Avez-vous oublié Luke Tuch?
Lorsqu'il est question des meilleurs espoirs de l'organisation du Canadien, on mentionne les noms de David Reinbacher, Logan Mailloux, Lane Hutson, Sean Farrell, Joshua Roy, Emil Heineman, Owen Beck et Filip Mesar, mais on semble omettre celui de Luke Tuch.
À tort ou à raison, cette sélection de 2e ronde du Canadien en 2020, le 47e au total de l'encan, semble être sombré dans un oubli presque total. Pourtant Tuch, un colosse ailier gauche de 6 pieds 2 et 203 livres, connaît ses meilleurs moments avec les Terriers de l'Université de Boston ayant récolté 7 points à ses 6 premiers matchs de la saison 23-24.
Maintenant âgé de 21 ans, celui qui a représenté les États-Unis au dernier Championnat du monde senior rêve toujours de porter le chandail bleu-blanc-rouge du Canadien.
« Il me reste une quarantaine de matchs à jouer au niveau universitaire ici à Boston et après, j'aimerais bien m'entendre avec les Canadiens de Montréal que je considère comme la plus grande organisation dans le hockey! », a mentionné le frère d'Alex Tuch des Sabres de Buffalo, lors de notre passage à un match de son équipe le week-end dernier.
Pour son entraîneur Jay Pandolfo, il ne fait aucun doute que Tuch fait partie des joueurs qu'on peut considérer comme des espoirs potentiels pour le niveau professionnel.
« Il joue son meilleur hockey en ce moment. Il comprend quelle est son identité et il est notre joueur le plus constant depuis le 1er jour de la saison. Il est un gros attaquant de puissance. Il doit continuer de mettre les rondelles derrière les défenseurs comme il le fait. Il obtient beaucoup de temps de glace en jouant sur le même trio que le jeune espoir de 17 ans Macklin Celebrini, avec lequel une belle chimie se construit. »
Tuch ne déteste pas le rôle de mentor pour le jeune Celebrini, dont il est emballé par le talent.
« Je prends ce rôle au sérieux et si je peux l'aider à connaître du succès, j'en retirerai une belle fierté », ajoute Tuch, qui ne croyait pas nécessairement passer quatre ans dans la NCAA lorsqu'il est sorti du programme de développement américain.
« Il y a eu l'année de la pandémie, puis une blessure au début de ma 2e saison, ce qui fait en sorte que j'ai n'ai joué l'équivalent que d'une saison en deux ans. Depuis l'an dernier, je sens que ma progression est constante. »
La saison dernière, l'Américain originaire de Syracuse a inscrit 9 buts et 20 points en 40 matchs, des statistiques modestes pour un joueur de 3e année et choix de 2e ronde dans la LNH. Cette année, Tuch est conscient qu'il arrive à la croisée des chemins et qu'il se doit de démontrer à l'état-major du Canadien qu'il est prêt pour le prochain niveau.
« J'ai une superbe relation avec les responsables du développement du CH qui viennent voir mes matchs régulièrement ou qui analysent mes performances sur vidéo. »
Le Canadien aura jusqu'au 15 août 2024 pour offrir un contrat à Luke Tuch au terme de sa carrière universitaire. Si à cette date Tuch n'a pas signé de contrat, il sera libre d'offrir ses services à n'importe quelle équipe. Toutefois, s'il n'en tient qu'à lui-même, c'est avec le CH qu'il aimerait un jour joueur dans la LNH.
Le Canadien, lui, espère sans doute qu'à l'image de son frère Alex, il puisse un jour devenir un joueur de premier plan. Le frangin, maintenant âgé de 27 ans, a explosé l'an dernier avec les Sabres de Buffalo récoltant 79 points, dont 36 buts.
Des fois, cela peut prendre plus de temps, mais la patience devient peut-être une belle vertu pour cet espoir qui revient lentement mais sûrement sur les radars et qui commence à répondre aux espoirs placés en lui par l'ancienne organisation tricolore, voilà maintenant presque quatre ans.