Brillant dans l’ECHL, François Brassard s’accroche
Hockey mercredi, 20 avr. 2022. 08:00 samedi, 14 déc. 2024. 05:50MONTRÉAL – La hiérarchie des gardiens dans l’organisation des Rangers de New York n’a pas de secrets pour François Brassard, tout comme le rang qu’il y occupe alors que la saison 2021-2022 tire à sa fin.
« Techniquement, sixième », calculait-il, mardi, en entrevue au RDS.ca. « Mais il y en a un qui est blessé pour le reste de l’année. »
Faites vos propres calculs. Le Québécois de 28 ans n’est qu’à une blessure ou un test positif à la COVID-19 d’un rappel chez le Wolf Pack d’Hartford, le club-école des New-Yorkais dans la Ligue américaine avec qui il aurait bien aimé conclure la campagne après y avoir brièvement transité cette année.
Mais en attendant, Brassard s’apprête plutôt à jouer un premier match éliminatoire en carrière chez les professionnels devant le filet des Icemen de Jacksonville, qui affronteront à compter de jeudi les Gladiators d’Atlanta au premier tour des séries de l’ECHL.
« Des playoffs, depuis l’université [que je n’en ai pas joués] », a fait remarquer l’ancien des Ravens de l’Université de Carleton. « J’ai hâte de vivre cette pression, ça fait longtemps aussi qu’on a eu des foules pour les séries. Ça va faire du bien. »
Selon les estimations de ce dernier, les Icemen devraient faire salle comble lors des rencontres à domicile jouées au Vystar Veterans Memorial Arena, qui peut accueillir environ 8500 spectateurs pour des matchs de hockey. « On est troisième dans la ligue pour la foule moyenne par match. [...] On a vraiment une bonne base de fans ici. La ville est pas mal derrière nous. »
Brassard y est certainement pour quelque chose cette saison. En 31 matchs, l’ancien portier des Remparts de Québec, des Screaming Eagles du Cap-Breton et des Olympiques de Gatineau dans la LHJMQ a montré un dossier de 19-9-2, un taux d’efficacité de ,911 et une moyenne de 2,19, la meilleure de l'ECHL. Ce brio lui a valu la semaine dernière une place sur la première équipe d’étoiles du circuit et a aidé la défense des Icemen à s'imposer comme la plus pingre de la ligue avec 185 buts alloués.
« Ça fait du bien d’être reconnu un peu dans la ligue. C’est ma troisième saison, techniquement ma quatrième, mais je n’ai pas joué beaucoup de matchs dans les dernières années. Ça fait du bien de jouer plus. »
Après son stage universitaire de trois ans, le choix de 6e ronde des Sénateurs d’Ottawa en 2012 s’est d’abord joint aux Mariners du Maine dans l'ECHL pour conclure la campagne 2018-2019. Il a amorcé la suivante avec la même équipe, y jouant 14 matchs avant que la COVID ne le force à ranger ses jambières. Sans contrat pour 2020-2021, Brassard a songé à faire ses valises pour l’Écosse, où le Clan de Glasgow se proposait de lui offrir son demi-cercle pour une saison écourtée, mais la COVID lui a une fois de plus barré le chemin lorsque l’Elite Ice Hockey League a renoncé à sa saison.
« Finalement, ça m’a ouvert de meilleures portes ici, dans le fond. Je ne suis pas déçu de ne pas y être allé. Ça va être pour un autre tantôt. »
C’est ainsi que Brassard s’est joint à l’organisation des Rangers, signant deux contrats d’une saison à deux volets valides pour la Ligue américaine et l’ECHL. Limité l’an dernier à neuf matchs avec les Nailers de Wheeling, l’athlète originaire de Gatineau a finalement obtenu un premier départ en carrière dans la Ligue américaine le 29 décembre dernier à son deuxième rappel de la saison chez le Wolf Pack. Victorieux lors de celui-ci, Brassard en a ensuite obtenu deux autres, affichant un dossier de 1-1-1, une moyenne de 2,64 et un taux d’efficacité de ,909 au moment d’être cédé à nouveau aux Icemen.
« Ç’a fait du bien de finalement pouvoir jouer trois matchs en ligne et de voir que je suis capable de jouer dans la Ligue américaine. Ça me donne une bonne base pour les années à venir », a-t-il estimé, déterminé à bâtir sur celle-ci.
« Avoir une saison comme cette année, ça donne l’espoir de rester en Amérique du Nord un peu plus longtemps encore. »
Dans l’organisation des Rangers? Encore dans l’ECHL? Il est trop tôt pour se prononcer, répond Brassard.
« En bout de ligne, je joue des games dans la East Coast pour être capable de monter dans les années suivantes. On va voir ce qui va arriver l’année prochaine, mais là on va se concentrer sur les playoffs. »