Passer au contenu principal

RÉSULTATS

Cinq observations : c'est presque dans la poche...

Publié
Mise à jour

SOMMAIRE

MONTRÉAL – Le Canadien a battu les Red Wings de Detroit par la marque de 4-1 mardi soir au Centre Bell. Voici nos observations.

C'est presque dans la poche

Parce que c'est ce qui compte, au fond, allons-y avec un coup d'œil au classement. Si vous êtes un partisan du Canadien, ça commence à sentir bon.

Avec sa victoire en temps réglementaire, le Tricolore possède maintenant une avance de huit points sur les Red Wings, les Rangers de New York, les Islanders de New York et les Blue Jackets de Columbus. Ces quatre équipes ont encore cinq matchs à jouer, un de plus que leur cible bleu-blanc-rouge. Un calcul rapide permet de conclure que la marge d'erreur de ces poursuivants est aussi mince que la moustache des séries de Cole Caufield.

Il sera peut-être là, le défi des Montréalais dans la prochaine semaine : éviter que cette pensée qui commence à s'immiscer dans le discours ambiant ne se propage dans leurs pensées et ne les fassent lever le pied ne serait-ce que légèrement.

« Les équipes nous courent après, c'est vrai, mais dans notre tête on est encore en mode chasseurs. Rien n'est garanti et notre mentalité n'a pas changé », assurait Kaiden Guhle, incapable de voir des lauriers sur lesquels s'asseoir.

D'ailleurs, cette idée que certains semblent prendre pour acquis que le Canadien est condamné à se frotter aux Capitals de Washington est plus fragile qu'on peut le penser. Montréal n'est qu'à trois points des Sénateurs, qu'il affrontera vendredi. Pouvez-vous imaginer un duel de première ronde contre les Maple Leafs?

Une première problématique

C'est un match que le Canadien n'avait pas d'affaire à gagner.

L'équipe était allée chercher un résultat inespéré à Nashville dimanche, mais elle y avait laissé ses jambes. Il n'y avait qu'une équipe sur la glace du Centre Bell dans les 20 premières minutes et elle portait du blanc.

Les Wings, qui étaient eux aussi en action lors du jour du Seigneur (à la maison), mais qui n'ont pas joué deux matchs en 24 heures depuis deux semaines, donnaient l'impression d'avoir un joueur de plus sur la patinoire. Dès que le Canadien prenait possession de la rondelle, son porteur était encerclé et dérobé de son bien. C'était presque un automatisme.

Quand Dylan Larkin a logiquement inscrit les siens au tableau à mi-chemin dans l'engagement, le comparatif des tirs au but se lisait 14-2 à l'avantage des Wings. Ils ont terminé la période avec une domination de 23-5 à ce chapitre. Jamais cette saison le CH n'avait exposé son gardien à ce point dans une période.  

Et pourtant ce n'était qu'un 1-0 là où ça compte.

Lentement, le vent a tourné

Le Canadien a commencé la deuxième période avec deux jeux de puissance pendant lesquels il n'a cadré que deux tirs. Le momentum hésitait à changer de camp. Mais clairement, l'écart entre les locaux et les visiteurs rétrécissait.

« C'est une équipe qui amène beaucoup de pression, genre comme la Caroline, a expliqué Martin St-Louis. Il faut que tu sois simple et direct pour emmener la rondelle de l'autre côté de la pression. Ça ne se fait pas tout le temps avec des passes sur la palette. C'est de mettre la rondelle dans les espaces. Quand on a commencé à faire ça, notre game offensive s'est mise en marche. En deuxième et en troisième, on se ressemblait. Parce qu'on est capables de jouer contre des équipes qui amènent de la pression comme ça. »

Les Wings n'ont cadré que neuf tirs en deuxième période et quatre en troisième. L'équipe qui semblait avoir rapatrié Sergei Fedorov à son apogée en début de match a conclu comme celle qui risque de rater les séries pour une neuvième année consécutive. Et ça n'a pas arrivé par hasard. Les ajustements du Canadien ont porté fruits.

Quand Caufield joue gros

Dylan Larkin avait des ailes mardi soir. Il avait déjà neuf tentatives de tirs à son actif quand il s'est engagé dans un duel pour la rondelle avec Caufield en fin de deuxième période. Le capitaine des Wings semblait positionné pour arriver le premier au duel, mais c'est le petit ailier du Canadien qui a remporté la bataille.

Quelques secondes plus tard, Caufield a retrouvé la rondelle devant lui, dans le haut de l'enclave. Justin Holl, du haut de ses 6 pieds 4 pouces, était mandaté de le surveiller. Il a échoué. Un pivot et un tir du revers plus tard, le petit numéro 13 avait créé l'égalité.

Il a beaucoup été question de Nick Suzuki et Lane Hutson dernièrement. Caufield a été moins influent au cours de l'actuelle séquence de six victoires des siens, mais le voilà avec deux gros buts dans les deux derniers matchs. Avec quatre matchs à jouer, il ne lui en manque que trois pour atteindre la quarantaine.

Le meilleur mois de Monty

Si vous ne l'aviez pas déduit à la lecture du deuxième item, on va l'écrire noir sur blanc ici : Samuel Montembeault a été fumant. C'est d'ailleurs un thème récurrent depuis que s'est amorcé le dernier mois de la saison. À ses quatre derniers départs, « Monty » montre une moyenne de buts alloués de 1,51 et un taux d'efficacité de ,943.

Ajoutez à cela les 36 arrêts de Jakub Dobeš à Nashville et vous avez une équipe qui, avec l'aide de ses gardiens, a joliment resserré les rangs dans ce dernier droit. Le Canadien avait concédé 25 buts dans sa série de cinq défaites entre le 20 et le 28 mars. À ses six derniers matchs, tous des victoires, il en a donné neuf.

 

Articles récents Canadiens