« J'ai hâte de voir où en est mon niveau de jeu »
Tiger Woods semblait plus optimiste au sujet de sa prochaine saison de golf que sur les chances que le circuit de la PGA en vienne à une entente avec l'Arabie saoudite ou des investisseurs privés d'ici la fin de l'année.
Woods a rencontré les journalistes mardi pour la première fois en près de huit mois, et beaucoup de choses se sont produites entre-temps - une intervention chirurgicale à la cheville droite qui l'a empêché de jouer au golf, une entente surprise entre le circuit de la PGA et le fonds public d'investissement (PIF) saoudien, qui soutient le circuit LIV, et sa décision de se joindre au comité de direction de la PGA pour la première fois de sa carrière.
Il participe au Défi mondial Hero, un tournoi annuel qui est présenté aux Bahamas et qui regroupe les 20 meilleurs joueurs de la planète. Woods a indiqué que sa cheville - mais pas le reste de son corps - ne lui procure plus aucune douleur, et il a même ajouté qu'il espère pouvoir disputer au moins un tournoi par mois l'année prochaine, et ce à compter du tournoi sur invitations Genesis au club de golf Riviera.
Un tel scénario signifie qu'après le tournoi au Riviera en février, Woods pourrait participer au Championnat des joueurs en mars et aux tournois majeurs en avril, mai, juin et juillet.
« Cette semaine, ce sera une grosse étape dans cette direction », a-t-il admis.
« (Mais) je ne ressens plus de douleur à la cheville à cause de toutes les pièces de métal qui ont été insérées dans mon pied. Tout ça est parti, a noté Woods. Les autres parties de mon corps... mes genoux me font mal, mon dos également. Ma puissance doit venir d'ailleurs. Tout comme lorsque j'ai subi une fusion lombaire, j'ai dû trouver d'autres façons de générer de la puissance. Il faut en trouver ailleurs. »
« Je me sens rouillé, je n'ai pas joué depuis un moment, a déclaré Woods lors d'une conférence de presse mardi. J'ai hâte de rejouer et je suis tout aussi curieux que vous de voir où en est rendu mon niveau de jeu. »
Woods, le porte-parole des joueurs
Woods a été très franc au sujet de la frustration que ses collègues et lui ont ressentie en apprenant que le commissaire de la PGA Jay Monahan et deux hauts dirigeants du comité des directeurs avaient mené des négociations secrètes avec le PIF qui ont culminé avec l'annonce d'une entente surprise le 6 juin dernier.
« Nous étions très frustrés par ce qui s'est produit, et nous avons pris les mesures nécessaires pour nous assurer que les joueurs... pour nous assurer que nous ne soyons pas écartés du processus comme ç'a été le cas, a-t-il dit. C'est dans ce contexte que j'ai accepté un poste au sein du comité de direction (de la PGA). »
Il a aussi réitéré sa confiance envers Monahan en déclarant que c'est la raison pour laquelle il a accepté de se joindre au comité de direction, « car il sait ce qu'il peut faire à compter de maintenant, et ce qui ne doit pas se reproduire ».
Il a toutefois été très avare de détails, ce qui n'a rien d'étonnant puisque les discussions au sein du comité sont privées. Woods s'est limité à dire que plusieurs options avaient été envisagées, que plusieurs variables étaient hors de leur contrôle et que toutes les parties impliquées travaillaient sans relâche pour tenter de conclure une entente.
« Toutes les parties discutent, et nous travaillons d'arrache-pied afin d'en venir à une entente, a-t-il évoqué. Nous tentons tous de nous assurer que le processus soit plus transparent, également. L'implantation de règles de gouvernance est de toute évidence nécessaire, tout comme la conclusion d'une entente, mais il faut que ce soit fait de la bonne manière. »
L'entente annoncée en juin doit être formellement ratifiée au plus tard le 31 décembre 2023, mais il n'est pas exclu qu'on repousse cette date butoir.
« Je suis certain qu'une entente sera conclue d'une manière ou d'une autre, a dit Woods. Qu'elle se produise le 31 décembre ou un peu plus tard, toutes les parties impliquées comprennent qu'elles doivent travailler ensemble. »