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RÉSULTATS

Actif et créatif, Kent Hughes a le don de nous surprendre

Kent Hughes - PC
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Que ce soit par la qualité des actifs qu'il parvient à dénicher, le décor dans lequel il conclut ses négociations où le moment de l'année qu'il choisit pour frapper, on peut dire de Kent Hughes qu'il a le don de nous surprendre.  

Ainsi se lit le bilan de son travail alors qu'il vient de boucler sa 20e transaction comme directeur général du Canadien.

Hughes a réussi un autre bon coup en fin de semaine en s'insérant dans les pourparlers entre les Penguins de Pittsburgh et les Sharks de San Jose pour faciliter une transaction impliquant le défenseur étoile Erik Karlsson. Son implication ne lui aura peut-être pas rapporté la lune – un défenseur qui risque d'être relocalisé avant son déménagement, un gardien de but marginal, un espoir dont les preuves restent à faire et un choix au repêchage – mais il a réussi à effacer deux contrats de ses livres comptables, dont celui du mal-aimé Mike Hoffman.

En voilà un qui a mal saisi le sens de l'expression « saison morte »!

C'est la deuxième fois en un peu plus d'un an que Hughes sort les amateurs de hockey de leur hibernation estivale avec un tel tour de force. En juillet 2022, il était parvenu à convaincre Ron Hextall, alors DG des Penguins, de lui refiler le jeune défenseur Michael Matheson en retour du mécontent Jeff Petry et de Ryan Poehling, objet de moult désillusions. Hextall est aujourd'hui sans emploi et on a peut-être ici un début d'explication.

La semaine du repêchage est un moment de l'année où Hughes aime appuyer sur la gâchette.

La terre a tremblé à l'intérieur des murs du Centre Bell, l'été dernier, quand le commissaire Gary Bettman s'est avancé au micro pour annoncer qu'il avait les détails de deux transactions sur ses cartons et qu'elles impliquaient toutes deux l'équipe locale. Alexander Romanov est un bien gentil garçon, mais qui pleure encore son départ? Il semble, avec un peu de recul, que la somme à payer était somme toute modeste pour parier sur l'éclosion de Kirby Dach.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Séisme de moindre amplitude, mais quand même : le mois dernier, à Nashville, Hughes a refait son manège. Cette fois, il a cédé deux futurs choix au repêchage pour le jeune Alex Newhook, un autre joueur de centre prometteur dont le développement se faisait jusque-là au ralenti. Newhook a depuis été mis sous contrat pour quatre saisons, ses patrons faisant ici le pari qu'il sera devenu une aubaine dans les dernières années du pacte.

Hughes a aussi su monnayer des vaillants vétérans qui ne cadraient pas dans son plan de reconstruction pour regarnir de façon impressionnante la banque d'espoirs de l'organisation.

Avec ce qui fut sa première grosse transaction, il s'est départi de Tyler Toffoli pour ajouter Emil Heineman, fumant à ses premiers coups de patins en Amérique du Nord l'an dernier, et un choix de première ronde qui est devenu Filip Mesar.

Pour Ben Chiarot, il est parvenu à empocher un choix de première ronde qui lui a servi dans l'acquisition de Newhook.

Mais son plus gros vol pourrait avoir été réalisé aux dépens des Oilers d'Edmonton, qui lui ont livré un choix de deuxième ronde pour les services de Brett Kulak. Ce choix a permis au Canadien de prendre une chance avec un petit défenseur du nom de Lane Hutson.

Nous conclurons ce récapitulatif en mentionnant l'ingéniosité avec laquelle Hughes a délesté les Flames de Calgary du vétéran Sean Monahan, un bon mentor qui n'a absolument rien coûté et qui pourrait être échangé contre des atouts supplémentaires au cours de la prochaine saison. Son arrivée a aussi permis l'ajout d'un choix de première ronde, dont l'identité devrait être connue au plus tôt en 2025.

Il est encore tôt pour couler le profil de Hughes dans le bronze. Comme ceux qui l'ont précédé, son héritage sera ultimement défini par les résultats que toutes ces acquisitions, et les suivantes, seront en mesure de produire. Mais on ne croit pas se tromper en affirmant que les éléments de la précédente énumération auront eu comme effet de faire fondre le nombre de ses détracteurs dans les vingt derniers mois.