Oliver Kapanen s'assure de se faire remarquer
Comme toute journée inaugurale d'un camp d'entraînement d'une équipe de la Ligue nationale de hockey, celle du Canadien de Montréal, jeudi au Complexe sportif CN, regorgeait d'éléments intrigants. Or, c'est un joueur que l'on n'attend pas à Montréal en 2024-25 qui a le plus attiré l'attention.
Le Finlandais Oliver Kapanen, un centre de 21 ans, s'est distingué en déjouant Samuel Montembeault à deux reprises dans une victoire de 4-2 des Rouges — l'équipe pour laquelle il jouait — contre les Blancs.
Lors de cet affrontement de deux périodes de 30 minutes, joué devant une centaine de spectateurs et avec une bonne cadence, Kapanen a inscrit ses deux filets en première moitié de match.
Il a d'abord complété un jeu du défenseur Logan Mailloux, puis a battu le gardien numéro un du Canadien après avoir servi une belle feinte au défenseur Joshua Jacobs.
Kapanen a paru à l'aise au centre d'un trio que complétaient Emil Heineman et Alex Barré-Boulet.
« Je ne connaissais pas les joueurs avant, mais j'ai l'impression que ça s'est bien passé. Nous avons eu du plaisir », a déclaré Kapanen en mêlée de presse.
« Mon but aujourd'hui était d'être moi-même. De jouer un match complet, en attaque et en défensive. »
Aussi, même s'il s'est retrouvé entouré de plusieurs joueurs de la LNH, Kapanen n'a nullement semblé intimidé.
« Je me sentais bien dès ma première présence sur la patinoire. Je n'ai pas ressenti de nervosité. Bien sûr, le fait de jouer contre des gars de la LNH est quelque chose de nouveau pour moi, mais j'ai apprécié le match. »
Comme les surprises sont toujours possibles lors de camps d'entraînement, surtout au sein d'une équipe comme le Canadien qui cherchera à gravir les échelons du classement de l'Association Est, Kapanen est en droit d'espérer se tailler un poste à Montréal.
S'il n'y arrive pas, il traînera son baluchon jusqu'en Suède, le pays où il a vu le jour, selon les clauses de son contrat a-t-il lui-même précisé.
Or, à l'écouter parler, jeudi, il ne s'est pas présenté à Brossard pour jouer les touristes.
« Je suis ici pour me tailler un poste (avec le Canadien). Jouer dans la LNH est le rêve de ma vie. Je veux obtenir un poste. »
Un trio bien en selle
De la façon dont Martin St-Louis avait réparti les 57 joueurs à sa disposition au sein de trois groupes, le match intra-équipe a permis aux spectateurs de voir ce qui pourrait ressembler aux deux premiers trios du Canadien pendant la saison régulière.
Ainsi, chez les Blancs, Kirby Dach a disputé un premier match depuis des lunes au centre des ailiers Patrik Laine et Alex Newhook.
Dans les faits, il ne fallait pas nécessairement s'attendre à des prestations époustouflantes de ces trois joueurs qui évoluaient ensemble pour la première fois.
En revanche, les spectateurs ont pu constater que le synchronisme était bien présent au sein du trio formé du capitaine Nick Suzuki et des ailiers Cole Caufield et Juraj Slafkovsky, réunis à leur grand plaisir, d'ailleurs, au sein des Rouges.
Slafkovsky a d'ailleurs profité d'une belle passe transversale de Caufield pour enfiler le but d'assurance alors qu'il restait un peu plus de quatre minutes à écouler.
« Je me sens beaucoup plus confiant que l'année dernière (à la même période). Je pense que dans cette ligue, c'est la chose la plus importante parce que tout le monde peut se préparer, avoir une bonne condition physique. Mais la façon dont vous jouez au hockey, vous devez être confiant et c'est ce que je ressens. Je ne commence pas là où je commençais l'année dernière, je commence bien plus haut et je veux continuer à progresser », a déclaré Slafkovsky.
Le fait de renouer avec Suzuki et Caufield ne nuira certainement pas à la progression que bien des observateurs s'attendent à voir de Slafkovsky.
« Cela aide tout le monde, pas seulement moi. J'espère que je les aide. Nous nous sentons bien ensemble sur la glace. Nous avons une bonne chimie, je dirais. Aujourd'hui, nous avons eu beaucoup d'occasions. J'ai aimé notre trio aujourd'hui. »
Suzuki a ressenti les mêmes sensations, et s'il espère que ce trio restera intact pendant la plus longue période possible, il n'est pas allé cogner à la porte de Martin St-Louis pour lui manifester ce désir de vive voix.
« Nous avons connu beaucoup de succès en deuxième moitié de saison, l'an dernier. Vous ne savez jamais ce qui peut se produire durant une saison, mais plus nous allons passer de temps ensemble, mieux ce sera pour nous tous. »