Un calme olympien et un arrêt mémorable de Dobes
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Le Canadien de Montréal a battu de puissantes formations au cours des dernières semaines lors de sa séquence de six victoires en sept matchs.
Jakub Dobes s'est dressé devant les Panthers, qu'il a blanchis à son premier match dans la LNH, puis contre l'Avalanche et les Capitals ce soir, en prolongation.
À chaque occasion,le gardien recrue a démontré un calme olympien pour devenir le septième gardien de but de l'histoire du Canadien à remporter ses trois premiers matchs sur le circuit. Drôle de coïncidence, il affrontait aujourd'hui Charlie Lindgren, qui fait partie du même groupe en compagnie de Wayne Thomas (7 de suite), Ken Dryden (6), Mike Condon (4), Jaroslav Halak (3 ) et Richard Sévigny (3).
« J'étais un peu nerveux avant d'arriver en prolongation, parce qu'on voulait ce point, mais j'étais encore plus calme ensuite. Une fois qu'on a eu un point, on était heureux, mais j'étais exalté quand on en a pris deux », a réagi le Tchèque de 23 ans, qui a accordé seulement trois buts en trois rencontres, et seulement un à forces égales.
« On ne donne pas beaucoup d'opportunités à 5 contre 5. Tant qu'on reste hors du banc des punitions, on est une très bonne équipe, notre structure fonctionne et les gars font toujours de l'excellent travail devant moi, alors je leur donne du crédit également », a-t-il ajouté bien humblement.
Dobes a du mal à expliquer les émotions qui transpirent dans ce début de carrière inespéré. Il gardera quelques souvenirs en tout cas afin de pouvoir les revivre d'un autre oeil.
« C'était un rêve devenu réalité de pouvoir affronter Ovechkin et de bloquer son tir. Je vais probablement enregistrer cet arrêt sur mon téléphone. C'est un joueur incroyable et je suis chanceux d'avoir pu partager la glace avec lui. »
Dobes fait référence à une séquence durant laquelle la lame du défenseur du Tricolore Alexandre Carrier s'est détachée pendant qu'Ovi et les Caps étaient en supériorité numérique. Il a stoppé un tir sur réception du grand no 8, qu'on sait être extrêmement dangereux du haut des cercles, pour freiner le meilleur avantage numérique de la ligue depuis novembre.
« Il a eu beaucoup d'occasions de marquer et notre but était de le contenir. S'il te manque un défenseur en plus, ça lui ouvre la porte, mais on a été chanceux de sortir de notre zone. Parfois les dieux du hockey sont de votre côté », explique Dobes.
« Chaque jour je suis heureux d'être ici et j'essaie de faire de mon mieux. C'est dur à expliquer, mais j'essaie de tout absorber ce que je vis, dont la chance d'affronter les joueurs que tu regardes depuis que tu as 3 ans. Mais même si je vis un rêve, je me concentre sur le travail que j'ai à faire. »
Martin St-Louis a dû souvent lancer des fleurs à son jeune gardien depuis ses débuts, mais il salue aussi le travail collectif de l'équipe, qui a limité l'adversaire à un maximum de 25 lancers à ses trois dernières sorties.
« On a bien joué en avant de lui, il a fait les arrêts qu'il avait à fait. », de dire l'entraîneur-chef. « On a été beaucoup en contrôle de ce match. Quand ton gardien fait les arrêts, ça t'aide à rester en contrôle. C'était une très belle opportunité pour nous contre la meilleure équipe de l'Est et je suis content qu'on soit allé chercher ça. On méritait ça. »