McIlroy ne s'ennuie pas des défecteurs à la Coupe Ryder
GUIDONIA MONTECELIO, Italie - Les golfeurs qui ont choisi de se joindre au circuit LIV ont privé l'équipe européenne de plusieurs de leurs piliers en Coupe Ryder, certains d'entre eux étant absents pour la première fois en trois décennies. Rory McIlroy a mentionné mercredi qu'ils s'ennuient plus de la Coupe Ryder que l'équipe européenne s'ennuie d'eux.
Lee Westwood, qui a participé à chacune des éditions de la Coupe Ryder depuis son lancement en 1997, brillait par son absence au parcours Marco Simone. Sergio Garcia, qui brillait à la Coupe Ryder depuis 1999, a tenté de rétablir les ponts avec le circuit européen dans l'espoir d'être à Rome.
Ian Poulter et sa passion. Graeme McDowell et ses coups cruciaux. Ils se sont tous joints au circuit LIV, ce qui signifie qu'ils sont inadmissibles à l'édition actuelle de la Coupe Ryder. Ça comprend aussi Henrik Stenson, qui avait été nommé capitaine de l'équipe européenne avant d'annoncer sa décision de rejoindre le controversé circuit financé par des intérêts saoudiens l'été dernier.
« C'est très étrange de constater leur absence, a dit McIlroy. Mais je crois que cette semaine-ci, en particulier, leur fera très mal. Je crois qu'ils vont s'ennuyer de ne pas être ici, beaucoup plus que nous d'eux. »
McIlroy s'est rapidement repris, bien conscient que ses commentaires pourraient être considérés comme étant une nouvelle flèche décochée en direction des golfeurs du circuit LIV, qui a démarré ses activités en juin 2022.
« Je ne veux pas dire que... J'ai simplement l'impression que cette semaine, plus que toute autre, ils réaliseront qu'à cause de leur décision ils ne sont pas ici, a-t-il expliqué. Et c'est difficile à digérer. »
On ignore toujours s'ils pourraient être invités de nouveau. Le circuit européen et le circuit de la PGA ont conclu une entente commerciale avec le Fonds public d'investissement d'Arabie saoudite, qui finance le circuit LIV. Ce nouveau partenariat commercial doit cependant être bouclé et approuvé.
Les parties doivent notamment déterminer comment les golfeurs du circuit LIV pourront être réintégrés.
Les Américains ont déjà été confrontés à l'effet LIV, puisqu'ils ont été privés de Dustin Johnson et Bryson DeChambeau à la Coupe des Présidents en 2022, notamment.
Brooks Koepka a obtenu son billet pour la Coupe Ryder, mais seulement en raison de ses performances spectaculaires en tournois majeurs, qui lui ont fourni suffisamment de points pour qu'il devienne un incontournable. Il a terminé deuxième au Tournoi des Maîtres et il a remporté le Championnat de la PGA.
« J'ai l'impression de représenter les États-Unis. C'est ce qui est inscrit sur ma casquette cette semaine, a dit Koepka. Ce ne sont pas des individus réunis dans un vestiaire. Nous formons une équipe unie, et c'est comme ça que nous allons aborder cette compétition. »
Pour l'instant, cependant, il faut se tourner vers l'avenir. L'Europe avait développé sa formule gagnante, les Européens ont gagné 12 des 18 dernières éditions de la Coupe Ryder, en misant sur l'expérience de la vieille garde, Thomas Bjorn, Paul McGinley, Jose Maria Olazabal, Colin Montgomerie et Sam Torrance, par exemple.
« Les gens sont encore attachés à l'équipe européenne, et je dirais même que c'est viscéral. Nous comptons toujours sur une culture gagnante au sein de notre équipe », a rappelé l'Anglais Justin Rose.
« Dans la vie comme dans les affaires et tout le reste, il y a toujours une phase de transition, où tu dois commencer à identifier tes nouveaux leaders, et c'est toujours préférable lorsque tu parviens à la compléter sans ressentir d'effet indésirable », a-t-il poursuivi.
Néanmoins, il semble évident que l'absence de nombreux visages familiers dans l'entourage de l'équipe européenne, dont Westwood, Garcia, Poulter ou McDowell, qui auraient tous pu être nommés vice-capitaines, aura des répercussions. Mais il faut garder espoir.
« Plus nous accueillons de jeunes golfeurs au sein de notre équipe, plus ils s'intègrent rapidement à notre culture et plus nous parvenons à franchir cette phase de transition sans heurt », a conclu Rose.