipation et d'excitation avant le match le plus important de la saison : le Championnat national au Mercedes-Benz Stadium d'Atlanta.

Les Buckeyes d'Ohio State, au 8e rang du tableau éliminatoire, retournent en championnat en quête d'un premier sacre depuis 2014 alors que les Fighting Irish de Notre Dame, 7e rang du même tableau, tenteront de soulever un premier championnat en 35 ans.

Les deux équipes ont retrouvé la finale depuis leur dernier triomphe, mais sans succès. En 2020, les Buckeyes ont plié devant la puissante Université de l'Alabama et en 2012, c'était au tour des Irish de regarder le Crimson Tide se sauver avec le prestigieux trophée.

Cette fois, ce sera la bonne pour une des deux formations.

La pression sur les épaules d'Ohio State

Avant le botté d'envoi lundi soir, les Buckeyes sont favorisés par 10 points ou plus selon l'endroit où vous consulter les lignes de paris sportifs.

Une inquiétante accumulation de blessures colle à la peau des Irish depuis le début des éliminatoires, mais un statut de négligé et une disette de trois décennies pourraient contrecarrer les ambitions d'Ohio State.

Pour se sauver avec la victoire, les Buckeyes miseront sans doute sur les mains exceptionnelles du receveur Jeremiah Smith. Lors des deux premiers matchs éliminatoires, l'explosif Smith a cumulé 290 verges et 4 touchés. Par la suite, il a été plus timide, mais le quart Will Howard a trouvé d'autres cibles lors de la victoire inspirée contre les Longhorns de l'Université du Texas.

Les hommes de l'entraineur Ryan Day, quatrième au classement du Big 10 aux termes de la saison, ont renversé la vapeur en éliminatoire et les deux défaites du calendrier sont loin derrière eux maintenant. En fait, on pourrait parler d'une attaque qui lève au bon moment avec deux matchs de plus de 40 points lors des trois dernières rencontres. Tout ça en plus de freiner deux bonnes attaques (Oregon et Texas) en route vers ce match de championnat.

Pas si négligés que ça

Le statut indépendant de Notre Dame au niveau des conférences lui offre toujours une drôle de place dans les classements.

Les décideurs du top-25, par exemple, jonglent toujours avec les succès des Irish comme ils ne se frottent pas toujours aux meilleures écoles. Mais, à la fin de cette saison, Notre Dame pointant au 5e rang du top-25 avec seulement une défaite. C'est un rang de mieux qu'Ohio State, devancé par deux équipes de sa conférence au classement final (Oregon et Penn State).

Le problème avec Notre Dame, c'est que la seule défaite de la saison, un impair contre Northern Illinois en début de saison, a suivi les troupes de South Bend longtemps. De grandes questions suivaient cette défaite et l'entraineur Marcus Freeman avait du pain sur la planche pour rebâtir la réputation de son équipe.

C'est, par contre, mission accomplie avec cette présence en grande finale.

Avec une séquence de 13 victoires lors des quatre derniers mois, la meilleure du football universitaire américain, c'est la défensive de Notre Dame qui a pris le contrôle des éliminatoires en écartant Indiana et Georgia avant de se dresser contre les rivaux des Buckeyes : Penn State.

Comme les défenses remportent les championnats, comme le disait le légendaire Bear Bryant, disons que Notre Dame a de bonnes chances de déjouer le statut de négligés même si Ohio State tire aussi son épingle du jeu avec leur front défensif.

Même que, on pourrait dire que les Buckeyes ont une meilleure défensive que les Irish malgré le focus placé sur l'attaque depuis quelques semaines.

Ohio State se classement premier au niveau des points alloués par match (12.2) ainsi que premier au niveau des verges allouées (251,4). Notre Dame suit au deuxième rang des points alloués et au septième des verges.

Par contre, depuis le début des éliminatoires, Notre Dame compte quatre revirements cruciaux et l'équipe pointe au 5e rang de la NCAA au chapitre des revirements. Une approche différence de celle des Buckeyes, mais tout aussi payante.

Les clés du match

Le jeu au sol de Notre Dame, qui cumule plus de 210 verges par match, devra s'imposer contre la défensive contre la course des Buckeyes qui n'accorde que 89,9 verges par matchs aux équipes adverses.

La même dualité s'impose pour le jeu aérien des Buckeyes qui sera confronté à une tertiaire qui ne laisse que 165 verges par matchs aux équipes adverses.

Sur papier, les forces et faiblesses entrent en collision directe et c'est la colonne des revirements qui favorise drôlement Notre Dame. Ohio State a terminé la saison avec un avantage de +5 au niveau des revirements tandis que Notre Dame s'impose avec un avantage différentiel de +17.

La clé, elle pourrait être ici. Si Ohio State protège le ballon et freine le jeu au sol, Notre Dame pourrait manquer de munition.

Reste à savoir qui appliquera son plan le mieux afin de soulever le trophée du championnat national.