Deux nouvelles volent la vedette au lendemain du gain de 4-2 du Canadien aux dépens des Islanders : une bonne et une très mauvaise.

La bonne nouvelle dépasse le score final. Oui! Le fait que le Tricolore affiche déjà 16 victoires après seulement 22 rencontres représente une bonne nouvelle pour ses fans. Une très bonne même. Mais l’éveil offensif d’Alex Galchenyuk représente une bien meilleure nouvelle encore. Surtout que cet éveil tombe à point quand on considère l’ampleur de la mauvaise nouvelle.

ContentId(3.1163079):« Gallagher a deux doigts fracturés »
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Si vous ne le savez pas déjà, ou si vous tentez de balayer du revers de la main cette triste nouvelle car vous refusez d’y croire, je vous confirme qu’il est bel et bien vrai que le Canadien a perdu les services de sa bougie d’allumage Brendan Gallagher. Le Canadien pourrait même devoir se passer de Gallagher pendant un long moment. Atteint à la main gauche alors qu’il tentait de bloquer un tir frappé que le défenseur Johnny Boychuck venait de décocher, Brendan Gallagher s’est fracturé deux doigts. Les images captées par les caméras de RDS, images qui ont ensuite fait le tour de la planète hockey, n’étaient pas belles à voir tant les doigts étaient amochés. Tant le visage crispé du petit attaquant traduisait la douleur qu’il ressentait et la détresse associée au diagnostic qu’il redoutait sans doute déjà et qui s’est vite confirmé.

Le petit ailier droit sera opéré lundi matin par Paul Martineau – il assistait au match en compagnie de Vincent Lacroix le médecin en chef du club –, le chirurgien orthopédique en chef du Canadien. Pas besoin d’être médecin pour comprendre que l’intervention est nécessaire pour replacer les os brisés afin de donner le coup d’envoi à une guérison qui devrait se prolonger sur une période de quatre, cinq, six semaines. Peut-être plus.

Pour une mauvaise nouvelle, c’en est toute une. Surtout que depuis quelques semaines, depuis le début du voyage dans l’Ouest canadien en fait, c’est Gallagher qui donnait le ton au sein de son trio. Les plus polis diront qu’il poussait dans le dos de ses compagnons de jeu. Les plus honnêtes diront que Gallagher traînait Plekanec et Pacioretty.

Que l’on soit d’un camp ou de l’autre, la conclusion demeure la même : Gallagher était le joueur le plus important de son trio et maintenant qu’il est hors de combat, il y a certainement lieu de s’inquiéter. Il n’y a toutefois pas lieu de paniquer. Du moins pas encore.

L’éveil de Galchenyuk

Vrai que le Canadien, qui n’était déjà pas très bien nanti sur le flanc droit, devient encore plus vulnérable maintenant que Dale Weise, Alex Semin, Devante Smith-Pelly ou Paul Byron représentent son arsenal.

Mais peu importe qui héritera du mandat de combler, du moins en partie, l’absence de Brendan Gallagher – c’est Alexander Semin qui a pris la relève en troisième période dimanche –,  Tomas Plekanec et Max Pacioretty devraient être en mesure d’offrir des performances plus soutenues et d’être plus productifs. Ils auront maintenant l’occasion de prouver qu’ils peuvent relever ce défi.

ContentId(3.1163094):Galchenyuk se lève au bon moment
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Et c’est là que la bonne nouvelle associée à l’éveil offensif d’Alex Galchenyuk prend toute son importance. Toute son ampleur. Car Galchenyuk, qui n’affichait que deux buts depuis le début de la saison – un marqué lors du premier match et l’autre lors du 11e –, ne pouvait choisir meilleur moment pour sortir de sa torpeur. Non seulement a-t-il marqué son troisième, mais il l’a fait lors d’une attaque massive en fin de troisième période en marquant le but qui a donné la victoire au sien. Rien de moins.

Galchenyuk a disputé son meilleur match de la saison dimanche contre les Islanders. De fait, son trio a connu son meilleur match de l’année.

Pourquoi? L’entrée en scène de Sven Andrighetto ne peut expliquer à elle seule cet éveil offensif de Galchenyuk et du trio. Ça non. Mais elle doit certainement être prise en ligne de compte.

