Les Canadiens doivent répéter le même effort soir après soir pour revenir dans la course
Les Canadiens de Montréal ont freiné leur série de défaites à six matchs en refusant simplement de s'incliner lundi après-midi face aux Sabres de Buffalo.
Les joueurs du club montréalais ont enfin déployé un sentiment d'urgence suffisamment puissant pour s'imposer 7-5 dans un match en montagnes russes.
Toujours en queue de classement malgré cette victoire, le Tricolore devra répéter ce genre d'effort soir après soir s'il souhaite revenir dans la course aux séries.
« Ce n'était pas un match parfait de notre part, mais notre énergie et notre sentiment d'urgence étaient très élevés dès le départ », a noté le capitaine Nick Suzuki après le retour au boulot, mercredi.
Suzuki a noté à quel point le fait que le Canadien marque le premier but tôt dans cette rencontre avait donné le ton.
Les deux équipes ont ensuite échangé l'avance, mais les joueurs du Canadien ont gardé la tête froide.
« Je trouve surtout que nous avons bien géré nos émotions, a dit le gardien Samuel Montembeault, qui a remplacé Cayden Primeau tôt en troisième période. Ç'a été un match fou, mais nous n'avons pas baissé la tête quand ils ont pris les devants. Et quand nous avons marqué deux buts pour reprendre l'avance, nous n'étions pas surexcités. Les gars ont fait du bon travail pour fermer les livres en fin de match. »
Suzuki a été l'une des étoiles de la rencontre. Il est sorti de sa torpeur en amassant deux buts et deux aides.
Environ 24 heures plus tôt, il avait affirmé qu'il était parfois difficile pour lui de jouer son rôle de meneur quand il traversait un passage à vide.
« Nick est notre homme. Il est notre meneur, a insisté Cole Caufield. Même quand il n'écrit pas son nom sur la feuille de pointage, il reste efficace sur la glace. Je sais qu'il a ses standards, il veut faire les deux: produire et être efficace. Il a de grandes attentes envers lui-même. Pour le match à Buffalo, il a joué comme il le souhaite. Mais vous ne pouvez pas toujours être au sommet.
« Nous traversons tous des moments plus difficiles. Quand l'équipe ne gagne pas et que vous ne récoltez pas de point, vous vous sentez coupable. C'est probablement ce qu'il faisait. Il n'a pas trop démontré ses sentiments. Nick reste un joueur très humble. Je sais que tout le monde dans ce vestiaire le regarde comme notre meneur. Le match à Buffalo servira de tournant. Nous n'avons pas à nous inquiéter pour lui », a-t-il ajouté.
St-Louis a aussi cherché à relativiser les choses quand il est revenu sur la séquence de quatre parties sans point de Suzuki.
« Il est un joueur offensif et nous vivons une saison de transition entre le développement et apprendre à gagner, a dit St-Louis. Quand vous apprenez à gagner, vous devez gérer votre risque. Quand vous vivez ça comme joueur offensif, vous êtes plus prudent dans vos décisions et ça amène une hésitation dans l'anticipation offensive.
« Je suis content qu'il ait connu ce match-là, et j'espère que ça l'aidera à trouver un équilibre et à être calculé dans son anticipation », a poursuivi St-Louis.
Le Canadien complètera sa séquence de quatre matchs à l'étranger en rendant visite au Wild du Minnesota, jeudi.
Montembeault aurait bien aimé être opposé au vétéran Marc-André Fleury. C'est plutôt Filip Gustavsson qui défendra le filet du Wild.
Par ailleurs, l'attaquant Rafaël Harvey-Pinard s'est entraîné sans restriction avec ses coéquipiers pour une première fois cet automne, mercredi au Complexe sportif CN. St-Louis a cependant noté qu'il n'était pas encore prêt à revenir au jeu.
Harvey-Pinard s'est fracturé la jambe droite en juillet et a dû être opéré.