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Martin St-Louis se sert de Waze pour expliquer sa vision du développement de Slafkovsky

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MONTRÉAL - Depuis qu'il s'est installé derrière le banc du Canadien de Montréal, Martin St-Louis a parlé de jeu de dames et d'échecs, ou d'occuper la bonne chaise, pour expliquer certaines de ses philosophies. Lundi matin, il s'est servi d'une application de géolocalisation pour expliquer sa vision du développement de Juraj Slafkovsky.

De manière savoureuse, en faisant quelques détours, il faut l'admettre, St-Louis a répondu à un journaliste en défilant une série de questions.

« Quand tu vas quelque part, utilises-tu Waze? Admettons que tu veux aller à une belle place, tu mets ton adresse dedans, ça te dit combien de temps que ça va te prendre, combien de milles. Là, tu rencontres du trafic. Qu'est-ce qui arrive au temps? Il monte ou il descend? », a questionné St-Louis.

« Il monte », a répondu un journaliste.

« Est-ce que tu tournes de bord ou tu continues? Si tu manques une sortie, es-tu en 'maudit' et tu retournes chez vous? Ou tu laisses (Waze) te rediriger et tu arrives quand même à destination? C'est une question, quand même, là. Moi, je vis ma vie comme ça. Et c'est ça qu'on fait avec 'Slaf' », a-t-il déclaré aux journalistes, qui étaient accrochés à ses propos.

Dans sa métaphore, St-Louis n'a pas manqué de manifester sa confiance à l'endroit de son jeune joueur, réclamé au tout premier rang du repêchage de 2022. Toutefois, l'entraîneur-chef du Canadien n'est pas encore en mesure de dire combien de temps il faudra au Slovaque pour réaliser son potentiel.

« 'Slaf' s'en va vers une belle destination. On ne sait pas exactement combien de temps ça va prendre. Et puis, les fois où il y a du trafic, il ne faut pas qu'il se fâche, il ne faut pas qu'il se décourage. Et des fois, on va manquer une sortie, mais on va se replacer. On n'a pas toutes les réponses à savoir quand il va être exactement où il va être, mais je sais qu'il s'en va vers une belle place », a affirmé St-Louis.

Avec toute sa sagesse, St-Louis a aussi rappelé le fait que Slafkovsky n'a pas encore 20 ans et qu'il évolue dans un marché de hockey parmi les plus médiatisés.

« C'est dur pour le jeune d'être dans le trafic, des fois, et de manquer une sortie et d'écouter tout le monde qui parle de tout ça, du trafic qu'il a rencontré et des sorties qu'il a manquées. Ce n'est pas facile pour un jeune de 19 ans. Alors, on essaie de l'aider avec ça », a mentionné St-Louis.

Samedi dernier face aux Blues de St. Louis, Slafkovsky a été muté aux côtés de Nick Suzuki et de Cole Caufield, et il a marqué son premier but de la saison. En 39 parties l'an dernier, Slafkovsky avait récolté quatre buts et six mentions d'aide.

Interrogé sur sa décision de placer Slafkovsky auprès des deux joueurs censés être les piliers offensifs du Canadien, St-Louis a parlé de concours de circonstances.

« Parfois, les choses arrivent pour une raison. 'RHP' (Rafaël Harvey-Pinard) se blesse, 'Devo' (Christian Dvorak) revient au jeu, et il faut apporter des changements. Ce sont les circonstances », a-t-il d'abord expliqué.

« Ce qui a rendu ma décision plus facile, c'est son jeu défensif. Parce que tu fais face à de l'opposition plus serrée lorsque tu joues avec 'Suzy' et Cole, tu dois être responsable. Et il l'a été. Pour un joueur de 19 ans, défensivement, il est très responsable », a ajouté St-Louis.