Car en plus d’afficher une vitesse fulgurante, Andrighetto a du talent. Il a des mains. Il a un flair offensif. Il sait quoi faire avec la rondelle et il a la confiance pour compléter les jeux qu’ils amorcent. Ce qui n’était pas toujours le cas avec tous ceux qui ont évolué à la droite de Galchenyuk et Eller depuis le début de l’année.

On a parlé abondamment de Semin et de son manque de vitesse. Du fait qu’il ralentissait ses compagnons de jeu au point de leur nuire bien plus que de les aider. Pas besoin alors d’y revenir.

Torrey Mitchell, Brian Flynn, Devante Smith-Pelly et Paul Byron avaient la vitesse nécessaire – peut-être moins dans le cas de DSP – pour jouer au sein du « deuxième » trio. Mais ils n’avaient pas les autres aptitudes offensives requises pour le faire d’une manière soutenue.

Est-ce qu’Andrighetto y arrivera? Il est trop tôt pour le dire. Mais à la lumière de son premier match, il mérite d’obtenir la chance de poursuivre ce qu’il vient d’amorcer.

ContentId(3.1163087):Devant pour de bon grâce à Galchenyuk
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Avec de la vitesse sur ses deux ailes, Galchenyuk a volé sur la glace du début à la fin du match. Il a raté une occasion en or en début de rencontre. Mais il ne s’est pas laissé abattre comme en témoignent les dix tirs qu’il a décochés. Un sommet chez le Canadien. Il faudra qu’il atteigne la cible plus souvent – six rondelles ont raté le but, une autre a été bloquée en défense – mais au moins, Galchenyuk a maintenu la cadence hier en dépit les occasions bousillées et les tirs ratés.

C’est un gros plus.

Ça ne règle pas le problème associé à la perte de Gallagher pour autant. Car quand on regarde les joueurs à la disposition de Michel Therrien, il n’est pas évident de trouver celui qui comblera la brèche géante à la droite du « premier » trio.

Sauf que si le trio de Galchenyuk, ragaillardi par l’arrivée d’Andrighetto, se met à jouer comme un trio de tête dans la LNH, si le trio de Desharnais continue d’être aussi efficace qu’il l’est depuis le début de la saison dans les deux sens de la patinoire, et qu’en plus le quatrième trio remplit son rôle comme il le fait depuis octobre, les conséquences négatives anticipées en raison de la perte de Brendan Gallagher pourraient être moins néfastes qu’on le craint.

ContentId(3.1163076):Le balayage complété face aux Islanders!
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Surtout que Carey Price a démontré dimanche qu’il était complètement remis de sa blessure et prêt à prendre les bouchées doubles si nécessaire. Bon vendredi, à Brooklyn, malgré quelques signes normaux de manque de synchronisme, Carey Price a vraiment été à la hauteur de sa réputation dimanche. Tout semblait facile. Et l’arrêt réalisé en troisième période alors qu’il a privé John Tavares d’un deuxième but en captant la rondelle que l’as des Islanders venait de faire dévier tout juste devant lui dans l’enclave, a permis à Price de prouver qu’il était aussi en mesure d’effectuer les arrêts difficiles. Quelqu’un quelque part en doutait?

Le Canadien est un bien meilleur club avec Brendan Gallagher dans sa formation plutôt que sur la galerie de presse avec la main gauche dans le plâtre. C’est évident.

Mais s’il veut passer à un autre niveau et devenir un vrai prétendant à la coupe Stanley, le Canadien doit prouver qu’il a les ressources pour maintenir sa cadence en dépit de blessures. Qu’elles soient importantes ou non.

Le Canadien l’a prouvé une première fois lorsque Mike Condon a pris la relève à Carey Price. Oui! Condon et le Canadien ont manqué de souffle lorsque l’absence de Price s’est prolongée. Mais le gardien auxiliaire et une équipe qu’on croyait incapable de gagner sans sa pierre d’assise devant le filet ont obtenu des résultats dépassant les projections les plus optimistes.

Le Canadien l’a prouvé aussi lorsque Greg Pateryn est venu en relève à Alexei Emelin. Bon! La perte d’Emelin – comme celles récentes de Mitchell et Smith-Pelly – n’ont rien à voir avec la perte de Price ou l’absence de Gallagher. C’est évident. Mais Pateryn s’est imposé au point qu’il serait bien difficile de le retirer de la formation en dépit d’un retour en forme et en santé d’Emelin.

Et voilà qu’Andrighetto s’amène et relance Alex Galchenyuk, qui était au neutre, et son trio.

À qui le tour maintenant?