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RÉSULTATS

Hughes sait qu'il devra « se servir des atouts accumulés » pour améliorer son équipe

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Pour la première fois depuis qu'il a été nommé directeur général des Canadiens en janvier 2022, Kent Hughes était de passage sur le plateau de L'Antichambre, lundi soir.

À l'approche de la mi-saison dans la LNH, le DG montréalais a offert un généreux entretien à Luc Bellemare et ses acolytes.

« Ç'a passé vite ces deux dernières années. C'est challengeant, mais je m'amuse, a-t-il mentionné d'emblée.

Quand j'ai rencontré Bill Guerin et que je lui faisais part de mon questionnement sur mon possible changement de carrière, il m'a rappelé que les Canadiens, c'est comme les Yankees de New York, les Lakers de Los Angeles. C'est le meilleur poste possible dans lequel tu peux accéder dans le monde du hockey », soutient encore le dirigeant qui aura 54 ans, le 21 janvier prochain.

Quelques bons jeunes vétérans ont été sacrifiés depuis l'arrivée de Hughes afin de répondre à des besoins organisationnels évidents. Ces besoins ont été bien remplis, de sorte qu'à l'été 2024, il sera permis de s'attendre à ce que l'approche de Hughes – avec l'habituelle complicité du président Jeff Gorton – soit davantage portée vers la nécessité d'être compétitif. 

« Au départ, on visait l'accumulation d'atouts. Je n'aime pas qualifier un joueur comme ça, mais les choix au repêchage ont leur valeur pour une organisation. C'est sûr que quand tu commences à échanger de bons joueurs de la LNH comme Tyler Toffoli ou Artturi Lehkonen, tu vas chercher de jeunes joueurs ou des choix, tu entres dans une autre phase.

« Quand on va sortir de cette année, il y aura une nouvelle phase [qui va s'entamer]. Il faudra voir comment utiliser ces atouts pour améliorer l'équipe. On a 22 choix au total lors des deux prochains repêchages. Est-ce qu'on va se servir des 22? Probablement pas. »

La valse des gardiens après le 8 mars : pas souhaitable, mais possible

Rapidement, Hughes a été amené à discuter de la situation des gardiens de but chez le Tricolore. Alors que s'amorce la nouvelle année, le CH demeure l'une des quelques équipes de la LNH ayant trois gardiens à sa disposition, en Samuel Montembeault, Jake Allen et Cayden Primeau.

« Je pense qu'il y a une possibilité [que les trois gardiens soient toujours là après le 8 mars, date limite des échanges]. Mais ce n'est pas notre objectif, a-t-il déclaré. La première chose pour nous, c'était le fait que Sam n'était pas signé au-delà de cette saison. De faire un échange sans l'avoir sous contrat... On aurait pu se retrouver l'an prochain avec un gardien au lieu de trois. »

« On est partis avec l'idée d'avoir trois gardiens pendant qu'on négocie avec Sam, a poursuivi Hughes. Maintenant, c'est fait, et comme plusieurs l'ont fait remarquer, il joue très bien. On est chanceux que tous nos gars sont professionnels et font partie de la famille que représente l'équipe. Ils comprennent la situation, et je dois leur donner du mérite pour leur approche à cet égard », a louangé Hughes.

Le fait que Primeau n'ait eu que huit départs à se mettre sous la dent à un moment charnière de sa carrière n'est pas l'idéal. Sauf que Hughes persiste à croire que la patience doit continuer d'être de mise.

« Dans les médias, on parle souvent des équipes qui ont un grand besoin d'aide à la position de gardien. Pourtant, il n'y a personne qui a réalisé un échange jusqu'à maintenant », a-t-il rappelé.

L'un des panélistes présents en studio, l'ancien défenseur Denis Gauthier, a quant à lui vanté le brio de l'arrière recrue Jayden Struble depuis son rappel le mois dernier.

« Je dois avouer que moi aussi je suis surpris [que Struble se soit imposé si rapidement dans la LNH]. Je vois Jayden jouer depuis qu'il a 10 ans. (...) Il a joué au niveau prep school avec mes garçons a été cochambreur avec l'un d'eux pendant quatre ans. On connaissait le talent, mais tu ne sais jamais avant qu'ils arrivent dans la LNH si le jeune joueur est prêt pour la pression. On a commencé en se disant qu'on allait lui donner une quinzaine de minutes et voir comment il réagit. (...) [Son rendement] nous donne des options, et ça, c'est toujours positif pour une organisation. »

Hughes n'a jamais raté une occasion d'être élogieux envers son entraîneur-chef Martin St-Louis et sa façon de travailler. Il a de nouveau saisi l'opportunité de vanter ses mérites, lundi.

« Je vois une belle progression dans le travail de Martin et de son personnel d'adjoints. Je n'avais aucune inquiétude à l'embauche. Je savais que du côté hockey, il a toujours eu une tête analytique. Pour coacher chez les pros, ça prend tellement de qualités. L'intelligence, oui, mais aussi l'intelligence sociale, de la confiance – spécialement à Montréal – et du leadership. Ce sont ces qualités qu'on cherchait. Quand tu côtoies une équipe aussi jeune et que tu construis, le coach doit être un leader. »

En rafale au sujet des espoirs :

- Au sujet de Logan Mailloux : « Je pense que depuis une dizaine ou quinzaine de matchs, on voit une grande progression chez Logan. Ç'a peut-être été plus difficile que ce à quoi il s'attendait, mais c'est naturel. Il est un athlète de 6 pieds 4 avec du talent et un bon coup de patin. Il a eu beaucoup de succès à London, mais il arrive ici, et il faut défendre aussi. »

- Au sujet de Joshua Roy : « On voyait dans les rangs juniors son sens du jeu extraordinaire. Il était capable de démontrer certains aspects de son jeu au Mondial junior aussi. Maintenant, peut-il le faire 82 matchs par année? »

- Au sujet de Lane Hutson : « Dans le cas de Lane, il y avait un gros objectif qui était de gagner l'or avec les États-Unis; c'est maintenant fait. Il s'attaque à gagner un championnat national [dans la NCAA] et on le laisse se concentrer là-dessus. Mais c'est sûr qu'il est un joueur de grand talent, et on a hâte qu'il fasse partie de l'organisation. »

- Au sujet de Filip Mesar : « Il a eu un bon tournoi aussi. Une des facettes importantes depuis mon embauche, c'est le développement. Notre équipe, avec les Rob Ramage, Francis Bouillon, Paul Byron, Adam Nicholas et Scott Pellerin font du bon boulot, et Mesar est l'un de ceux qui en bénéficient. »

- Au sujet de David Reinbacher : « David a eu un départ difficile. Il a été blessé rapidement dans l'année. Ce qu'il est en train de réaliser, c'est que parfois lorsqu'on est choisi aussi haut que cinquième au total, on veut tout faire. On veut être Bobby Orr et le meilleur défenseur à caractère défensif en même temps. C'est juste une question de continuer de comprendre quelle est son identité. On a parlé avec son coach, et il nous a dit que les trois derniers matchs ont été ses meilleurs de la saison. On a également hâte que David arrive avec nous. »