« Ce n'est pas un échec ce soir, c'est de l'engrais » - Martin St-Louis
Le Canadien savait qu'il aurait un gros mandat face à la meilleure attaque de la LNH actuellement, mais également une équipe aussi désespérée que lui de se maintenir dans la course aux séries. Il n'a toutefois pas fait le poids.
Les Blues ont signé une septième victoire de suite et ont marqué quatre buts dans chacune d'entre elles; le CH a donc subi le même sort que leurs précédentes victimes.
« C'était notre pire match depuis un bout, a affirmé Nick Suzuki, unique buteur des siens. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas commencé un match aussi à plat. On doit faire beaucoup mieux, surtout étant donné l'importance des matchs.
« Ç'a fait mal de donner un but à 4 secondes de la fin (de la première période, NDLR), ç'a tué le momentum, surtout alors qu'on venait de créer l'égalité. On se serait senti mieux dans le vestiaire à 1-1. »
Les Montréalais ont fait trop de cadeaux aux Blues. Ils ont réussi à se sortir du trouble après avoir joué du hockey de rattrapage récemment, mais ils ont fini par se brûler ce soir.
« On était sorti slow la dernière game et on a fait la même chose un peu, a indiqué David Savard, en faisant référence au match contre l'Avalanche, dont ils ont réussi à soutirer un point malgré un retard de trois buts. On s'est tiré dans le pied, on leur a donné du momentum en faisant beaucoup de revirements en zone neutre et ils l'ont gardé pas mal tout le match.
« C'est une équipe qui joue assez simple, avec beaucoup de mouvement en zone offensive, ils amènent du monde au filet et font des lancers. C'est nous qui n'avons pas fait un bon travail pour les ralentir. C'est inacceptable à ce temps-ci de l'année de faire autant de turnovers en début de match. Ils ne donnent pas beaucoup d'espace, ils mettent beaucoup de pression et ils en ont créé par leur effort, c'était à nous de mieux gérer ça. On n'a jamais été capable d'aller rechercher le contrôle. »
Néanmoins, Martin St-Louis insiste sur les apprentissages à retenir de ce match pour aller de l'avant. Sa troupe a resurgi comme l'une des équipes de l'heure au cours du dernier mois pour arracher une place d'équipe repêchée et elle a tous les outils pour rebondir comme elle l'a déjà fait.
« Ce soir, il a fallu travailler beaucoup sur nos affaires. Nous leur avons donné trop de choses gratuites sur la glace avec nos actions. Un manque d'exécution, ça c'est sûr. Ce sont de bonnes équipes de hockey. Nous allons continuer à corriger, apprendre, et continuer à pousser. »
« Ce n'est pas un échec ce soir, c'est de l'engrais »
« En deuxième, nous avons quand même eu des chances et nous aurions pu mettre ça plus proche. Nous n'avons pas été capables de marquer sur nos chances. Ils ont continué à se séparer tout le match. Ce n'était pas notre game. »
Samuel Montembeault a été fumant en première période pour garder son équipe dans le coup avant que les Blues n'ouvrent les valves. Hormis un but faible accordé, il a aussi été embêté par la circulation devant son filet en perdant de vue la rondelle sur trois des quatre premiers buts, et le CH se doit de corriger le tir. Le match étant hors de portée à 5-1, l'entraîneur a envoyé Jakub Dobes dans la mêlée en relève pour conclure.
« Il faut faire une meilleure job pour bloquer les tirs. Il faut faire une meilleure job avec les joueurs devant le filet. Ce n'est rien que nous n'avons jamais vu. Ce n'est pas nouveau. C'est une équipe qui joue avec beaucoup de confiance. C'était un bon défi ce soir. Ce n'est pas le résultat que l'on voulait… on va regarder. »
« Ils n'ont pas rendu la tâche facile. Ils étaient devant lui (Montembeault). Nous aurions pu faire une meilleure job pour l'aider. En troisième, je voulais donner du travail à Dobes, la game était trop loin. »
Le CH devra donc rapidement tourner la page contre les Flyers de Philadelphie jeudi, et comme le rappelle Brendan Gallagher, il n'y aura aucune journée de répit.
« On affronte plusieurs équipes qui ont un sentiment d'urgence de gagner, qui se battent pour une place en séries ou un bon positionnement. Il n'y a pas de répit, il faut élever notre jeu, individuellement et collectivement. En espérant que ce soit n'était qu'une exception. »