MONTRÉAL – Message à ceux qui se demandaient ce qui pouvait bien clocher avec lui après une poignée de performances sans éclat pour amorcer le calendrier : Carey Price est de retour.

Les résultats étaient peut-être les mêmes, mais Price ne cassait rien il y a quelques semaines. Alors que le Canadien amorçait sa saison avec trois victoires en quatre matchs sur la route, son gardien vedette se cherchait. Un match ordinaire à Toronto, un début de match atroce à Philadelphie, une soirée écourtée à Tampa... En concédant quatre buts aux Bruins de Boston lors de l’inauguration de la saison locale au Centre Bell, Price concluait une troisième sortie avec un taux d’efficacité inférieur à ,900.

Mais tout est bel et bien rentré dans l’ordre. Depuis la visite de Patrick Roy et de l’Avalanche du Colorado, Price a bloqué 93 des 97 lancers dirigés vers lui.

« Depuis trois matchs, il est très, très, très solide », constatait Michel Therrien après la victoire de ses troupiers aux dépens des Rangers de New York, qui ont lancé 33 fois sans succès sur l’homme masqué du CH.

« Il est incroyable. Le simple fait de le voir à l’œuvre nous procure une grande dose de confiance et de motivation. Il me semble que ça fait deux ans qu’on se répète à son sujet, mais... », disait Max Pacioretty, à court de mots pour décrire l’importance de son cerbère.

« Il joue tout simplement comme Carey Price présentement. Il est calme et sa confiance est contagieuse. Tout lui semble facile même si c’est loin de l’être. On est chanceux de pouvoir compter sur lui », réalise Lars Eller.

« On n’a pas joué notre meilleur hockey en troisième période, mais notre gardien mérite encore une note parfaite. Il est notre meilleur joueur chaque soir », a renchéri Dale Weise.

« Sa façon de se comporter, et pas seulement lorsqu’il est entre ses poteaux, nous donne une chance d’attaquer chaque match avec la confiance qu’on va l’emporter », a ajouté Therrien.

C’est un concert d’éloges sans fausse note, mais Price refuse de se laisser bercer par la mélodie.

« Les choses vont de mieux en mieux, mais je ne fais que ma part. Les gars me laissent voir la rondelle et tous les petits retours que je concède sont récupérés par mes défenseurs. Ces gars-là méritent aussi beaucoup de crédit », a préféré souligner le numéro 31.

Gare aux Oilers

Toujours invaincu à domicile, le Canadien retourne sur la route pour un voyage de trois matchs dans l’Ouest canadien. Il affrontera les Oilers d’Edmonton lundi, les Flames de Calgary le lendemain et les Canucks de Vancouver jeudi.

Après un début de saison désastreux, les Oilers vont mieux. Au milieu d’un séjour de sept matchs à domicile, ils viennent d’aligner trois victoires au cours desquelles ils ont inscrit un total de douze buts.

« Le défi, pour nous, est de garder l’accélérateur au plancher sans commencer à penser qu’on est meilleurs qu’on l’est en réalité », prévient Eller.

« On sait qu’on va retrouver sur notre chemin une équipe qui a tout à prouver en ce moment, affirme Pacioretty, méfiant. Chaque fois qu’on rencontre un club dans cette situation, il faut s’assurer d’égaler son niveau d’intensité. C’est important présentement d’apprécier nos succès, mais rien n’est garanti dans l’avenir. Les Oilers sont une équipe affamée. »

« Il faut tout garder en perspective. Il y a assez de leadership dans ce vestiaire pour que tout le monde en soit bien conscient. C’est un vieux cliché, mais on ne se concentre que sur le prochain match. Le reste, ce n’est pas important », conclut Price, qui a montré un dossier de 3-2 la saison dernière contre les trois prochains adversaires du Canadien.

Quelques notes

P.K. Subban et Alexei Emelin ont connu une présence éprouvante en première période contre les Rangers. Le premier a effectué une mauvaise chute en trébuchant dans les jambes de Tomas Plekanec derrière le filet de Price, puis l’autre a grimacé après avoir bloqué un tir quelques secondes plus tard. Les deux partenaires sont lentement rentrés au banc en douleur, mais sont demeurés à leur poste. Emelin (26:06) a été le joueur le plus utilisé par Michel Therrien.

Brandon Prust a engagé le combat pour la deuxième fois de la saison. En deuxième période, il a accepté l’invitation de Kevin Klein, venu à sa rencontre pour défendre un coéquipier.

Manny Malhotra a connu une autre grosse soirée dans le cercle de mise en jeu, remportant 11 de ses 16 duels pour un taux de réussite de 69%. Le meilleur chez les Rangers a été Derick Brassard avec 15 réussites en 24 tentatives (63%).

Martin St-Louis était sur la glace pour les trois buts du Canadien, terminant un match avec un différentiel négatif pour la première fois de la saison.