La perfection pour les Américains, qui s'imposent 5-0 lors du Jour 1 de la Coupe des Présidents
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Ça n'est sans doute pas le départ que le capitaine de l'équipe internationale Mike Weir espérait. Le Canadien devra au moins patienter jusqu'à vendredi avant de voir ses hommes inscrire un premier point à la Coupe des Présidents.
L'équipe américaine a balayé les honneurs de la séance de jeu disputée selon la formule à quatre balles et pris les commandes 5-0 à l'issue de la première journée de compétition, jeudi.
C'était la première fois qu'un balayage était réalisé en lever de rideau de la compétition, et c'était également la cinquième fois au total dans l'histoire de la prestigieuse compétition par équipes — et la quatrième de l'équipe américaine.
Le dernier balayage avait été réalisé par les Américains lors de la troisième journée de la Coupe des Présidents de 2007... au club de golf Royal Montréal.
« Ça n'a pas été une très bonne journée, a convenu Weir. C'est un peu comme quand tu tires de l'arrière après la première période d'un match de hockey. Tu tires de l'arrière, mais il reste encore beaucoup de temps. C'est comme ça que nous abordons la situation. »
Les duos américains de Tony Finau et Xander Schauffele (plus-1), Collin Morikawa et Sahith Theegala (plus-1), Russell Henley et Scottie Scheffler (trois et deux), Keegan Bradley et Wyndham Clark (plus-1), ainsi que Sam Burns et Patrick Cantlay (deux et un) ont tous remporté leur match disputé selon la formule à quatre balles sur les allées du parcours Bleu du club de golf Royal Montréal.
Pire encore, le duo du Canadien Taylor Pendrith et du Sud-Africain Christiaan Bezuidenhout, ainsi que celui des Sud-Coréens Sungjae Im et Tom Kim, n'ont jamais pu prendre les devants dans leur match face aux Américains.
Quant à celui du Canadien Corey Conners et du Japonais Hideki Matsuyama, il a brièvement pris les commandes par un point sur le neuf d'aller, avant de s'avouer vaincu par Burns et Cantlay.
« Ouais, je suis de toute évidence déçu de ne pas avoir obtenu le point pour l'équipe internationale. J'ai bien joué, j'aurais peut-être voulu revoir quelques coups, mais nous nous sommes battus », a commenté Conners, qui est toujours à la recherche d'un premier point en deux participations à la Coupe des Présidents.
« Nous pouvons de toute évidence tirer du positif de notre journée, et nous devrons nous retrousser les manches pour le week-end », a-t-il ajouté.
Un message qu'a répété Weir à ses protégés après la séance. Plus tôt cette semaine, le champion du Tournoi des Maîtres en 2003 avait déclaré qu'il espérait que ses hommes connaissent une bonne première journée pour donner le ton et permettre à la foule d'embarquer dans la confrontation. En vain.
Et malgré toute la bonne volonté, Weir n'est pas au bout de ses peines puisque la remontée s'annonce ardue. L'équipe américaine n'a jamais perdu dans cette compétition après avoir terminé la première journée en ayant les devants. Les États-Unis présentent un dossier de 10-0 dans ces circonstances.
Vendredi, cinq duels seront présentés selon la formule de jeu des coups en alternance. Les hostilités seront lancées à compter de 13h05.
Pour l'occasion, Weir a choisi de brasser ses cartes en remodelant ses duos et en insérant, notamment, Mackenzie Hughes. Le Canadien, laissé de côté jeudi, sera jumelé à Conners, et ceux-ci affronteront lors du quatrième match au programme Clark et Finau. Weir n'a pas caché qu'il a pris cette décision dans l'espoir de relancer son équipe.
« Nous espérons créer une étincelle, mais ça fait longtemps qu'on discute de la possibilité de les réunir. Non seulement ce sont de bons amis, mais les statistiques nous indiquent que c'est un bon duo. Ça n'est pas une décision prise sur un coup de tête après ce qui s'est produit aujourd'hui », a assuré l'Ontarien âgé de 54 ans.
La première équipe qui inscrit 15,5 points est sacrée championne de cette prestigieuse compétition par équipes.
Plusieurs invités de marque étaient présents aux abords du premier tertre de départ en matinée, dont l'ex-hockeyeur Wayne Gretzky et l'ancien premier ministre du Canada, Jean Chrétien.
Kim et Scheffler animent le spectacle
Après des averses soutenues durant la nuit et en matinée au Royal Montréal, le ciel s'est dégagé vers 11h, ce qui a permis à l'Australien Jason Day et au Sud-Coréen Byeong Hun An de lancer les hostilités avec un match à quatre balles contre Schauffele et Finau.
Les gradins qui ceinturaient le premier tertre de départ étaient alors bondés, et la foule, festive et colorée.
Kim — de loin le plus expressif de l'équipe internationale — l'a d'ailleurs attisée en préambule au troisième match du programme, en lui demandant de faire le plus de bruit possible, alors qu'il s'apprêtait à effectuer son premier coup de départ. Une entorse à l'étiquette du golf, mais qui aurait sans doute été très appréciée par le légendaire personnage de Happy Gilmore.
Scheffler et lui, de bons amis qui devaient s'affronter pour l'occasion, se sont taquinés sans relâche en cours de ronde.
Ce fut notamment le cas au septième trou, après que Kim eut célébré un oiselet lui permettant d'appliquer de la pression sur Scheffler et Henley.
« Qu'est-ce t'as dit?», a crié Scheffler en direction de Kim, après avoir réussi un coup roulé de 27 pieds pour un oiselet lui permettant d'égaler le pointage du Sud-Coréen. Kim, en bon joueur, lui a simplement souri avant de quitter la surface de jeu. »
Le ton était donné. Et la foule s'est tue.
« Ç'aurait été la même chose si les rôles avaient été inversés, il aurait répliqué de la même façon, a commenté Scheffler, sourire en coin, en terminant sa ronde. C'était bon enfant, sans animosité. Nous adorons nous taquiner. (...) Nous étions amis avant cette compétition, et nous le serons encore après celle-ci. »
Im et Kim n'ont jamais pu se replacer par la suite, alors que Scheffler et Henley leur infligeaient la défaite la plus cuisante des cinq matchs à l'affiche.